CITRON - Rebelie rebelů
Style : Heavy Metal
Support :
CD
- Année : 2016
Provenance du disque : Acheté
13titre(s) - 56minute(s)
Site(s) Internet :
CITRON WEBSITE
Label(s) :
Supraphon
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(18/20)
Date de publication : 29/12/2016
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Un mariage parfait des textures et des arômes...
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Voici le moment relaxant que vous attendiez tou(te)s. Asseyez-vous, donc, en position du lotus, les deux jambes bien croisées et les mains, dos sur vos genoux, les paumes tournées vers le haut en joignant vos index et vos pouces. Puis, fermez les yeux et détendez-vous. Une fois fait, imaginez-vous déambuler dans un magnifique jardin méditerranéen. Vous avez un superbe point de vue sur les calanques et une mer d’un bleu légèrement turquoise vous invite à la méditation. Vous ressentez un profond bien-être lorsqu’une délicate brise marine viens vous caresser le visage délicatement. Après un court arrêt devant ce panorama idyllique, vous décidez de reprendre votre marche. De part et d’autre de votre corps, divers plantes et arbustes vous accompagnent dans votre promenade de ce matin estival. Des palmiers et des rosiers. Des oliviers et des lavandes. Des arganiers, mais aussi des dattiers et des orangers. Autant de couleurs et de senteurs qui vous font voyager par la pensée et vous enivrent de bonheur. Vous les humez joyeusement pour vous en imprégner totalement tout en vous laissant bercer par le doux chant de l’eau qui coule de la fontaine une encablure de vous. Et puis, au bout de l’allée, le Saint-Graal vous attend planté là depuis une bonne heure en vous invitant à le rejoindre. Un petit tronc sortant de terre, surmonté d’une couronne de feuilles bien vertes. Sur cette dernière, l’ultime trésor, d’un jaune vif qui attire inlassablement et inévitablement votre œil observateur et passionné. Les plus beaux fruits de ce verger italien sont enfin là, à votre portée. Ni une ni deux, vous vous empressez d’en cueillir un, puis deux, puis trois, et de les déguster lentement de sorte à en savourer tous les arômes et toutes les textures. Le zeste, en premier lieu, craquant et sucré, qui progressivement fond dans votre bouche. L’écorce, ensuite, qui vous procure douceur et rondeur. Enfin, le quartier et sa pulpe finement acide qui vous emplissent d’une pétillante émotion. Et là, vous vous dites intérieurement que vous êtes au paradis. Pourtant, vous êtes bel et bien en Vie. Et vous vous accrochez à ce magnifique cadeau des dieux que vous tenez tendrement dans votre main. Et c’est à cet instant que vous vous rendez subitement compte que vous êtes fort heureusement en possession d’un...citron...Et que vous n’êtes pas en vacances sur la Riviera ligure, mais en République Tchèque, pays de la bière et du metal. Et oui, touristes en sandales...C’est dur, cette chute hors de l’empire césarien, hein ?! Je n’aimerais pas être à votre place, vous devez sûrement tomber des nues et avoir mal au séant...Et pourtant, vous allez adorer cette visite gratuite du nouvel album de CITRON, le plus apprécié des groupes de heavy dans ce petit pays de dix millions d’habitants où les hivers sont rudes. Cela change radicalement du climat chaud et sec du maquis et de la garrigue, des effluves d’huile d’olive, des pizzas et des pâtes. Vous voilà à grelotter gaiement en plein milieu d’une forêt de pins, a priori inhospitalière, les deux pieds nus dans la poudreuse à flairer les exhalaisons de Pilsner Urquell, de strudel et de knödel émanant de la hospoda voisine, ce qui n’est pas tout à fait désagréable non plus, quand on y pense...Après tout, il y a pire comme situation existentielle et géographique, n’est-ce pas ? Tout cela pour dire que CITRON est un gage de qualité quand on s’immerge totalement dans le heavy metal tchécoslovaque. Vous voulez en savoir plus ? Alors, lisez jusqu’au bout cette chronique surette...
