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Mixture estampillée 100% rock’n roll !
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Je ne sais pas si GOATFATHER, quatuor originaire de Lyon, né en 2014, a un rapport quelconque avec la production viticole du même nom, localisée en Afrique du Sud. Seuls Yann (chant / guitare rythmique), Gregory (lead guitar), Mathieu (basse) et Raphaël (batterie) pourront nous le dire. Toujours est-il que le groupe s’hydrate et siphonne d’autres breuvages. Je cite la bio. : « GOATFATHER, c’est un peu la rencontre du lait de chèvre, de l’huile de moteur et du bourbon de contrebande dans un shaker rouillé »… Amen, tout est dit ! Mixture estampillée 100% rock’n roll ! Cela tombe bien, car GOATFATHER (toujours dixit la bio. : qui a failli s’appeler Beyoncé ou O-ZONE, mais les 2 patronymes étaient déjà pris) joue du rock’n roll, respire et exulte un big rock heavy (anglais) stoner. Leur musique, dédiée pour la scène, s’arc-boute autour d’icônes (revendiquées) aussi célestes que BLACK SABBATH, LED ZEPPELIN, GRAND MAGUS, BLACK LABEL SOCIETY, AC/DC… pour ne citer que ces étoiles. Je pense aussi aux Français Isérois de CHEMICAL WEDDING. Certes, leur premier album Hipster Fister, autoproduit comme leur première démo (2015), s’imprègne fortement de références et de sonorités issues des 70’s-80’s (A Road Paved With Corpses), mais le groupe a su intelligemment perfuser une juste dose de modernité à ses 8 compositions. Puissantes, massives sans être d’un seul bloc, jouant sur le tempi et les atmosphères grâce à une batterie dynamique et une basse groovy, elles s’imbibent de riffs bien gras et de fins soli de guitares rudement bien ficelés (As The Crow Cries, introduit par Thirty-Three (Seconds To Hell), Hipster Fister), lorgnant vers un hard rock mélodique (Devil Inside), ainsi qu’à de délicieuses plages instrumentales (The Betrayer). Du long de ses presque 12 minutes, The Devil Made Me Smoke His Bong nuance les tempi, rapide en intro. et outro, le groupe serre le frein à main le temps d’un passage alangui, nonchalant, qui va s’énervant en une longue plage instrumentale réjouissante. Ecriture quelque peu anachronique ici par rapport à l’ensemble de l’album, cette composition n’en reste pas moins inspirée et généreuse. Et sans toutefois mettre en danger l’homogénéité et la solidité de l’édifice. Le chant, par sa qualité, agressif sans être rageur, flirtant parfois avec une force typée hardcore voire limite death (Rebel Ways), finit de convaincre que GOATFATHER a réussi un Hipster Fister de haute volée, redoutablement efficace, terriblement rock’n roll !!!!
Hipster Fister : cliquez ici
Devil Inside : cliquez ici
Hipster Fister : 01 : Thirty-Three (Seconds To Hell) – 02 : As The Crow Cries – 03 : Rebel Ways – 04 : Hipster Fister – 05 : A Road Paved With Corpses – 06 : Devil Inside – 07 : The Betrayer – 08 : The Devil Made Me Smoke His Bong
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