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Chronique
EDU FALASCHI - Vera cruz

Style : Melodic Speed Metal
Support :  CD - Année : 2021
Provenance du disque : Acheté
13titre(s) - 65minute(s)

Site(s) Internet : 
EDU FALASCHI WEBSITE

Label(s) :
Nexus
 (20/20)

Auteur : 神の知恵
Date de publication : 06/06/2021
Un chef d’œuvre !!!
2012. Le choc. Malgré ses bons et loyaux services, Edu FALASCHI, le remplaçant d’Andre MATOS, débarque volontairement du navire ANGRA qui, contrairement au Carolina IV, n’a fort heureusement pas coulé suite à cette annonce pourtant prévisible de la part du joyeux blondinet. Faisant face à des problèmes de voix, le chanteur n’arrivant pas à suivre le rythme qui lui est imposé depuis Aurora Consurgens par ses collègues Kiko LOUREIRO et Rafael BITTENCOURT qui lui demandent sans cesse d’atteindre des notes qui ne correspondent pas forcément à sa tessiture. C’est ainsi qu’en ce mois de mai, Edu poste un communiqué de presse indiquant qu’il se sépare à l’amiable avec ses désormais anciens comparses de la Déesse du Feu. Ne pouvant plus chanter correctement sur scène ni ne voulant s’égosiller sur album, difficile pour lui fût cette décision pourtant nécessaire, voire vitale.

Effectivement, Aqua, dernier opus du groupe sur lequel il participe, lui demande trop d’efforts, notamment sur le titre Arising Thunder, trop exigeant physiquement et mentalement. Ce qui l’a conséquemment mené vers un éreintement de son larynx.

Malgré cet épuisement vocal, le brésilien continue son petit bonhomme de chemin avec ALMAH, son projet parallèle. Trois rondelles sortent ainsi de son atelier, Motion en 2011, Unfold en 2013 et E.V.O. en 2016, lui permettant de rester principalement dans un registre medium, ce qui lui convient totalement, bien que sur le premier nommé il s’autorise à sortir des sentiers battus et s’insinue ponctuellement sur des sentiers thrashy. Malheureusement pour lui, ses déboires de santé continuent, E.V.O. les faisant bien ressortir, ce disque étant celui où les envolées lyriques sont les plus rares. En même temps, il s’agit également de l’album le plus zen et lumineux de sa carrière, avec des textes extrêmement portés sur la spiritualité. D’où ce sentiment de plénitude et de calme à son écoute.

La même année, en 2016, le natif de São Paulo se lance dans une aventure en solitaire et, logiquement, met en boîte Moonlight, que l’on peut aisément considérer non pas comme un premier LP, mais plutôt comme une compilation de reprises de ses morceaux avec ANGRA en acoustico-symphonique sur lesquels il se réinvente. Une parenthèse sympathique qui le mène progressivement vers une pause salvatrice de quelques printemps.

2018, Edu sort de sa torpeur et, empli d’une énergie renouvelée, se lance dans l’enregistrement d’un EP joliment intitulé The Glory Of The Sacred Truth, dont l’illustration rappelle étrangement celles d’ANGRA et d’ALMAH. S’agit-il d’un clin d’œil furtif à ses anciennes formations ? Assurément, puisque musicalement, c’est du ANGRA pur jus avec un Edu très en voix qui ne s’écorche plus la gorge. Toutefois, ses excursions dans les hautes sphères des mélodies se font plus courtes. C’est d’autant plus compréhensible que le vocaliste, loin de se reposer sur ses lauriers, s’engage dans une mini-tournée japonaise avant d’enchaîner sur une surprise de taille avec une interprétation en live du Temple Of Shadows d’ANGRA revisité à sa propre sauce barbecue. Qui débouche sur un DVD du show, Temple Of Shadows In Concert en 2020, comprenant quelques invités de marque qui ont, pour certains d’entre eux, participé à cet album plébiscité tant par les fans que les médias du monde entier, dont l’autrichienne Sabine EDELSBACHER d’EDENBRIDGE ou l’allemand Kai HANSEN (HELLOWEEN, GAMMA RAY).

