Métal Intégral - Chronique / HEIMDALL

Retour gagnant

On croyait les vétérans italiens de HEIMDALL définitivement perdus puisque leur dernier album, Hard As Iron, datait tout de même de 2004 ! Or, une série de concerts en 2012 marqua la résurrection du groupe, laquelle est concrétisée par la sortie de cette cinquième oeuvre. Aeneid est la marque d’une formation aguerrie, en pleine possession de ses moyens, pratiquant avec fierté et talent un Power Metal épique impérial.

Contrairement à certains homologues qui se perdent dans des compositions prétentieuses et interminables, HEIMDALL privilégie la puissance et la concision, concentrant son propos entre trois et cinq minutes. Chaque titre est parfaitement structuré : l’assise rythmique à base de double grosse caisse porte sur ses épaules des riffs tranchants, le tout suivant le traditionnel schéma introduction couplet refrain. Le chanteur Gandolfo FERRO opte pour un registre assez haut perché (sans excès toutefois), qu’il module à merveille au fil de véritables lignes de chant mélodiques aboutissant à des refrains fédérateurs.

Outre le chant, la part mélodique est assurée par des soli de guitare lumineux aux influences néo classiques fréquentes mais également par des claviers (piano et synthés) qui rehaussent les ambiances épiques ou plus intimistes.

Il est certain que tout cela est très classique mais une telle maîtrise mérite d’être saluée tant HEIMDALL offre un Power Metal de combat et non d’apparat.

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