La formation originaire de Moravie du Nord, de la cité d’Ostrava, plus précisément, a commencé sa déjà longue carrière (40 ans !) en 1976. A l’époque, le quintet ne comptait pas encore l’actuel batteur Radim PAŘÍZEK dans ses rangs (arrivé en 1979). Après avoir mis en boîte six singles, une démo et un split dans la langue de DVOŘÁK, le groupe a sorti son premier véritable album, intitulé Tropic Of Cancer, intégralement interprété dans la langue de Shakespeare et plutôt orienté hard rock bluesy, à la manière d’un STATU QUO des pays de l’Est. La période heavy ne surviendra que cinq ans plus tard avec le justement nommé Plni Energie (Full Of Energy en anglais) qui contient tout de même six des plus grands succès de cette meute d’agrumes vitaminée. L’année suivante, les hardos enregistrent ce qui, pour moi, sera leur pépite metal des eighties, l’épique Radegast, qui marque un changement de line-up décisif. Standa HRANICKÝ (R.I.P. 2013) cédera sa place à un chanteur bien plus expérimenté possédant un registre vocal bien plus étendu. C’est ainsi que Ladislav KŘÍŽEK (KREYSON, ex-VITACIT) rentrera dans le panthéon des meilleurs frontmen dans le genre adopté par CITRON, même si c’est avec son propre groupe, KREYSON, qu’il connaîtra un réel succès qui le propulsera en haut des hit-parades. Avec sa voix ambivalente, il sait être aussi à l’aise dans les notes les plus hautes que les plus basses. C’est ce talent hors norme qui permettra réellement à la formation morave de percer dans le milieu. Seulement, après ce disque, réussi à tout points de vue, et quelques dates, Ladislav décide de s’éclipser pour fonder KREYSON, concurrençant ainsi directement CITRON. Pour pallier à cette défection inattendue, les quatre musiciens restants ont recruté Fany MICHALÍK, dont la tessiture se situe entre celles de Standa HRANICKÝ pour le grain rugueux qui sort de sa bouche et de Ladislav KŘÍŽEK pour sa fluidité. Suite à ce recrutement inespéré, la bande à Radim a pu se remettre au travail et enregistrer son quatrième LP en date, le plus FM, Vypusťte Psy ! (‘Lâchez Les Chiens !’), qui s’est bien classé lui aussi dans les charts tchèques et qui aurait dû être interprété par Ladislav. La Vie en a décidé autrement. Heureusement pour KREYSON, moins pour CITRON. Cependant, Fany ne reste pas non plus et, en 1992, les moraves dévoilent un énième félibre en la personne d’ Aleš HUBÁČEK sur un opus plutôt rock, Sex Bomby, qui reste toutefois quasi inaperçu du grand public. C’est alors qu’une pause conséquente s’impose. Entre temps, KREYSON, mené d’une main de maître par le grand Ladislav KŘÍŽEK, cartonne avec ses deux premières rondelles, Anděl Na Útěku (Angel On The Run, 1990) et Křižáci (Crusader, 1992), non seulement parce qu’elles ont été produites par Rock 'n' ROLF de RUNNING WILD, mais aussi et surtout parce qu’elles ont chacune également connu une édition intégralement interprétée en anglais et que, de ce fait, cela a permis à Ladislav et ses collègues de tourner en Allemagne, récoltant ainsi un peu de reconnaissance en Europe de l’Ouest. Après, c’est une autre histoire pour KREYSON, qui a qualitativement décliné avec Elixír Života (‘L’Elixir De Vie’, 1993) et Zákon Džungle (‘La Loi De La Jungle’, 1995), se cantonnant à un hard rock mollasson, directement inspiré de BON JOVI ou WHITE LION, la saveur US en moins...Tout comme CITRON, KREYSON s’est accordé un temps de repos mérité et surtout voulu par le chanteur qui s’est, semble-t-il perdu dans des projets hallucinants de mièvrerie au début des années 2000 (le duo avec son frère dans DAMIENS, son projet solo). Des erreurs de jeunesse, selon lui...1999 est le millésime qui fait à nouveau parler de CITRON, puisque ce dernier met son premier best-of sur la table avant de retrouver Ladislav KŘÍŽEK sur la compilation réenregistrée Síla Návratů (‘La Force Du Retour’), qui fait renouer CITRON avec le succès. Manque de bol, tout part à nouveau