Dans la foulée et porté par ce succès retrouvé, Edu, revenant de très loin avec ses cordes vocales, se remet rapidement au travail avec ses nouveaux collègues tout en profitant de la pandémie pour peaufiner ses futurs morceaux.

Plus d’une décennie s’est écoulée et le sud-américain refait surface en ce mois de mai 2021 pour nous offrir ce qui semble être l’opus de sa résurrection. Un comble pour l’interprète de Rebirth, l’un des meilleurs albums d’ANGRA.

Déjà, on remarque que trois sixième du ANGRA de 2000 fait partie intégrante du line-up en cours, à savoir Edu FALASCHI derrière le micro, Aquiles PRIESTER (HANGAR, ex-DI’ANNO, ex-BLACKWELDER, ex-PRIMAL FEAR) à la batterie ainsi que le claviériste Fabio LAGUNA (HANGAR, ex-ALMAH), l’homme de l’ombre de la Déesse du Feu de Rebirth à Aqua. C’est un point non négligeable dans l’identité musicale actuelle du groupe solo du vocaliste. Ensuite, un autre trio, et non des moindres, agit en appui des musiciens que je viens de citer. Tout d’abord la paire de guitaristes Roberto BARROS (ex-CEREMONYA) et Diogo MAFRA (DYNAHEAD, ex-ALMAH), qui n’a rien à envier au duo Rafael BITTENCOURT - Kiko LOUREIRO tellement elle envoie du lourd mélodiquement et techniquement (ce que Diogo a déjà fait dans ALMAH). Enfin, le bassiste Raphael DAFRAS (HARMONY, ex-ALMAH) qui soutient l’ensemble avec ses doigts de maître aux côtés de la pieuvre Aquiles. Troisièmement, la façon dont a été construit ce disque fait immédiatement penser à une suite logique de Temple Of Shadows, l’album d’ANGRA qu’Edu a récemment pris le soin de reprendre en live. Il ne s’agit, donc, pas d’une coïncidence, mais bien d’une volonté de relancer sa carrière discrète et de prouver au monde entier que ses problèmes de voix sont bel et bien de l’histoire ancienne.

D’ailleurs, d’histoire il en question, vu le concept global pour lequel a opté le blondinet. Une thématique de voyage dans le temps et par-delà les mers. Qui met en exergue l’importance des ancêtres, le respect des traditions et l’ouverture d’esprit. Comme dans Temple Of Shadows pour ainsi dire. Cependant, contrairement à celui-ci, Vera Cruz ne prend pas pour décor l’Europe médiévale, mais le Brésil du 15ème siècle. Un sacré dépaysement tant temporel que géographique. Cela dit, les aïeux d’Edu ont vécu dans ce pays et il était, par conséquent, normal qu’une fois n’est pas coutume, il se décide à nous conter un passé en lien avec ses origines. Ce qu’ANGRA avait fait timidement naguère avec Holy Land (cf les titres Carolina IV et Holy Land). Par ailleurs, il était clair et net qu’Edu puise dans le passé de sa Nation, très riche en évènements et rebondissements, histoire de faire « concurrence » à une autre formation emblématique de la scène heavy-power metal brésilienne, j’ai nommé SHAMAN, qui a beaucoup pris dans ses racines sud-américaines, voire précolombiennes, tant rythmiquement que textuellement, surtout sur sa première galette, Ritual.

Du point de vue musical, les musiciens s’orientent forcément sur un métal heavy, mélodique et progressif, quoique plus symphonique et opératique que celui d’ANGRA et de SHAMAN. Loin, donc, aussi de ceux de SYMBOLS et de VENUS, les anciens combos du père Edu.

