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Chronique
BURNING STARR - Stand my ground

Style : Heavy Metal
Support :  MP3 - Année : 2017
Provenance du disque : Reçu du label
12titre(s) - 76minute(s)

Site(s) Internet : 
BURNING STARR WEBSITE
BURNING STARR MYSPACE 

Label(s) :
High Roller Records
 (19/20)

Auteur : 神の知恵
Date de publication : 09/08/2017
Un album mélodique, martial, emphatique et intense...
Années 80, me revoilà, accourant vers vous avec une ferveur et une joie non dissimulées. Car, même si vous n’êtes plus là pour me réchauffer de votre aura chaleureuse et réconfortante, je ne vous ai pas oubliées, vous figurez à jamais dans mon petit cœur de groupie (en tout bien tout honneur, hein !) et, j’avoue volontiers, qu’à chaque fois qu’une troupe musicale de l’époque sort de sa torpeur et nous propose une nouveauté discographique, mon palpitant s’excite, mes écoutilles sont tout ouïes et mon corps s’agite dans une étrange danse rituelle, comme si j’étais possédée par une entité métallique qui m’animait de l’intérieur. Cela marche aussi avec les formations plus récentes, telles que STALLION ou STRIKER, pour ne citer qu’elles, ou bien encore ROCKA ROLLA et, bien de chez nous, les frenchies de LORRAINE CROSS. A croire que les eighties ont marqué de leur empreinte indélébile plusieurs générations de troubadours rebelles dont l’unique but est de ressusciter cette époque bénie des DIO...oups, pardon, des Dieux (je me reprends pour ne pas choquer les petites natures qui pullulent frénétiquement dans les rassemblements de grenouilles de bénitiers). Ceci est une démarche extrêmement louable quand on constate assez souvent la faiblesse de la musique actuelle en terme de qualité artistique et culturelle, si l’on excepte, bien entendu et comme toujours, le metal et ses sous-genres qui continuent, malgré les écueils commerciaux, à éveiller les consciences et les élever vers de hautes sphères intellectuelles, qu’elles n’auraient pu atteindre si elles avaient opté pour des erreurs stylistiques comme l’électro, la pop ou le hip hop.

Néanmoins, il est fort plaisant de voir les vieux de la veille renouer avec leurs habitudes laissées au placard pendant un certain laps de temps, ceci dans l’optique de se faire plaisir et de nous offrir, assez régulièrement, des claques monumentales avec des albums grandioses qui démontrent à quel point leur fougue et leur créativité n’ont pas pris de ride ni n’ont été victimes d’un dépôt massif de poussière récalcitrante. Il y a quelques semaines, ce furent les britanniques de WARRIOR, de MYTHRA et ceux de V1, puis de THUNDERSTICK et, désormais, c’est au tour des états-uniens de JACK STARR’S BURNING STARR de nous remplir les yeux de paillettes et de nous en mettre plein les esgourdes avec un élégant et racé septième opus intitulé très clairement Stand My Ground, confirmant ainsi qu’ils tiennent coûte que coûte leur position de leaders incontestables de la scène heavy metal nord-américaine.

Et, après plusieurs auditions plus attentives les unes que les autres, il apparaît ouvertement que le quatuor est encore très ancré dans les « golden years of metal ». Cela s’entend dans la structure des morceaux, dans la façon dont ils sont interprétés par les ménestrels, mais aussi dans la production qui, bien que très puissante et dynamique, renvoie constamment à ce son si particulier, notamment sur les guitares et la batterie, plus précisément sur les attaques sur la ride et les crash, qui peuvent rappeler celles de Nicko MCBRAIN sur Powerslave ou celles du précédent frappeur de fûts du groupe, Mark EDWARDS, sur le très réussi No Turning Back !.

D’ailleurs, l’ombre de No Turning Back ! plane fréquemment sur ce Stand My Ground vintage à souhait, de par ses atmosphères singulières, les chœurs grandiloquents qui solennisent l’instant et surtout le chant s’insinuant régulièrement dans les aigus, ces notes n’étant pas l’œuvre d’un seul vocaliste, mais de deux interprètes bien différents, tous deux de talent, respectivement Mike TIRELLI sur No Turning Back ! et Todd Michael HALL sur Stand My Ground ainsi que ses deux excellents prédécesseurs, Defiance et Land Of The Dead. De plus, ce qui relie ces deux opus séparés d’une vingtaine d’années se situe aussi au niveau des tempi utilisés. Le rythme général de Stand My Ground est assez rapide, tout comme l’était celui de No Turning Back !.

