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Chronique
NIGHTMARE - Dead sun

Style : Heavy Metal
Support :  MP3 - Année : 2016
Provenance du disque : Reçu du label
11titre(s) - 52minute(s)

Site(s) Internet : 
NIGHTMARE FACEBOOK

Label(s) :
AFM
 (17/20)

Auteur : 神の知恵
Date de publication : 06/11/2016
Une transition réussie !
Nicoletta, en bonne voyante qu’elle est, l’avait déjà dit il y a 48 ans (tout de même !) : le soleil a, selon elle, fait une indigestion de racines de pissenlits cosmiques. Ce qui l’aurait amené à déposer le bilan d’une activité commerciale de plus de 4,5 milliards d’années. Il n’est, donc, pas étonnant qu’il a préféré, toujours selon la vision de la savoyarde favorite des retraités fans de raclette, dépoté ses géraniums et démonté son billard anglais pour faire des adieux dignes de ce nom à son public chéri avant de tirer définitivement sa révérence. Manque de bol pour la blonde montagnarde qui a frauduleusement marié son prénom à la marque d’une célèbre bûche glacée qui fait souvent les yeux doux aux non-végans lors de cette fête has-been où un bibendum barbu en tenue rouge se crame les fesses à cause de sa manie pathologique de s’insinuer dans les demeures par la cheminée au lieu d’y pénétrer en homme civilisé par la porte d’entrée pour déposer des paquets surprises, qui seront revendus sur internet 1 semaine plus tard, sous des cadavres de sapins à des inconnus (ne parlons même pas de sa fâcheuse tendance à cambrioler les verres de lait d’amandes et les cookies qui leur servent de voisins de tablée), notre astre gazeux, qui réchauffe les coeurs et les culs (oui oui, ne faites pas les innocent(e)s, bande de pizzas humaines qui adorez cramer sur les plages du Pyla-sur-Mer et la Grande-Motte durant les deux mois d’été), ne s’est finalement pas encore décidé à se déplacer jusqu’au frigo. Lors de son procès céleste pour avoir fait un barbeuk de ouf en se servant de notre planète pulpeuse comme d’un steak de seitan quelques 500 millions de balais après son apparition (putain, c’est Mickey qui serait vachement trop content pour son château magique), l’étoile naine s’en est sortie avec une peine incompressible de 10 milliards d’années, voire un peu plus. Nous avons encore pas mal de marge avant de nous transformer en chipolatas...Préparez quand même votre écran solaire total protection 1500000, on ne sait jamais...Le soleil, aussi imprévisible soit-il, peut inopinément régler sa note de parking et disparaître plus vite que le Grand Panda (euh...aucun rapport avec le Grand Schtroumpf, hein).

Il n’empêche que, même si nous avons encore pas mal de temps devant nous pour faire un feu d’artifice avec bouquet final avant le 14 juillet et, de ce fait, foutre en l’air notre si belle planète, les grenoblois de NIGHTMARE, dans leur infinie bonté, viendront nous rappeler, le 25 novembre prochain, que le dieu Sól n’est pas infaillible et qu’il est possible qu’il se fasse bouffer un de ces quatre par le vorace Sköll. Bon ok, je vous la fait plus simple. Le soleil, n’ayant pas des réserves de gaz inépuisables, n’est pas éternel et peut, si ça lui pète au ciboulot qui lui sert de noyau et qui surchauffe à une température incroyable avoisinant les 15 millions de kelvins (approximativement 14999726,85 °C), soit 2586 fois plus qu’à sa surface, grossir grossir grossir jusqu’à imiter parfaitement un soufflé au fauxmage appelé communément « géante rouge », nous englober dans ce gonflement spatial, quitte à nous décimer au passage, jusqu’à remplir notre ciel bleu au deux tiers, ce qui pourrait (ou pas) être bénéfique pour la Vie sur Terre au tout début, avant que ce gigantesque œdème éthérique ne désenfle et que son effondrement sur lui-même ne soit à l’origine d’énormes bouleversements géologiques, environnementaux et biologiques tels que la fonte totale des glaces, l’évaporation des océans et tout autre point rempli de ce précieux liquide miraculeux qu’est l’eau, la fragilisation de la croûte terrestre, l’accélération du déplacement des plaques tectoniques, la disparition des organismes complexes constitués de cellules eucaryotes puis celle des organismes simples faits de cellules procaryotes...Bref, pour NIGHTMARE, la voûte constellée s’assombrira avant de laisser place au silence perpétuel qu’apprécieront sûrement les mecs de DEPECHE MODE...

Donc, écrivis-je ci-dessus, NIGHTMARE est sur le point de vous présenter son nouveau bébé, le très agressif Dead Sun, qui est aussi costaud qu’un T-101 portant le Harmony Of The Seas dans ses bras et aussi acide que la bave verdâtre de la maman Alien dans le film du même nom. Vous avez, donc, de quoi vous réjouir, bande de petit(e)s veinard(e)s !!