Dès l’intro, The Burden, le ton est donné, Vera Cruz sera combattif, énergique et audacieux. Il n’y a qu’à poser une oreille attentive sur Ancestry pour s’en convaincre. Dynamique, véloce et classieux, ce titre rappelle Spread Of Fire, en beaucoup mieux. Edu a retrouvé une certaine facilité à atteindre des notes aigues tout en limitant leur durée pour ne pas s’abîmer la voix, même si l’on sent bien que ça tire un tantinet, comme un Bruce DICKINSON sur Run To The Hills ou Aces High. Néanmoins, Edu parvient à les interpréter correctement, ce qui ne choque pas trop les esgourdes et fait sonner le tout de manière équilibrée. La suite n’est pas en reste. Des compos telles que Sea Of Uncertainties ou Crosses sont des machines de guerre faites pour dresser les poils de par leur intensité et leur puissance dotées de refrains imparables et de tempi enlevés qui donnent littéralement le tournis et l’envie de taper du pied, tant elles sont entraînantes et qu’elles prennent aux tripes. Tout autant que les balades Skies In Your Eyes et Bonfire Of Vanities, des déclarations émotionnelles qui font verser des larmes. Néanmoins, les morceaux de bravoure, ceux qui à mes yeux semblent les plus intéressants artistiquement sont les épiques Land Ahoy et Face Of The Storm, ainsi que le folklorique Raiha Do Luar, entrecoupé durant quelques instants d’un extrait de la Moldau de Bedrich SMETANA. Non seulement dans la durée des deux premières pistes, qui dépassent les 9 minutes pour Land Ahoy et les 7 minutes pour Face Of The Storm, mais aussi sur le plan théâtral pour Raiha Do Luar qui clôture Vera Cruz en jouant la carte de l’apaisement.

Pour ne rien gâter, Edu et ses comparses ont eu la très bonne idée d’inviter Max CAVALERA et ses grognements sur Face Of The Storm qui apportent plus de profondeur dans la tourmente. Un bain de ténèbres dans un océan de lumière. Tout comme ils l’ont fait par le starring d’Elba RAMALHO sur Raiha Do Luar, tel un gage d’authenticité en plein déferlement d’un power européanisant certes galvanisant, mais tellement emphatique qu’il en devient par moment un peu trop complexe. N’est-ce pas là la raison d’être de ce sous-genre orchestral ? D’en faire le plus possible pour combler les attentes d’un public toujours plus demandeur d’une grande technicité et d’une musicalité extrême, signe d’un certain élitisme légitime, le metal étant l’héritier direct de la « grande musique » ?

Particulièrement friands de ces exercices stylistiques, les brésiliens d’aujourd’hui étant les légataires d’une double culture à la fois ancestrale native et contemporaine lointaine, le métissage s’écoulant dans leurs veines et une dualité identitaire étant imprimée en eux depuis plusieurs siècles. D’où cet amour particulier pour la tribalité indigène exprimée au travers de rythmiques dansantes, d’une part, et celui pour la juxtaposition grandiloquente des mélodies acquise de longue date des explorateurs du vieux continent, d’autre part.

Vera Cruz n’est pas seulement un descendant de Temple Of Shadows, sur lequel il louche régulièrement, il est aussi un cousin germain de l’œuvre en solo d’Andre MATOS de par l’atmosphère qui s’en dégage, plus exactement le Time To Be Free du génial défunt co-créateur d’ANGRA et SHAMAN, lui aussi très dramatique et emphatique. Ces nouvelles compositions d’Edu FALASCHI lui permettent d’atteindre un palier supplémentaire dans sa très longue carrière. Grâce à une équipe de choc expérimentée (voir le palmarès des susnommés), Vera Cruz est une bouffée d’air pur dans un monde qui doute. Et une offrande qui permet de se rappeler que l’adversité n’est aucunement une chose vouée à durer. Dans l’obscurité surgit toujours une étincelle de lumière. C’est ce qu’est Vera Cruz. Une lueur céleste dans la nuit humaine. Qui brille de mille feux. Grâce à une solide production, fruit de la collaboration d’Edu FALASCHI, Roberto BARROS et Thiago BIANCHI (ARENA, KARMA, NOTURNALL, ex-SHAMAN), d’un côté, ainsi que d’un mixage et d’un mastering en béton par le fameux Dennis WARD (PINK CREAM 69, D.C. COOPER, PLACE VENDÔME, SUNSTORM, BOB CATLEY, UNISONIC, GUS G, TRIBUZY, MAGNUM, HELLOWEEN), rien que ça !!, Vera Cruz permet à la petite bande de se hisser au firmament des meilleures formations actuelles et de concurrencer sérieusement les ANGRA, SHAMAN et consorts qui, depuis un certain laps de temps tournent un peu en rond. Edu FALASCHI va de l’avant et il n’hésite absolument pas à le montrer via ce premier véritable effort en solo, Moonlight n’ayant été, comme je l’ai écris plus haut, qu’un recueil de morceaux déjà enregistrés par le passé et remaniés par Edu qui n’aspirait qu’à quelque chose de plus calme pour ménager sa voix. Avec Vera Cruz, Edu & cie se lancent dans la reconquête du marché laissé momentanément vacant par leurs compatriotes d’ANGRA et de SHAMAN, le dernier album d’ANGRA, OMNI datant de 2018, celui de SHAMAN de 2010 (!!!).

