Métal Intégral - Chronique / SIN STARLETT

Pris à la gorge !

Musicalement, si l’on excepte CELTIC FROST, la Suisse est en général plus connue pour ses groupes de Hard-Rock (KROKUS, GOTTHARD) que pour son Métal hurlant. Pourtant voici que revient SIN STARLET, formé à Lucerne en 2005, qui fait partie de tous ces groupes heureuses victimes de ce revival 80’s. SIN STARLETT nous propose son second album, après Call To The Punisher, en 2008, que METAL INTEGRAL avait eu le plaisir de chroniquer. Tout est réuni pour faire resurgir un semblant de nostalgie.

Inutile de tergiverser : l’influence principale de SIN STARLETT est JUDAS PRIEST. Celui de Stained Class, de Killing Machine ou de British Steel. La voix de Eli ressemble d’ailleurs à s’y méprendre à celle de Rob HALFORD, les guitares rappellent les duels que pouvaient se livrer la paire KK DOWNING / Glenn TIPTON. On retrouve aussi des traces d'autres formations mythiques de cette période fin 70's, début 80's, telles ACCEPT, SAXON ou l'incontournable IRON MAIDEN. Et ça marche ! Car SIN STARLETT, loin de plagier ses illustres inspirateurs, apporte sa touche personnelle à l’ensemble de ses compositions. Relentless Assault, Edge Of The World, Heavy Invaders… Chaque titre, même son morceau le plus personnel qui ouvre l’album,The Hexx, fait mouche, donne envie de taper du pied et de se déboiter les cervicales… Parfois, SIN STARLETT explore l’univers plus speedé de RAVEN (The Riot Begins), univers somme toute pas si éloigné des autres groupes.

La production également donne cette impression "vintage", retour au DIY ou à la NWOBHM. Epuré, un peu étouffé parfois, le son est direct, sans fioriture. Et en ces temps ou le moindre riff est tellement travaillé qu’il en est aseptisé, un retour à du plus simple et crade fait du bien.

Emanes nous propose donc une nouvelle fois une petite merveille qui mérite d’être découverte et soutenue hors de ses frontières. Et le label nordiste nous en réserve quelques autres, de ces petites bombes ! Allez, laissez vous tenter. Vous ne le regretterez pas, sauf si vous êtes hermétiques au Métal des 70’s/80’s, ou si vous n’avez pas pris votre pied avec la NWOBHM…

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Phiphi

Le mercredi 6 mars 2013

Parmi les grosses pointures du métal helvète, n'oublie pas Coroner et Samael qui, entre autres, portent depuis de très nombreuses années bien haut les couleurs de leur patrie sur toutes les scènes du monde ! Sinon ta critique me donne envie de jeter une oreille sur cette galette, dont la pochette délicieusement rétro n'est pas sans rappeler les très riches heures de Philippe Druillet. Merci pour cette nouvelle chronique Marpa ;)

Commentaire de metalmp : Diantre, comment ai-je pu oublier Crooner??? Je connais moins Samael, mais il n'en reste pas moins que tous ces groupes sont efficaces. Druillet? Interressant rapprochement auquel je n'avais pas pensé