Métal Intégral - Chronique / DIAGONAL

Diagonale du fou

A la sortie de son premier album, Diagonal, paru en 2008, la formation britannique DIAGONAL avait fait figure de parangon d’un renouveau du Rock progressif. Et puis des défections vinrent malheureusement freiner l’évolution prometteuse du groupe. Lequel tente un retour avec une formation resserrée (car passée de sept à cinq membres) qui délivre The Second Mechanism. Que les fans intransigeants de Metal progressif soient d’emblée prévenus, ce groupe et cet album ne leur sont pas forcément destinés, sauf à ce qu’ils fassent d’ouverture et n’attendent pas des empilements de riffs surgonflés et de parties de batterie forcément virtuoses.

Tout d’abord, DIAGONAL a adopté une formule majoritairement instrumentale, les parties vocales étant somme toute assez rares, qu'il s’agisse d’un chant simple, clair d’un registre médium, ou de choeurs aériens discrets. Les fondations instrumentales sont constituées bien évidemmment d’une section rythmique extrêmement soudée, avec notamment une basse prééminente. Là-dessus se greffent des entrelacs de guitares et de cuivres, la présence de ceux-ci ne manquant pas d’évoquer l’incontournable KING CRIMSON. Stylistiquement parlant, DIAGONAL pioche dans les structures alambiquées du Progressif, dans la puissance du Metal et dans le Jazz.

Tout ce beau monde gambade au fil de structures évolutives, certes complexes mais dont la progression paraît naturelle et évidente. Même si le niveau technique est objectivement élevé, aucun des musiciens ne se livre à des démonstrations autosatisfaites, chacun se mettant au service des ambainces et d’un groove bien présent.

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