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Chronique
MAD SEASON - Above

Style : Rock
Support :  CD - Année : 1995
Provenance du disque : Acheté
10titre(s) - 55minute(s)

 (19/20)

Auteur : Chouman
Date de publication : 07/04/2011
oldies but goldies: groupe méconnu, auteur cependant d'un album extraordinaire
Nous avons décidé de vous faire découvrir (ou re découvrir) les albums qui ont marqué une époque et qui nous paraissent importants pour comprendre l'évolution de notre style préféré.
Nous traiterons de l'album en le réintégrant dans son contexte originel (anecdotes, etc.)...
Une chronique qui se veut 100% "passionnée" et "nostalgique" et qui nous l'espérons, vous fera réagir par le biais des commentaires ! ......
Bon voyage !


La fondation du supergroupe MAD SEASON résume à elle seule les ravages causés par les drogues et autres addictions au sein de la scène de Seattle des années 1990, qualifiée parfois improprement de grunge. Parmi ses protagonistes figurent deux personnalités majeures de cette mouvance, Layne STALEY, chanteur d'ALICE IN CHAINS, et Mike MCCREADY, guitariste soliste de PEARL JAM. En 1994, ce dernier profite d’une période d’inactivité de son groupe pour soigner son alcoolisme dans un centre de désintoxication. Il y rencontre un bassiste, John BAKER SAUNDERS, traité pour dépendance aux drogues dures. Tous deux décident de créer un side-project sitôt leur thérapie terminée. Le guitariste y convie STALEY, son ami de longue date, dont les démêlés avec l’héroïne ont conduit à une séparation temporaire d’ALICE IN CHAINS. Barrett MARTIN, batteur des SCREAMING TREES, participe lui aussi à l’aventure. Le nom choisi fait allusion aux drogues, évoquant la période à laquelle apparaissent les champignons hallucinogènes.

MAD SEASON publie en 1995 l’album Above chez Columbia, le label d’ALICE IN CHAINS. Bien que les musiciens n’aient finalisé aucun titre à leur entrée en studio, le disque se révèle tout à fait remarquable. Il se caractérise tout d’abord par la noirceur et la mélancolie coutumières à ALICE IN CHAINS. Sa pochette, dessinée par Layne STALEY, qui avait déjà fait preuve de ses talents graphiques à travers l’artwork du chef-d’œuvre d’ALICE IN CHAINS, Dirt, en apporte une première indication. Cependant, Above se détache à certains égards des productions des groupes d’origine des membres de MAD SEASON, incorporant ainsi des influences nouvelles.

Le morceau d’ouverture, l’entêtant Wake Up, propose immédiatement une ambiance sombre et désolée, notamment au moyen des sobres lignes de basse qui l’introduisent. Ce superbe titre se caractérise par la voix accablée de STALEY, qui l’interprète dans le registre qu’on lui connaît, notamment sur les refrains où ses cris évoquent un profond désespoir. Wake Up bénéficie par ailleurs d’un solo très mélodique de Mike MCCREADY, quoique nettement plus dépouillé que ceux que ce guitariste influencé par Jimmy PAGE réalise sur les albums de PEARL JAM.

D’autres titres, à l’image de X-Ray Mind, Lifeless Dead et I Don’t Know Anything, sont marqués par un climat pesant. Celui-ci ne résulte pas uniquement des parties vocales. Construits sur des riffs simples et lourds, ces morceaux majeurs d’Above bénéficient de la frappe puissante de Barrett MARTIN, dont le jeu évoque celui de grands batteurs du hard-rock tels que John BONHAM de LED ZEPPELIN. Lifeless Dead constitue d’ailleurs la complainte d’un homme que le départ de sa fiancée laisse complètement abattu. Il se néglige complètement, comme le chante STALEY : « Alone on dirty floor he slept. », qui va même jusqu’à déclarer : « She led him dead. ». Son interprétation fait de ce titre l’un des moments les plus poignants de l’album.

Outre les registres hard-rock et metal explorés par ces titres, plusieurs plages d’Above témoignent d’une orientation nouvelle. Ainsi, River of Deceit apporte-t-il un relatif apaisement au moyen de parties de guitare rythmique plus enjouées et très mélodiques. Les parties vocales contribuent elles aussi à créer une ambiance moins pessimiste que sur les morceaux précités.

Au travers d’autres plages, MAD SEASON révèle des influences que les sons généralement associés à la scène de Seattle ne laissaient guère deviner. C’est ainsi que le titre Artificial Red se teinte très fortement de blues. Quant à Long Gone Day, sur lequel STALEY est secondé au micro par Mark LANEGAN, chanteur des SCREAMING TREES, il bénéficie d’une instrumentation peu ordinaire avec l’intervention de percussions et de superbes parties de saxophone. Plus déroutant encore, il se situe aux confins du jazz et du blues.

Les deux dernières plages du disque font apparaître une grande originalité. November Hotel débute comme une jam instrumentale et se poursuit par des solos de MCCREADY, appuyés par une pédale Wah-wah. Ces plans sont cette fois-ci interprétés dans le style qui lui est propre et se caractérisent par leur vélocité. Above prend fin sur l’onirique All Alone, dont les paroles se résument à plusieurs répétitions du titre.

L’expérience MAD SEASON ne devait malheureusement pas franchir le cap de ce premier album. Après que Layne STALEY ait retrouvé ses camarades pour l’enregistrement de leur album éponyme en 1995 puis celui de leur inoubliable prestation au cours de l’émission MTV Unplugged l’année suivante, les autres membres de MAD SEASON ont tenté en 1997 de redonner vie au combo. STALEY, en proie à ses vieux démons, ne pouvant occuper son poste, ils envisagent de poursuivre leurs activités avec LANEGAN au chant, adoptant le nom de DISINFORMATION. Cette nouvelle formation n’enregistrera aucun album. MAD SEASON connaîtra un sombre destin avec les disparitions successives de John BAKER SAUNDERS, victime d’une overdose d’héroïne en 1999, et de Layne STALEY en 2002, suite à une surdose de speedball. MAD SEASON demeurera un groupe méconnu, auteur cependant d’un album extraordinaire.


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Rémifm Le jeudi 7 avril 2011
Bon, cher Chouman, je sens qu'une chronique de SOUNDGARDEN va pas tardée à arriver non ??? Chouette chro !!! Tchuss
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