En fin de compte, Vera Cruz pourrait largement se faire passer pour un opus de la précédente bande à Edu, Aquiles et Fabio, s’il n’était pas estampillé du nom du vocaliste, tant les influences de Rebirth pour la frimousse épique, Temple Of Shadows pour le visage symphonique, Aurora Consurgens pour le côté progressif et Aqua pour la facette heavy sont évidentes. De facto, Vera Cruz, même s’il est beaucoup plus dans la continuité de Temple Of Shadows, étant donné l’histoire narrée par le chanteur qui prend source en 1482, millésime durant lequel un enfant prénommé Jorge est abandonné à la porte d’un couvent à cause de son origine en lien avec l’Ordre de la Croix de Néron et un autre quidam, Pedro Ivares Cabral, membre de l’Ordre du Christ, a dans l’idée de détruire les indigènes que Jorge veut protéger. Pour rappel, Temple Of Shadows faisait allusion aux aventures d’un chevalier, le Shadow Hunter, durant une croisade au 11ème siècle. Les deux intrigues sont relativement proches puisqu’elles ont pour point de départ l’Antiquité (la protection du tombeau du Christ, torturé puis crucifié par Ponce Pilate qui fût à ce moment-là préfet de Judée, pour l’album de 2004 ; la création puis la perpétuation d’un ordre mystérieux à l’origine du massacre des premiers chrétiens par Néron, dernier empereur de la dynastie julio-claudienne, pour l’album de 2021).

Ainsi, il était parfaitement rationnel d’exprimer ces similarités conceptuelles par des structures musicales analogues, y compris au niveau des arrangements et des lignes de chant. D’autant que les croisades ayant menées à l’instauration de différents ordres ésotériques tels les Templiers, les Teutons, la Rose-Croix, les Hospitaliers et quelques autres, la matière évoquée tout au long de Vera Cruz ne semble pas si éloignée que cela de la mission des croisés puisqu’il y a toujours cette notion de lutte sempiternelle entre le Bien et le Mal. Sur Temple Of Shadows par la métaphore du chevalier qui commence à douter du bien-fondé d’une guerre en Terre Sainte, sur Vera Cruz par l’allégorie de l’enfant-messie qui doit accomplir une prophétie. D’une part une bataille pour empêcher les Turcs de conserver Jérusalem, ville du Temple de Salomon bâti pour conserver la célèbre et légendaire arche d’alliance, transférée naguère par la reine de Saba dans son royaume en Ethiopie, puis détruit en -586 par Nabuchodonosor II, d’autre part un conflit pour empêcher l’humanité de sombrer du côté obscur par l’élimination d’une tribu autochtone. Dans les deux scénarios, nous retrouvons cette parabole de la parole divine (ou assimilée) et d’un messager biblique dont le destin est d’éluder l’autodestruction de la civilisation chrétienne ou d’une société faussement primitive.

D’où ce parallèle spécialement entre Temple Of Shadows et Vera Cruz. Deux disques qui communiquent et s’entremêlent par une certaine forme d’intrication artistique, tant thétique que musicale.

