Français  
Accueil    Association    Liens    Livre d'or    Contacts 
Login: Passe:
 
S'inscrire gratuitement
Votre panier est vide
0 article
Valider votre panier
Chronique
WITCHORIOUS - Witchorious

Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :  CD - Année : 2024
Provenance du disque : Reçu du groupe
10titre(s) - 66minute(s)

Site(s) Internet : 
WITCHORIOUS BANDCAMP
WITCHORIOUS FACEBOOK

Label(s) :
Argonauta
 (17/20)

Auteur : Pumpkin-T
Date de publication : 12/02/2024
Sorcière traditionnelle drapée de doom moderne
Ce premier album éponyme des franciliens de WITCHORIOUS est aisément labellisable en doom metal. Le trio n’échappe pas à la définition du genre : un metal très noir, slow ou mid-tempo, radicalement opposé à l’esprit festif, aux bluettes et à la romance, qui aime flirter avec les tourments de l’âme ou l’occultisme (même si c’est souvent au second degré). Personne ne me contredira car toutes les cases sont cochées. Toutefois, le groupe tâche de démarquer sa production par des emprunts plus ou moins récurrents à d’autres styles tels que le fuzz du stoner, la réverbération du psychédélisme le plus enfumé, ou des techniques vocales faisant quelques incursions vers les genres extrêmes.
A propos des voix, bien qu’Antoine endosse majoritairement la responsabilité du chant, Lucie fait quelques leads vocaux très heureux, en solo ou en duo – j’y reviendrai. En tout état de cause, c’est un vrai atout de pouvoir recourir à cette alternance ou complémentarité homme/femme qu’il s’agisse de changer les ambiances, d’enrichir les harmonies ou de briser la monotonie.

Si je vais dans le détail, je suis très fan du riff massif de Monster qui ouvre l’album et je trouve bienvenu, sans en abuser, le basculement de la voix du chant clair vers le chant de gorge. Tout à fait convaincant aussi, Catharsis avec sa jolie syncope de la rythmique et son refrain catchy aux intonations rendues malsaines par le doublement du chant façon chœur du coven.
Je sens que le groupe s’éclate sur The Witch. Le chant entre plainte et prière surmonte une guitare aux accords liés qui déroule son thème comme une lente litanie de malheurs avec parfois quelques saillies démoniaques aigües. Belle ambiance, vraiment, et je ne vois pas passer les dix minutes et demi du morceau.
Blood est entamé par une gratte hyper-lourde et une basse très profonde, puis rythmé par une batterie pesante. WITCHORIOUS nous refait le coup du chœur malsain en alternance avec les cris engorgés. J’aime la présence simple et efficace de la guitare modulée de wah-wah. Ce titre s’articule particulièrement bien avec le suivant, Eternal Night. Ici, l’esprit maléfique sabbathien est convoqué sans dissimulation avec ce son de guitare chargée de réverbération qui balance un riff doom derrière la voix fort agréable de Lucie. Soudain, la six-cordes dilate l’espace sonore et le morceau prend une tout autre dimension. Sous des hululements électriques la fin devient un délicieux chaos. Pour moi, ce morceau est l’apothéose de l’album.
Ce même groove chaloupé et très sombre se retrouve sur Sanctuaire, mais cette fois la mélodie est portée par le chant d’Antoine d’abord acide, limite ozziesque, puis faisant des aller-retours vers un chant de gorge saturé tel qu’il nous y a déjà habitué. Un larsen lie ce titre à Amnesia, un petit intermède noir foncé.
Le riffage lourd et entêtant de Watch me Die, sa basse distordue et le martellement de toms ajoute une dimension tribale et une forte impression de transe hypnotique. Tout à fait mon trip.
Avec To The Grave, Antoine et Lucie réussissent un duo harmonique tout au long d’une mélodie portée par un rythme à la fois calme et extrêmement pesant. C’est un de ces titres certainement plus compliqué à faire fonctionner qu’il n’y paraît - une belle ballade anxiogène, en tout cas.
L’album s’achève sur le bonus, Why, un titre qui sonne à nouveau très OZZY et permet à l’album d’exploser la barre des soixante minutes. Même si ce morceau n’est pas mauvais, je trouve que laisser l’auditeur sur To The Grave aurait été un final plus classe.

Quoi qu’il en soit, ce premier album place de facto WITCHORIOUS parmi les formations de doom sur lesquelles les amateurs du genre garderont un œil – j’en suis persuadé.

***


WITCHORIOUS est composé de :
- Antoine AUCLAIR, guitare et chant ;
- Lucie GAGET, basse et chant ;
- Paul GAGET, batterie.

***


Extrait de Witchorious :
- Monster : Cliquez ici !
- The Witch : Cliquez ici !
COMMENTAIRES DES LECTEURS Vos commentaires, vos remarques, vos impressions sur la chronique et sur l'album
Pour pouvoir écrire un commentaire, il faut être inscrit en tant que membre et s'être identifié (Gratuit) Devenir membre de METAL INTEGRAL
Personne n'a encore commenté cette chronique.
 Actions possibles sur la chronique
Enregistrer la chronique au format .PDF
Afficher la version imprimable de la chronique
Envoyer la chronique par email
Ecrire un commentaire
Poser une question sur la chronique
Signaler une erreur
Chroniques du même style
KING HEAVY
Guardian demons
DI'AUL
Nobody's heaven
MODDER
Modder
DÉHÀ & MARLA VAN HORN
Earth and her decay
MALSTEN
The haunting of silvåkra mill – rites of passage
Chroniques du même auteur
MOUNDRAG
Hic sunt moundrages
LEGBA
Oscuro
MASACRITIKA
Raza de kaín
ELEKTRADRIVE
Due
ASYLUM PYRE
Call me inhuman / the sun - the fight - part. 5
© www.metal-integral.com v2.5 / Planète Music Association (loi 1901) /