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Réjouissant hybride de punk, de hard rock et de rock ’n’ roll
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Si Intro/ Black Limo, titre d’ouverture choisi par FLEXX BRONCO, semble proposer deux ambiances distinctes, il se contente d’inclure des extraits d’une interview en forme de profession de foi. Le groupe de San Francisco y proclame son amour du Punk Rock, qu’il décrit en ces termes : « music that takes up the energies, and the bodies, and the hearts, and the souls », avant de regretter les connotations parfois péjoratives de cette expression (« a term that’s based on contempt »). Vol.2 confirme rapidement que les constructions complexes ne sont pas le propos de la bande, qui pratique un réjouissant hybride de Punk, de Hard Rock et de Rock ’N’ Roll.
Outre son tracklisting généreux, ce premier album se distingue tout d’abord par un titre surprenant. En vérité, les six dernières plages, de Scratch Me à Northern Lights, constituent le premier EP du groupe, Vol.1 (2006), ce qui justifie l’intitulé Vol.2. FILTHY et EROC (guitares), Guy THUNDERBIRD (chant / basse) et THOR (batterie) y concentrent des titres hautement énergiques, au tempo souvent endiablé. Le LP associe des plages fortement teintées de Punk, dont The Song That Kills et Bar Fight, à d’autres d’orientation plus Heavy. On y décèle bien des tubes potentiels, notamment Go Fast ou Pop, qui a déjà fait l’objet d’une vidéo.
Très efficace, le Hard Rock interprété par FLEXX BRONCO s’avère généralement assez classique. Il tire ainsi parti des solos de guitare, comme l’illustrent Intro/ Black Limo ou encore Pop qui présente des plans assez bluesy. Dans le même esprit, au détour d’un titre tel que Scratch Me, le jeu de FILTHY et EROC évoque le style des frères YOUNG sur les premiers albums d’AC/DC.
Par ailleurs, le groupe s’offre des incursions dans des genres plus « traditionnels ». Il s’agit en premier lieu de Lauren Blues In A, construit autour d’un lourd riff typique. Quant à Johnny’s Saloon, il dévoile des racines Country, révélées en particulier par ses parties de slide.
Cependant, en d’autres occasions, les Californiens savent offrir un son plus moderne. On en veut pour preuve Northern Lights, boogie mid-tempo au final survolté, un titre qui montre combien l’absence des morceaux de Vol.1 eût été dommageable. De manière plus spectaculaire, on retiendra Lusty Lady, que ses chœurs apparentent au Sleaze. FLEXX BRONCO offre donc avec Vol.2 un cocktail détonant, que les amateurs de Hard Rock mâtiné de Punk pourront acquérir sans risque.
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