Deux années après un très bon The Aftermath, le groupe nous revient avec son déjà 10ème album !! Et oui, le temps passe et nous avec...Manque de bol, entre temps, Jo et David AMORE, les deux frangins les plus talentueux du heavy metal francophone, ont décidé de quitter le navire à cause de dissensions internes qui ont, de ce fait, fait voler en éclat l’identité structurelle de la formation iséroise. Suite à cette séparation dans la douleur, Yves CAMPION a dû se retrousser les manches et partir à la recherche de nouveaux batteur et vocaliste. Après quelques semaines sans nouvelles du quintet grenoblois, c’est finalement Magali LUYTEN (BEAUTIFUL SIN, FRAMESHIFT, ex-VIRUS IV), qui avait auparavant accompagné Jo AMORE sur The Dominion Gate (Pt III) (The Burden Of God), et Olivier CASULA (ex-THALIDOMIDE, ex-THE SEVEN GATES) qui seront recrutés, respectivement en tant que frontwoman et frappeur de fûts. De quoi permettre à la horde alpine de se renouveler musicalement et de nous proposer un rafraîchissement bienvenu, même s’il n’est pas total, le bassiste et ses compères n’ayant pas oublié leur personnalité ancrée dans le heavy traditionnel. Cela dit, Dead Sun montre des musiciens allant de l’avant et ne craignant pas de prendre des risques, puisque le split du line-up « classique » du groupe avec la démission des frérots (Del)AMORE était déjà un défi en soi, l’avenir de la formation étant incertaine à ce moment charnière dans sa carrière. Pourtant, NIGHTMARE s’en est magistralement sorti, avec les honneurs et la couronne de feuilles de laurier qui va avec pour faire plus officiel (et plus sexy).

Grâce à des titres forts et émotionnels, Dead Sun nous fait découvrir une facette plus sombre de NIGHTMARE, notamment à travers des passages assez thrashy (Infected), voire carrément death/black ( Inner Sanctum). La versatilité vocale de Magali nous le confirme allègrement, tout ceci permettant aux paroles obscures de prendre littéralement vie et de nous amener vers des horizons que NIGHTMARE n’a pas encore exploré intégralement, quand bien même nous avions déjà eu droit à des incursions dans le metal extrême de la part des isérois sur The Dominion Gate et The Burden Of God (rappelez-vous les brûlots que furent Heretic et The Watchtower sur lesquels Sander GOMMANS [HDK, ex-AFTER FOREVER, ex-MAYAN] a pu poser ses growls, ainsi que Doomsday Prediction où l’on retrouve le « voice demon » frenchie alias Stéphane BURIEZ de LOUDBLAST et SINSAENUM), cependant jamais aussi prononcées. Il est possible de ressentir une certaine envie du groupe d’exorciser toute la colère qui est en lui suite aux évènements qui l’ont mené vers un naufrage qui n’a, fort heureusement, pas eu lieu. De même, Magali essaie de nous prouver qu’elle est capable de reprendre le poste laissé vacant par son prédécesseur. C’est pour cela qu’elle se donne littéralement à fond, extirpant toutes ses tripes du tréfonds de son abdomen, quitte à s’époumoner constamment pour nous démontrer ses qualités de chanteuse que nous connaissons touTEs depuis ses débuts avec SPIRITTALES en 1998. Le jeu d’Olivier, quant à lui, se distingue de celui de David par sa modernité et sa pugnacité de batteur death.

A part ces quelques « nouveautés », qui ne le sont pas vraiment, NIGHTMARE continue de nous distiller un heavy familier, dont l’élément fondateur reste encore et toujours ces mélodies signées reconnaissables entre milles. D’ailleurs, le duo de guitaristes, incarné par Franck MILLELIRI et son acolyte Matt ASSELBERGHS, ne cesse alternativement de s’éclater et d’expérimenter pour coller le plus fidèlement possible à la trame artistique choisie sur Dead Sun. Les lignes de basse d’Yves CAMPION sont elles aussi schizophréniques, naviguant entre tradition et progrès. Mais, tout ceci induit une évolution du metal grenoblois qui reste, toutefois, assez nostalgique.

Pour ma part, même si j’apprécie énormément ce changement, je préfère qualifier cet opus d’album de transition, car il s’agit bien de cela, d’un pont d’acier qui fait le lien entre passé récent et futur immédiat et qui présente la formation sous un jour nouveau. Et plus remontée que jamais.

Sauf que Dead Sun, tout comme un soleil mourant dont l’intensité lumineuse vacille à cause des variations de chaleur en son sein, n’est pas toujours très homogène. Certains titres sont plus faiblards que d’autres. En témoignent Indifference et Seeds Of Agony, qui ralentissent quelque peu le rythme météorique de l’album. Ikarus, même si sympathique, ne reflète pas forcément cette petite variation de style adoptée par NIGHTMARE et, de ce fait, reste relativement anecdotique. Cela dit, le reste demeure largement au-dessus, tout spécialement Serpentine, sur lequel Kelly SUNDOWN (ADAGIO) vient pousser la chansonnette aux côtés de Magali, Inner Sanctum et Infected qui sont mes trois chansons préférées de ce Dead Sun aux allures de décharge puissante de radiations cosmiques.

