ISSA - Crossfire
Style : Rock FM / AOR / Westcoast
Support :
MP3
- Année : 2015
Provenance du disque : Reçu du label
11titre(s) - 17minute(s)
Site(s) Internet :
ISSA WEBSITE ISSA FACEBOOK
Label(s) :
Frontiers Records
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(15/20)
Date de publication : 06/05/2015
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Un album plein de vie.
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L’adage dit « jamais deux sans trois ». La norvégienne Issa OVERSVEEN vient de modifier cette maxime, qui devient ainsi « jamais trois sans quatre ». En effet, la chanteuse a décidé de pointer à nouveau le bout de son nez avec son quatrième opus, intitulé Crossfire, qui ne modifie en rien la trajectoire musicale de la vocaliste.
Comme à son habitude, Issa nous propose un rock mélodique directement influencé par celui des années 80, se situant entre celui de HEART, de BONFIRE et de BOSTON, avec, entre autres, des clins d’œil aux groupes VIXEN, FM ou A.O.R. Cependant, Issa garde toujours sa personnalité unique que l’on ressent bien au travers de sa délicatesse toute féminine, se différenciant, toutefois, de ses compatriotes scandinaves d’ALYSON AVENUE, dont la musique possède un son plus moderne. Issa, quant à elle, même si la production semble assez contemporaine, préfère conserver une optique plus vintage, un peu comme celle des finlandais de BROTHER FIRETRIBE. Le résultat peut, donc, sembler un brin formaté, mais le plaisir de l’écoute est indéniablement présent. Il suffit juste de prendre le temps d’apprécier cet album relativement plaisant en sirotant un diabolo-grenadine dans un transat et de se laisser emporter par la vie pendant près d’une heure.
Parce-que, oui, de la vie il y en a dans cette galette ; il y en a même beaucoup ! Les 11 titres sont rythmés, rayonnants et remplis de positivité ; une recette efficace pour apporter un peu de joie dans ce monde si terne et désabusé. Comme je l’avais écrit il y a quelques années en chroniquant The Storm, il est possible d’avoir une sensation de déjà-entendu, mais cela n’entrave pas l’agréabilité de Crossfire, bien au contraire. Car, bien que certaines chansons peuvent paraître assez semblables à celles présentes sur Can’t Stop, le fait que l’interprétation soit totalement maîtrisée, les musiciens étant très expérimentés (vu la liste des invités et des membres permanents, aucun doute n’est possible), et les compositions étant assez dynamiques, cet auto-clonage partiel constant est pardonnable.
Cependant, les Crossfire, New Horizon, Heartbeat ou Electric Lights n’ont pas forcément la trempe des titres que l’on peut trouver sur The Storm, comme Looking For Love, Black Clouds ou You’re Making Me, parce qu’ils manquent un peu de profondeur, selon moi. Néanmoins, les nouveau morceaux possèdent suffisamment d’aplomb pour nous faire oublier ce petit défaut, ceci grâce au talent d’écriture des frères MARTIN, également membres de VEGA et ayant aussi, en sus, participé à la création de nombreuses sorties du label Frontiers Records, très au point sur la mise en place de gros projets musicaux plus ou moins intéressants.
Les chansons qui déchirent le plus sur Crossfire et que je vous conseille en priorité sont au nombre de cinq : Crossfire qui ouvre le bal, tout d’abord, mais aussi New Horizon, l’excellentissime duo entre Issa et Steve OVERLAND du groupe FM (tiens donc !) nommé Raintown, Heartbeat et Electric Lights. Ce sont les plus intenses et les plus entraînantes de l’opus.
Finalement, quand on y réfléchit bien et que l’on se concentre sur l’essence même des albums de la blonde frontwoman, on se rend vite compte qu’il faut peu d’ingrédients pour réussir un plat aussi savoureux que celui qui nous a été servi fin février. Un peu de sauce piquante (les refrains attrayants), un accompagnement léger adapté (les claviers) et une consistante matière protéinique pleine d’énergie (la section rythmique) et le tour est joué ! L’Art de la gastronomie se rapproche, somme toute, de l’Art musical en ce sens qu’il faut savoir à la fois peser tous les éléments composant la création et les marier ensemble pour atteindre une belle harmonie dans la sapidité. Ainsi, Issa et les garçons se sont appliqués à concevoir un buffet mélodique très appétissant où l’on peut piocher les mets dans n’importe quel ordre tout en maintenant une certaine cohérence dans l’arrangement de l’assortiment. Crossfire confirme aujourd’hui tout le potentiel vocal de la norvégienne, dont le timbre n’est plus aussi proche de celui de Britney SPEARS que par le passé, et son enthousiasme communicatif à partager un genre qu’elle affectionne énormément et qui est se maintient dans les cœurs des fans à l’aide de l’orchestre qui l’accompagne actuellement. Il n’y a, de plus, pas de mal à se reposer les esgourdes entre deux opus de death ou de thrash, et si vous avez l’occasion de prendre vos distances avec la scène extrême pendant une bonne journée, n’ayez pas peur de vous lancer dans l’aventure hard FM peinte par Issa et ses compères, le groupe vous en mettra plein la vue à coup de soli relativement endiablés, de lignes de claviers savamment distillées à des endroits stratégiques, de rythmiques enlevées et de strass, qui a même fini sur le « I » de Issa sur la pochette afin de montrer subrepticement que Crossfire est suffisamment brillant pour attirer votre regard (et non accessoirement vos oreilles), beaucoup plus, dans tous les cas, que la dernière production féminine du label transalpin (je fais référence à MOONLAND, quand bien même il ne s’agit pas de l’album de l’année.
Line-up : • Issa OVERSVEEN (Chant) • James MARTIN (Claviers) • Tom MARTIN (Guitares et basse) • Michael CRUISE (Batterie)
Guests : • Steve OVERLAND (Voix masculine sur « Raintown ») • Pete NEWDECK (Chœurs) • Matt BLACK (Chœurs) • Michael KEW (Chœurs) • Daniel JOHANSSON (Guitares) • Daniel PALMQVIST (Guitares) • Robert SÄLL (Guitares) • Stephen CHESNEY (Guitares) • Steve NEWMAN (Guitares) • Alessandro DEL VECCHIO (Claviers)
Equipe technique : • John GREATWOOD (Production) • James Martin (Production)
La vidéo officielle du single éponyme Crossfire.
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