Métal Intégral - Chronique / BLAZE

Hard rock nippon de tradition

Même si On Through The Door est le second album du groupe, celui-ci n’est pas à proprement parler un nouveau venu, mais bien plutôt un revenant. En effet, ce quartette japonais a vu le jour en 1998 et a déjà publié un premier album sans titre en 2007. En dépit de ce laps de temps pour le moins conséquent, BLAZE n’a pas dévié de son projet initial, à savoir pratiquer un Hard Rock mâtiné de Heavy Metal, tels qu’ils se pratiquaient à la fin des années 70 et aux débuts des années 80.

Débutons notre exploration en soulignant la sécheresse excessive du son, avec notamment des riffs de guitares trop rêches et, surtout, un son de batterie trop étriqué. On comprend et on respecte que BLAZE refuse les productions actuelles, ripolinées et trop cliniques ; pour autant, il y a sûrement un entre deux à trouver. Par contre, ce son sans apprêt convient parfaitement aux plans de guitares jumelles et aux solos de guitares, crépitants à souhait.

Sinon, du point de vue du style, BLAZE propose des morceaux assez directs dans leurs structures, basés sur des riffs tranchants, comme savaient si bien en aligner des groupes comme SAXON ou RIOT. La dimension mélodique n’est pas absente, reposant sur des inserts de guitares adéquats, mais aussi sur le chant. Pratiqué en anglais (avec un fort accent, il faut l’admettre), celui-ci s’avère clair et, dans un registre médium, il assure des lignes de chant posées, dûment modulées.

Même si les compositions s’avèrent assez ramassées et à impact direct, BLAZE se plaît à faire tourner le chronomètre à deux reprises, avec Fort Of Sand (6’34) et surtout Picture On The Wall (9’08). Sur ce dernier titre, le groupe se plaît à enchaîner des séquences variées en intensité, avec pour résultat un joli dispositif dramatique. Sur le premier morceau cité, les choses débutent en douceur, avec des guitares diaphanes et un chant posé ; l’intensification se fait classiquement autour du refrain, avec un schéma d’alternance classique mais efficace. Le solo de guitare débute dans la douceur, avant de gagner en incandescence.

Efficace aussi bien dans les exercices de style terre-à-terre que dans des configurations plus alambiquées et ambitieuses, BLAZE réussit son retour, avec un album que l’on croirait vraiment enregistré en 1982 !

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