La bande à Yves CAMPION était pourtant très proche d’une hypernova musicale. Mais, il est compréhensible que le groupe ait préféré jouer la carte de la prudence pour ne pas saisir les fans d’effroi en faisant trop progresser d’un coup (de sabre laser) son heavy metal caractéristique et terriblement séduisant grâce à cette force de gravité qui s’en dégage. Cela ne me pose pas réellement de problème, si ce n’est qu’une certaine impression de déjà-entendu peut surgir ponctuellement à divers endroits. Toutefois, NIGHTMARE ne peut faire que du NIGHTMARE. D’où cette coordination temporelle entre le passé et le futur dont je parlais plus haut. L’empreinte personnelle initiée par le bassiste sur Cosmovision est toujours là, nonobstant les influences extérieures ramenées par Maggy et Olivier, compénétrations acquises durant leurs expériences respectives.

Dead Sun ne déçoit pas. Même si l’effet de surprise initiale lors de la première écoute disparaît progressivement par la suite. Parce que l’on s’aperçoit d’une certaine linéarité constitutionnelle entre les morceaux malgré les nouveaux éléments qui ont été intégrés. Maladroitement mimétiques ou pas, c’est à vous de juger. En ce qui me concerne, je trouve que les musiciens ont fait du très bon boulot. Qui aurait pu être exceptionnel si seulement NIGHTMARE était allé plus loin dans le bottage de lunes. Et nous avait proposé un album entier dans la veine d’ Infected ou de Serpentine. Soit des chansons plus clairement tranchantes. Cela dit, l’ombre de Jo plane toujours sur la planète NIGHTMARE, les fans n’oubliant pas sa contribution vocale et textuelle depuis toutes ces années où il était un membre important de la confrérie galactique grenobloise. N’omettons pas non plus celle de Patrick LIOTARD, également producteur du nouveau NOW OR NEVER, et de Joost VAN DEN BROEK, l’ancien claviériste d’AFTER FOREVER, qui ont magnifié soniquement l’ensemble des pistes de Dead Sun grâce à leur savoir faire en matière d’arrangements, de mixage et de mastering. De Gerald JANS qui a permis l’immortalisation des chansons. Et celle de Julien SPREUTELS, pianoteur au sein d’ETHERNITY, qui est également graphiste et qui a joliment illustré ce concept d’astre solaire mourant. En résumé, NIGHTMARE s’est totalement dépassé artistiquement et nous a assurément sorti là l’un des meilleurs opus de sa longue carrière. A l’aide de nouvelles recrues qui cassent la baraque. Cela dit, c’est bien beau de vouloir tout déchirer avec une rondelle acerbe, mais l’interprétation générale manque un brin d’émotion, exceptions faite de Seeds Of Agony, dont l’atmosphère donne des frissons, surtout à l’entame d’un chœur de mômes dans la dernière partie du titre (qui me rappelle aussi celui de We Are sur Scary Creatures de BRAINSTORM), et de Inner Sanctum. Oui, Dead Sun nous explose au visage telle une supernova dès le morceau introductif. Cependant pas suffisamment pour chambouler concurremment toute la cosmogonie et la cosmologie de l’Univers métallique. Pourtant, assez convenablement pour s’imprimer durablement dans les esprits, le mien en particulier, les titres se retenant assez aisément dès le début. Bref, voilà une belle surprise qui ravira celles, ceulles et ceux d’entre vous qui étiez impatient(e)s de retrouver l’un des pilier du heavy metal à la française, malgré le départ des frères AMORE. L’intégration de Magali et d’Olivier nous permet de découvrir le groupe et sa musique sous un angle différent, très progressiste. Il est, donc, très clair que l’avenir appartient à NIGHTMARE qui prouve, si besoin est, que la formation n’est pas prête de s’éteindre à la manière d’un soleil à bout de souffle et qu’elle possède en elle bien des ressources insoupçonnées qui pourraient bien s’enflammer pour permettre au soleil qu’est NIGHTMARE de continuer à briller de milles feux pour très longtemps encore.

Line-up :

Magali LUYTEN (chant)
Franck MILLELIRI (guitares)
Matt ASSELBERGHS (guitares)
Yves CAMPION (basse)
Olivier CASULA (batterie)

Guests :

Kelly SUNDOWN CARPENTER (ADAGIO, sur Serpentine)

Equipe technique :

Joost VAN DEN BROEK (production, arrangements, mixage)
Patrick LIOTARD (arrangements, mastering)
Gerald JANS (enregistrement)
Julien SPREUTELS (artwork)

Studios :

Production et mixage aux studios Sandlane (Pays-Bas)
Enregistrement des instruments et du chant aux studios Noise Factory (Belgique)

Tracklist :

1) Infected
2) Of Sleepless Minds
3) Tangled In The Roots
4) Red, Marbled & Gold
5) Ikarus
6) Indifference
7) Dead Sun
8) Seeds Of Agony
9) Inner Sanctum
10) Serpentine
11) Starry Skies Gone Black

Temps total : 52 minutes

Date de sortie :

Vendredi 25 novembre 2016

Ikarus (clip officiel) : cliquez ici

Serpentine (clip officiel) : cliquez ici

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