Il est excitant de constater que l’imagination et le talent d’Edu FALASCHI et de son escouade sont aussi vivaces que ceux des musiciens d’ANGRA à l’époque de Temple Of Shadows, dans une moindre mesure Rebirth et Aurora Consurgens. Nous avons à faire ici à une troupe qui sait où elle veut et doit aller. Il n’y a aucun temps mort sur Vera Cruz, ni déséquilibre. Tout a été bien pensé, mesuré au millimètre près par les brésiliens, dont l’objectif réel était de nous offrir un album consistant, savoureux, passionnant et multicouches que nous pouvons interpréter de façon variée tout en nous rattachant au fil conducteur, à savoir les péripéties d’un être exceptionnel dont l’existence a une finalité prédéterminée. De même, les pistes qui composent cette rondelle sont une vraie invitation au voyage, temporellement et topographiquement. Avec de nombreuses imbrications folkloriques caractéristiques du pays d’Edu et compagnie ainsi que les références historiques à la fois authentiques et fictionnelles. Tous ces éléments font de Vera Cruz un chef d’œuvre de heavy power metal progressif à tendance symphonique qui ravira autant les fans d’ANGRA que ceux de SHAMAN ou de VANDROYA. N’en déplaise aux cadors du genre, Edu FALASCHI est en passe de les dépasser qualitativement, si ce n’est déjà le cas depuis l’EP de 2018. Bien en a pris à ALMAH de splitter pour laisser le champ libre de prendre son envol au chanteur qui a repris son idée de navigation en solitaire, mais aidé de ses matelots, qu’il avait abandonné lors de la gestation de Almah et Fragile Equality. Car, au final, cette séparation de corps et d’esprit avec son ancien groupe out-of ANGRA a été un mal pour un bien, vu la splendeur de Vera Cruz. S’il y a bien un disque à se procurer rapidement durant ce premier semestre, c’est bien celui-là, si vous êtes des aficionados de la scène brésilienne ou des inconsolables du divorce d’Edu avec ANGRA, tellement cette galette est la perfection incarnée tant dans son architecture, que dans l’interprétation, la production et la scénarisation. Même la pochette, créée par Carlos FIDES (SHAMAN, Edu FALASCHI, ALMAH, NOTURNALL, EVERGREY, SEMBLANT, KAMELOT, ICON OF SIN, etc), l’illustrateur de The Glory Of The Sacred Truth, est d’une grande beauté, tant dans la palette chromatique choisie que des éléments qui la composent. Ce LP mérite facilement la note maximale et l’impatience de le voir joué en live dans nos contrées par cet escadron est à son paroxysme. Voilà un bel objet qui devrait calmer les frustrations inhérentes à la situation sanitaire et combler les plus mélomanes d’entre vous.



Line-up :

Edu FALASCHI (chant)
Roberto BARROS (guitares)
Diogo MAFRA (guitares)
Raphael DAFRAS (basse)
Fabio LAGUNA (claviers)
Aquiles PRIESTER (batterie)


Equipe technique :

Edu FALASCHI (enregistrement, production)
Roberto BARROS (enregistrement, production)
Thiago BIANCHI (enregistrement, production)
Dennis WARD (mixage, mastering)
Carlos FIDES (artwork)


Guests :

Max CAVALERA (chant sur Face Of The Storm)
Elba RAMALHO (chant sur Rainha Do Luar)


Crédits :

Edu FALASCHI (musiques, paroles, concept, arrangements)
Fabio CALDEIRA (développement du concept)
Pablo GREG (arrangements)


Tracklist :

1) Burden
2) The Ancestry
3) Sea Of Uncertainties
4) Skies In Your Eyes
5) Frol De La Mar
6) Crosses
7) Land Ahoy
8) Fire With Fire
9) Mirror Of Delusion
10) Bonfire Of The Vanities
11) Face Of The Storm
12) Rainha Do Luar
13) Skies In Your Eyes (Acoustic Version)

Durée totale : 1 heure 05 minutes environs.


Discographie non-exhaustive :

Moonlight (2016)
Ballads [Compilation] (2017)
Temple Of Shadows In Concert [DVD] (2020)
Vera Cruz (2021)


Date de sortie :

Mercredi 12 mai 2021



Land Ahoy
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