Dès Secrets We Hide, mais encore plus sur Destiny, l’on peut se rendre à l’évidence : Stand My Ground est un opus ouvertement américain, galvanisant la mélodie tout en n’omettant pas la pesanteur propre au heavy, ce qui en fait un objet assez intéressant à écouter et étudier en profondeur, d’autant que des éléments propres au power s’éparpillent ici et là, teintant la musique de JACK STARR’S BURNING STARR d’une coloration qui la distingue parmi celle d’autres représentants du même style sur sa terre natale, comme sur The Sky Is Falling ou même l’épique et éponyme Stand My Ground et ses dix grosses minutes qui « pètent la baraque », selon une expression bien de chez nous. Les soli de gratte sont magistraux et donnent ponctuellement des frissons, tels ceux de la power balade World’s Apart qui résonnent émotionnellement, ou de Escape From The Night qui, couplés à la batterie syncopée, rappellent ceux qu’affectionnent ACCEPT et, tout particulièrement, Wolf HOFFMANN, de même que les mélodies électriques de We Are One, proches de celle des dernières créations des allemands. Les soli de ce titre-là ne dépareilleraient pas sur Headbangers Symphony, la seconde rondelle en solitaire du fondateur d’ACCEPT, tant l’influence néo-classique est bien présente. D’où l’aspect power dont je parlais plus haut, très présent sur Stronger Than Steel, False Gods et la lanterne rouge To The Ends.

En fin de compte, Stand My Ground confirme JACK STARR’S BURNING STARR comme l’une des meilleurs formations au monde dans le domaine du heavy/power metal. Classieuse et créative, elle ne se laisse pas déstabiliser par les mouvements temporels et exhibe fièrement le monstre qu’elle vient d’engendrer. Bart GABRIEL, le mari producteur de Marta gabriel de CRYSTAL VIPER, n’y est sans doute pas étranger. Il a su, une nouvelle fois, insuffler de la rondeur et de l’intensité dans les compos de Jack STARR et Ned MELONI et, ainsi, grâce à un mixage millimétrique et un mastering du tonnerre, réalisés par Kevin BURNES (également guest sur les sections acoustiques et rythmiques à la six cordes) et Patrick W. ENGEL, nous avons l’une des plus impressionnantes sorties de ce second semestre 2017, joliment mise en valeur par l’art pictural de Ken KELLY, déjà auteur des pochettes de MANOWAR, KISS et RAINBOW et de celle de Land Of The Dead. En fait, Stand My Ground est à l’image de l’artwork : guerrier et déterminé, combatif et armé jusqu’aux dents (punaise, mais qu’est-ce que j’ai avec les quenottes en ce moment, moi ?!) mélodiquement, rythmiquement et vocalement. Comme d’habitude avec JACK STARR’S BURNING STARR, le quartet n’ayant jamais baissé sa garde depuis son retour en force en 2009. Remonté à bloc, il nous offre, avec Stand My Ground, un moment de bravoure en cette période assez calme soniquement. Et ce réveil énergique permet d’apprécier le savoir-faire US en terme de heavy metal traditionnel avec une pointe de power en son sein pour relever le tout. Si vous appréciez MANOWAR, ACCEPT, DIO ou Yngwie MALMSTEEN et son RISING FORCE, Stand My Ground est particulièrement fait pour vous car il regroupe en une seule et même entité tous les éléments qui font la force du metal : la mélodie, la martialité, l’emphase ainsi que l’intensité. N’hésitez pas à vous y plonger, au moins pour une journée, d’autant plus si vous êtes un(e) mélomane averti(e). Ce serait dommage de passer à côté d’une si belle occasion de vous dégourdir les oreilles après des lustres sans nouvelle musique de cette envergure. La qualité artistique n’est pas un luxe que l’on peut se permettre de bouder quand tant de lisier manquant pathétiquement d’esthétisme passe en boucle à la radio ou à la télévision. Donc, si je n’avais qu’un seul conseil à vous donner, même s’il ne coûte rien et qu’il peut rapporter beaucoup, selon Axel OXENSTIERN, c’est de ne pas écouter votre porte-monnaie qui vous dit sournoisement de ne pas le délester un peu plus de sa substance, mais de vous jeter sur cet album riche en plaisirs, allumant angéliquement et sans crier gare le flambeau de la Vie. Car, oui, Stand My Ground est plein de Vie, il rayonne et prends aux tripes à chaque riff, chaque arpège, chaque break, chaque note, à chaque fois que Todd se met à faire fonctionner ses cordes vocales. Cet opus est à chaque instant un concentré de joie, malgré quelques menues tonalités en mode mineur (Worlds Apart), un électrochoc qui permet de se mettre en marche quand l’énergie nous fait défaut, de la dentelle métallique survitaminée qui attire inévitablement.


Line-up :

Todd Michael HALL (chant)
Jack STARR (guitares)
Ned MELONI (basse)
Rhino (batterie)


Guests – Session :

Kevin BURNES (guitares rythmiques et acoustiques)


Equipe technique :

Bart GABRIEL (production)
Kevin BURNES (technicien-son, mixage)
Patrick W. ENGEL (mastering)
Ken KELLY (artwork)


Tracklist :

1) Secrets We Hide
2) The Enemy
3) Stand Your Ground
4) Hero
5) Destiny
6) The Sky Is Falling
7) Worlds Apart
8) Escape From The Night
9) We Are One
10) Stronger Than Steel
11) False Gods
12) To The Ends

Durée totale : 76 minutes environs.


Discographie :

Rock The American Way (1985)
No Turning Back ! (1986)
Fire And Rain [Single] (1986)
Blaze Of Glory (1987)
Jack Starr’s Burning Starr (1989)
Burning Starr [Compilation] (1998)
Defiance (2009)
Land Of The Dead (2011)
Stand Your Ground (2017)


Date de sortie :

• Vendredi 25 août 2017


Hero (clip officiel) : cliquez ici
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