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Chronique
LIQUID BEAR - Second life

Style : Prog Heavy / Prog Metal / Prog Rock
Support :  CD promo - Année : 2024
Provenance du disque : Reçu du label
9titre(s)

Site(s) Internet : 
LIQUID BEAR FACEBOOK
LIQUID BEAR BANDCAMP

Label(s) :
Auto Production
 (18/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 25/01/2025
Prog moderne : premier album splendide !
Contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, Second Life est le premier album d’un quatuor français, lequel avait tout de même publié les EP Unwind (cinq titres tout de même) en 2018 et Heavy Grounds (idem) en 2021 (plus les singles The Bear et Closer To An End en 2022). Les trois années qui viennent d’être citées sont importantes car elles démontrent que les musiciens de LIQUID BEAR n’ont pas brûlé les étapes, ont pris le temps de progresser, de forger une cohésion et de construire un répertoire. Stylistiquement parlant, le groupe se revendique d’un Rock progressif moderne : comprenez que vous ne retrouverez pas ici les formats longs, les structures alambiquées et les démonstrations instrumentales auto-complaisantes, autant de paramètres qui caractérisèrent, voire encombrèrent le Prog des années 70.

S’il fallait trouver un ancrage dans la décennie Prog originelle et mythique (outre des arrangements d’orgue Hammond), il faudrait se tourner vers le mythique album Red de KING CRIMSON. Paru en 1974, ce septième (et dernier album du groupe pour les 70’s) de Robert FRIPP, à l’époque épaulé par le bassiste-chanteur John WETTON et le batteur Bill BRUFORD, affichait une tonalité plus sombre, plus tendue, passagèrement plus directe.

On retrouve chez LIQUID BEAR ce goût des rythmiques nerveuses, tendues, littéralement poutrées par un jeu de basse énorme, capables d’effectuer au cordeau les changements de tempo ou de rythme qui dynamisent le jeu du groupe. Sur un schéma aussi dynamique que puissant et évolutif, les guitares de Ilya FRANCIOSI peuvent tour à tour délivrer du riff épais (saint Tony IOMMI envoie sa bénédiction), du riff tordu (parfois à la limite du Post Hardcore), tout en se réservant le droit à des plages plus apaisées et mélodiques. Quant aux solos, ils se font généralement incisifs et concis, certes techniques mais avant tout au service des compositions.
Garant de la bonne tenue de cette formule ramassée mais complexe, le batteur Adrien ROUYER donne de prime abord l’impression de tenir sèchement le cap ; une écoute attentive et répétée permet de savourer les mille et unes postures techniques, qui rehaussent indéniablement l’animation rythmique de l’ensemble.
Les claviers de Gaspard KREMER ne se contentent pas de badigeonner des textures 70’s, histoire de labeliser une quelconque filiation vintage. Même si les sonorités d’orgue Hammond demeurent forcément connotées 70’s, elles apportent sur cet album toutr à tour de l’épaisseur et de l’intensité, mais également de la nuance et de la diversité.

Outre cet agencement instrumental ramassé, contrasté et ô combien intense, le versant vocal de LIQUID BEAR représente un atout certain. Non pas que le bassiste Kostia YORDANOFF, en charge du chant principal, ne s’essaye le moins du monde à singer les acrobaties haut perchées et théâtrales des précurseurs du genre, pas plus qu’il n’adopte l’emphase démonstrative du bien trop de formations de Metal progressif. Fort d’un registre médium et clair, parfaitement dosé, souvent simple mais diablement bien modulé, il privilégie les ambiances, dûment renforcé par les harmonies pourvues par le guitariste Ilya et par le batteur Adrien (qui prend même à son compte le chant principal sur le titre The More You Show). Sur le morceau All About You, Eva HÄGEN (du groupe GRANDMA’S ASHES) apporte un contrepoint absolument délicieux.

Après de multiples écoutes, on se prend à multiplier les références, largement au-delà du champ du Rock progressif, fût-il celui, précurseur et cinglant de KING CRIMSON sur Red. Ainsi, l’épaisseur charbonneuse de certaines rythmiques, contrastant de manière fructueuse avec des vocaux clairs et harmonisés, voilà de quoi évoquer le meilleur d’un certain Grunge (ALICE IN CHAINS au premier chef, mais aussi SCREAMING TREES dernière période). Quant aux séquences rythmiques les plus musculeuses, les plus soumises à des breaks assassins, comment ne pas penser à un certain Post Hardcore des années 90, celui de QUICKSAND, du ROLLINS BAND, voire de HELMET ?

Autant l’admettre, je suis à la fois conquis et impressionné par la maturité que dégage ce premier album. D’autant plus que la mise en son s’avère impeccable. A partir de prises de son vivaces (les vibrations live ne sont pas loin), le mixage parvient à combiner une exposition pertinente de chaque composante et une sensation très dynamique et puissante de l’ensemble, sans jamais sacrifier la nuance.
Un premier opus tout bonnement impressionnant et ô combien attachant.

Vidéos de Headless cliquez ici et de Second Life cliquez ici
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Pumpkin-T Le samedi 25 janvier 2025

Ville : MARSEILLE
Mais carrément ! Tu me l'enlèves de la bouche !
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