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Iron maiden fête ses 35 ans !
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Nous avons décidé de vous faire découvrir (ou re découvrir) les albums qui ont marqué une époque et qui nous paraissent importants pour comprendre l'évolution de notre style préféré. Nous traiterons de l'album en le réintégrant dans son contexte originel (anecdotes, etc.)... Une chronique qui se veut 100% "passionnée" et "nostalgique" et qui nous l'espérons, vous fera réagir par le biais des commentaires ! ...... Bon voyage !
J'ai, quant à moi, décidé de vous offirir une nouvelle chronique de ce chef d'oeuvre qui a lancé la carrière du groupe le plus important de sa génération.On commence par quoi? Le contenu ou le contenant? Mieux... Car avant la sortie de ce premier album, IRON MAIDEN offrait, le 8 février 1980, à son public déjà conséquent un 45t composé de Running Free et de Burning Ambition (ce dernier titre avait, en 1975, poussé le bassiste Steve HARRIS à quitter SMILER et fonder son groupe). Déjà l'illustration est inquiétante puisqu'on y voit un jeune homme courrir, la peur au visage, pour sortir d'une ruelle au fond de laquelle on distingue une maigre silouhette qui reste cachée dans l'ombre d'un lampadaire. Devant le fuyard, une main décharnée se tend... Quant à Running Free... ce titre rapide est entraînant et direct, d'une approche simple qui donne envie de bouger. Ce single atteint la 34ème place des charts, ouvrant au groupe (Paul Di'ANNO, chant, Dave MURRAY et Dennis STRATTON, guitares et Clive BURR, batterie accompagnent alors Steve HARRIS) les portes de l'emission Top Of The Pops.
Puis, le 14 avril de cette même année, ce bras décharné peut être enfin associé à un visage: celui d'un zombie, d'un mort-vivant, d'une créature que l'on ne souhaiterait croiser pour rien au monde, un fantôme effrayant, qui, le regard hagard, erre dans les rues sombres... Ce personnage, une création du dessinateur Derek RIGGS, prend rapidement le nom de la précédente mascotte scénique du groupe: Eddie. Eddie The 'Ead, devient encore plus rapidement le symbole du groupe, et en devient un membre indiscociable.
Une fois passée la fascination du dessin, une fois le disque posé sur la platine, le diamant crisse et les enceintes hurlent dans un mélange de rage et de plaisir. Les huit titres qui composent ce premier essai présentent un groupe qui ose. Qui ose mélanger la puissance du métal à la hargne irrévérencieuse des punks, qui ose alterner titres rapides, lourds, lents, qui ose aussi proposer un instrumental.
Le son, dès l'ouverture (Prowler) est rugueux, les guitares craquent, sifflent et s'entrechoquent dans une course folle. La voix intrigue et fascine grâce à ses variations rauques, graves ou presque suaves. Puis, Remember Tomorrow ralentit le rythme, avant que l'indémodable Running Free ne déboule mettant en avant l'originalité et l'efficacité du jeu de batterie de Clive BURR. Arrive ensuite, en clôture de la face A, la pièce maitresse de ce disque. inspiré du roman du même nom: Phantom Of The Opera est une chanson à tiroirs, un de ces exploits qui démontrent les qualités de compositions de ces auteurs. En l'occurence, celles de Steve HARRIS, principal compositeur de l'album (il est responsable de 5 des 8 titres, et a composé Running Free et Remember Tomorrow avec Paul Di'ANNO). Des tiroirs, il y en a. Des ambiances aussi, arrangées avec avec la précision d'un horloger suisse... La face B débute avec l'instrumental Transilvania. Là encore, IRON MAIDEN mélange les ambiances, casse les rythmes et impose ses propres codes avant de surprendre avec le plus lent Strange World que suit le séduisant Charlotte The Harlot, titre signé Dave MURRAY qui pose ici sa patte et son humour typiquement anglais - la rime improbable du titre très sexiste..) L'album se conclue avec Iron Maiden, aux paroles simples qui mettent en avant l'ambition de Steve HARRIS: Iron Maiden's gonna get ya wherever you are. Une prédiction largement confirmée aujourd'hui.
Steve HARRIS abhorre le son concocté par le producteur Wil MALONE pour ce premier album. Pourtant, même si le gaillard aurait pu rester chez lui, l'approche crade donne un aspect encore plus déterminé à chacun de ces huit titres. Quelques relents punks, qui correspondent bien à l'époque, d'aiileurs, une puissance et une efficacité simplement redoutable font de cet album un futur classique du genre. L'accueil réservé par le public est sans équivoque: grimpant à la 4ème position des charts, devançant le reste de la meute de la NWOBHM, IRON MAIDEN devient dès lors le chef de file de ce mouvement (OK, avec SAXON et DEF LEPPARD, seuls vrais survivants de cette vague!)
Deux Maxi singles suivront: le 23 mai parait Sanctuary (n°29) dont la pochette fait rapidement scandale. En effet, on y voit Eddie, un couteau à la main, ayant vraisemblablement assassiné Margaret THATCHER (premier ministre rigoriste du royaume) qui venait d'arracher, crime impardonable, une affiche d'IRON MAIDEN. Peu importe, la polémique sert aussi de publicité au groupe qui, sur ce même disque présente Drifter (qui figurera sur Killers) et une version live de I've Got The Fire enregistrée au Marquee le 3 avril 1980. La dame se venge en octobre 1980 sur le maxi suivant, Women In Uniform, où Maggie apparait armée, attendant Eddie - en charmante compagnie - au détour d'une rue. Arrivée n°35 des charts, et quelque peu décriée par les fans, cette chanson est la seule reprise qu'IRON MAIDEN fera figurer en face A d'un single. La face B, elle, rassure, avec une version live de Phantom Of The Opera, également enregistrée au Marquee mais le 4 juillet 1980.
Le succès du premier album permet d'espérer un bel avenir, d'autant plus que le groupe a signé, grâce à son manager Rod SMALLWOOD un contrat avec EMI portant sur 3 albums. Une idée qui vise à forcer le label à s'occuper de la promotion du groupe. 35 ans plus tard, IRON MAIDEN est toujours en contrat avec EMI... Retrouvez les autres chroniques de ces groupes "Coup de Coeur" en utilisant le moteur de recherche sur la page des chroniques (Lien "Chroniques" au niveau du menu). Rechercher les mots: Oldies but goldies.
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