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oldies but goldies : tables de la loi thrash
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Nous avons décidé de vous faire découvrir (ou re découvrir) les albums qui ont marqué une époque et qui nous paraissent importants pour comprendre l'évolution de notre style préféré. Nous traiterons de l'album en le réintégrant dans son contexte originel (anecdotes, etc.)... Une chronique qui se veut 100% "passionnée" et "nostalgique" et qui nous l'espérons, vous fera réagir par le biais des commentaires ! ...... Bon voyage !
Dès ses débuts discographiques, METALLICA parvient à changer la face du Heavy Metal. Bien qu’enregistré avec des moyens limités, son premier album Kill ‘Em All (1983) exerce un impact important, grâce en particulier à la rapidité de ses titres qui le distinguent ainsi de la plupart des productions contemporaines. Les Four Horsemen viennent alors tout juste de trouver leur line-up définitif. Le groupe s’est en effet définitivement séparé de Dave MUSTAINE, que ses différentes addictions (alcool, drogues) rendaient incontrôlable ; certaines de ses compositions, dont Jump In The Fire, figurent cependant sur le disque. Suite à la sortie de Ride The Lightning (1984), de nombreux artistes commencent à se réclamer de METALLICA. En 1986, Master Of Puppets vient amplifier la tendance. Il obtient un immense succès critique et commercial (12 millions d’exemplaires).
Avec cet album, les musiciens écrivent les Tables de la Loi du Thrash Metal. Le groupe reste fidèle aux tempos effrénés qui constituent l’une de ses marques de fabrique : on les retrouve notamment sur Battery ou Disposable Heroes. Par leurs powerchords, leurs riffs infernaux (Master Of Puppets, en particulier son refrain martial), James HETFIELD et Kirk HAMMETT, successeur de MUSTAINE, assènent de violents uppercuts à l’auditeur. En matière de chant, le guitariste rythmique adopte également un style fort énervé, cohérent avec la gravité des thèmes abordés. A titre d’exemple, Disposable Heroes dénonce sans équivoque les horreurs de la guerre (« Bodies fill the fields »), dont METALLICA traitera ultérieurement sur One (…And Justice For All).
L’inclusion, sur Ride The Lightning, de Fade To Black, première ballade du groupe, avait valu à celui-ci l’ire de nombreux fans de Metal conservateurs. Cette option est pourtant à nouveau suivie ici, à travers Welcome Home (Sanitarium), dont les couplets reposent sur des arpèges en son clair. Dans le même ordre d’idées, l’intro de Battery fait intervenir une guitare acoustique apportant une touche flamenco, le Thrash reprenant ensuite ses droits. Ce faisant, le quartette développe un type de construction qui deviendra partie intégrante de son style. Certains titres de Master Of Puppets s’appuient cependant sur des structures moins élaborées : tel est le cas du puissant Leper Messiah.
Enfin, on peut difficilement évoquer METALLICA sans souligner la virtuosité de ses musiciens. La paire de guitaristes brille tout particulièrement. On pense bien entendu à Kirk HAMMETT, dont les solos mettent en valeur l’extraordinaire vélocité, mais James HETFIELD, par sa précision, mérite tout autant d’éloges. Sur Master Of Puppets, HAMMETT laisse le chanteur interpréter la première partie lead, des plans mélodiques proches, dans l’esprit, de ceux contenus dans l’intro du fameux (et superbe) Fade To Black. Le bassiste Cliff BURTON s’illustre dans le même exercice, sur l’instrumental Orion. Ses aptitudes en la matière, ainsi que sa pratique fréquente du headbanging, avaient d’ailleurs conduit ses camarades à le recruter, après le départ d’un Ron McGOVNEY excédé par les frasques de MUSTAINE…
Alors que Master Of Puppets vient de lui ouvrir les portes du Panthéon, un sort funeste attend le groupe. Le 27 septembre 1986, le tour bus à bord duquel il rallie les capitales scandinaves dérape sur une plaque de verglas et se renverse sur le bas-côté d’une route de campagne située à proximité de Ljungby (Danemark). Si HAMMETT, HETFIELD et Lars ULRICH ne sont que légèrement blessés, Cliff BURTON, âgé de 24 ans, est retrouvé sans vie. METALLICA envisage alors de se séparer, mais poursuit l’aventure sur l’insistance des parents de leur ami. Après lui avoir trouvé un digne remplaçant en la personne de Jason NEWSTED, le combo obtient en 1988 un nouveau succès majeur avec ...And Justice for All, qui contient To Live Is to Die, dédié au défunt. Près d’un quart de siècle plus tard, les Cavaliers de l’Apocalypse constituent toujours une véritable institution, membre du Big Four Of Thrash. Le 12 mai 2012, ils interpréteront l’intégralité de leur légendaire Black Album au Stade de France. A l’occasion de cet événement, n’hésitez pas à vous plonger dans le dossier complet que metalmp leur consacre dans nos pages.
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