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Chronique
RAGE AGAINST THE MACHINE - Rage against the machine

Style : Metal
Support :  CD - Année : 1992
Provenance du disque : Acheté
10titre(s) - 53minute(s)

Site(s) Internet : 
RAGE AGAINST THE MACHINE MYSPACE 

Label(s) :
Epic
 (17/20)

Auteur : Chouman
Date de publication : 30/05/2011
oldies but goldies: forte personnalité
Nous avons décidé de vous faire découvrir (ou re découvrir) les albums qui ont marqué une époque et qui nous paraissent importants pour comprendre l'évolution de notre style préféré.
Nous traiterons de l'album en le réintégrant dans son contexte originel (anecdotes, etc.)...
Une chronique qui se veut 100% "passionnée" et "nostalgique" et qui nous l'espérons, vous fera réagir par le biais des commentaires ! ......
Bon voyage !


Musiciens dotés d’une forte personnalité, le chanteur Zack DE LA ROCHA et le guitariste Tom MORELLO s’illustrent déjà à la fin des années 1980 dans diverses formations. Le premier appartient à la scène hardcore de Californie, où il débute la guitare puis fonde en 1988 INSIDE OUT. Ce groupe, dans lequel il tient le micro, exercera une influence certaine sur ce courant musical. Quant à MORELLO, il a formé dans l’Illinois ELECTRIC SHEEP, en compagnie d’Adam JONES, futur guitariste de TOOL. Persuadé de pouvoir y mener des projets plus sérieux, il se rend à Los Angeles, où il assiste à une prestation de Zack DE LA ROCHA. Le guitariste est séduit par le discours du chanteur, avec qui il fonde rapidement une nouvelle formation, complétée par le batteur Brad WILK et le bassiste Tim COMMERFORD, ami d’enfance du chanteur.

Les musiciens optent pour le nom de RAGE AGAINST THE MACHINE. A l’origine, il s’agissait du titre d’un des morceaux d’INSIDE OUT, et également celui prévu pour leur deuxième album, finalement jamais paru. Le groupe, qui sera rapidement désigné par RAGE ou RATM, donne un premier concert dans le garage d’un ami de Tim COMMERFORD, devant quelques personnes conquises par les compositions qu’ils interprètent. Ils enregistrent alors une cassette qu’ils écoulent à 500 copies et se produisent lors d’importants concerts, notamment sur l’une des scènes du festival itinérant Lollapalooza fondé par Perry FARRELL, chanteur de JANE’S ADDICTION. Leur renommée grandissante conduit Epic Records à les signer et à publier leur premier album éponyme en 1992. Rage against the machine connaîtra un succès considérable : il sera trois fois certifié platine pour les seuls États-Unis. Sa pochette, représentant un bonze qui s’immole par le feu, donne une idée assez précise du propos du disque.

RAGE AGAINST THE MACHINE constitue un nom particulièrement adapté pour un groupe doté d’une conscience politique d’extrême gauche extrêmement développée. Au fil de leur carrière, les musiciens apportent leur concours à diverses causes, prenant position au côté des mouvements antiracistes, mais aussi contre la censure ou encore en faveur de Mumia Abu-Jamal, journaliste afro-américain condamné à mort en 1982 pour le meurtre d’un policier alors que des indices tendent à prouver son innocence, et qui attend depuis lors la révision de son procès. RATM mène des actions d’envergure, la plus connue restant un concert devant Wall Street qui a contraint ce symbole du néo-libéralisme américain à interrompre sa séance pour la première fois depuis le krach boursier de 1929.
Le groupe tient un discours particulièrement radical contre le système, la « machine », entendue comme les nombreuses institutions qui asservissent les populations. Killing in the Name en constitue l’exemple le plus frappant. Ce titre deviendra très rapidement l’hymne ultime à l’insoumission, notamment grâce au véritable slogan asséné à de nombreuses reprises par Zack DE LA ROCHA : « Fuck you, I won’t do what you tell me. ».

Le chanteur dresse un portrait au vitriol de la société. Ses attaques s’exercent fréquemment contre le système capitaliste, ainsi DE LA ROCHA dénonce-t-il sur Bombtrack les dominants, les possédants, qualifiés de « propriétaires et [de] putes du pouvoir » (« landlords and power whores »). De la même manière, Know Your Enemy dévoile l’envers du décor du rêve américain : « Compromise, conformity, assimilation, submission, ignorance, hypocrisy, brutality, the elite. All of which are American Dreams. ». Par ailleurs Take the Power Back critique la manipulation de l’opinion par les médias ainsi que la mainmise de la religion sur la société américaine. Le rejet des institutions apparaît total dans la musique de RATM, Bombtrack proposant même de brûler le drapeau américain : « I warm my hands upon the flames of the flag. ».

Bullet in the Head constitue peut-être le titre le plus polémique de l’album. L’armée américaine y est purement et simplement comparée à l’armée nazie, ses uniformes arborant un ruban jaune au lieu d’une croix gammée (« a yellow ribbon instead of a swastika »). A la fin du titre, DE LA ROCHA hurle de nombreuses fois « a bullet in your head » (une balle dans la tête), formule qui signifie que la soumission à l’ordre établi, qu’il s’agisse du capitalisme ou du pouvoir, politique ou militaire, équivaut à une condamnation à mort.

La musique de RATM consiste en une fusion entre le style vocal de Zack DE LA ROCHA, caractérisé par un phrasé proche du rap qui lui a été inspiré notamment par Public Enemy, et des riffs et rythmiques metal. Tom MORELLO a subi l’influence des deux formations majeures que sont LED ZEPPELIN et BLACK SABBATH. En particulier, il a hérité de Tony IOMMI l’art du riff simple, lourd mais imparable, tel que le révèlent les couplets de Bombtrack. Ces formules reposent généralement sur des gammes pentatoniques mineures avec une prédilection marquée pour la tonalité de fa dièse. Certains grooves possèdent par ailleurs une assise funky, notamment le refrain de Killing in the Name ou encore l’intro de Take the Power Back, qui bénéficie d’une efficace ligne de basse.

Tom MORELLO recourt à de nombreux effets sonores, en particulier la pédale Whammy ou encore l’harmonizer sur l’intro de Know Your Enemy. S’il utilise des techniques classiques du métal, notamment les harmoniques qui créent un climat de tension dans l’intro de Fistful of Steel, il a développé une technique qui lui permet d’imiter à la perfection le son d’un DJ qui « scratche » ses platines. Ce morceau est le premier à comporter ce procédé qu’il perfectionnera à l’occasion du solo du hit Bulls on Parade.
Si l’authentique brûlot Rage against the machine permet au groupe de commencer magistralement sa carrière discographique, Evil Empire, sorti en 1996, est généralement considéré comme moins inspiré, même s’il contient, à l’instar du single Bulls on Parade, plusieurs titres du niveau des tubes de son prédécesseur. En 1999, le troisième album, The Battle of Los Angeles, qui contient les standards Guerilla Radio et Calm Like a Bomb, est quant à lui encensé par la critique. Il s’agit pour l’instant du dernier album de compositions originales de RAGE, qui se sépare après l’enregistrement de Renegades of Funk, qui propose en 2000 des relectures des influences contestataires des musiciens. Reformés en 2007, les « guilty parties » (coupables), comme ils se désignent avec humour dans leurs crédits discographiques, se sont produits dans de nombreux festivals et prévoient, selon Zack DE LA ROCHA, un nouvel album pour l’été 2011.

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Rémifm Le mardi 31 mai 2011
Une bombe cet album !!! Killing In The Name, un chef d'oeuvre !!! Merci Fabien !
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