en couille. Et les carrières respectives de CITRON et KREYSON sont à nouveau en stand-by. Jusqu’en 2010 où Standa HRANICKÝ reprend du service derrière le micro avec un sympathique Bigbítový Pánbů (‘Le Dieu Du Rock’). La collaboration entre CITRON et Standa aurait pu continuer de ce pas si seulement un méchant crabe ne s’était pas emparé du corps du vocaliste, parti trop tôt en 2013. Toujours entre temps, Ladislav KŘÍŽEK, dévoré par l’envie flamboyante de refaire de la musique et pressé par les nombreuses sollicitations des fans en manque de power heavy metal national, s’est décidé après mûre réflexion à relancer la machine KREYSON et après un best-of (2009) et un single promotionnel (2011), a accouché d’un seulement cinquième album en vingt-quatre printemps, un renouveau sonique prometteur avec un Návrat Krále décapant, si ce n’est émotionnellement prenant, et dont vous retrouverez ma chronique en cherchant un peu sur Metal Intégral. Cette résurrection a signé le retour du ténor céleste, non seulement avec KREYSON, qui prépare un sixième rejeton discographique ainsi qu’une tournée tchèque et slovaque, mais aussi avec CITRON, puisque, après le décès tragique de Standa, Radim PAŘÍZEK et ses compères de l’époque ont eu quelques nouvelles idées pour un successeur à Bigbítový Pánbů. Mais, nouveau coup de théâtre début 2015, les quatre cinquième du groupe ont subitement quitté le navire suite à des désaccords internes avec Radim et ont décidé de former LIMETAL de leur côté. Seul survivant du gréement en perdition, Radim n’a jamais baissé les bras face à la fatalité et a, fort logiquement, contacté Ladislav KŘÍŽEK pour lui proposer le poste de chanteur. Ni une ni deux, Ladislav s’est à nouveau senti pousser des ailes et a rapidement accepté de faire encore une fois partie de l’aventure « citronnière ». Après tout, la tarte au citron meringué n’a jamais dégoûté personne. Pire même, elle a toujours eu beaucoup de goût. Et il aurait été dommage pour Ladislav de ne pas se servir une autre part, d’autant quand c’est Radim qui la lui a proposé. En quelques heures de travail, les deux génies du heavy metal tchèque sont arrivés à composer des titres forts pour les deux nouveaux EP, Rebelie Vol. I et son homologue Rebelie Vol. 2, dont certains figurent aussi sur leur nouvelles offrande bien piquante. Bien entendu, avec la démission des deux guitaristes et du bassiste, il fallait bien se retrousser les manches pour dégotter de nouvelles recrues. Après plusieurs auditions, le dévolu de Radim et Ladislav s’est porté sur trois magiciens dans leurs domaines respectifs : Djordje "George" ERIČ (ALEŠ BRICHTA BAND) et Pavel HANUS (AFTER DARK) aux six cordes et Jiří « George » RAIN (SEBASTIEN, ALICE COOPER, ex-NAVAR) à la basse. Autant dire une véritable équipe de choc qui redonne fougue et énergie à CITRON grâce au sang tout neuf qu’elle apporte. En complément, Radim et Ladislav embauchent aussi en intérim la rockeuse Tanja, qui avait déjà bossé avec le groupe en tant qu’invitée spéciale sur ses tournées et avait enregistré un duo avec Ladislav sur le titre Kam Jen Jdou Lásky Mé en 1987. L’équipage désormais mis en place, il ne restait plus à CITRON qu’à enregistrer les EP ainsi que son dernier né, Rebelie Rebelů en s’attribuant les services du célèbre guitariste-producteur Roland GRAPOW (MASTERPLAN, LEVEL 10, ex-HELLOWEEN, ex-RAMPAGE, ex-SERIOUS BLACK).
Et nous pouvons aisément dire sans se tromper que ce rafraîchissement de formule a payé. Car, même si les deux EP, sortis respectivement en 2015 et 2016, avaient pu nous donner quelques indices sur la teneur intrinsèque du désormais huitième album studio du groupe, il est vraiment très plaisant de découvrir à quel point ce Rebelie Rebelů est une réussite. Non seulement les p’tits nouveaux ont boosté Radim et Ladislav, mais, de plus, l’harmonie est enfin parfaite au sein de cette Communauté de l’Agrume. Grâce à cette symbiose, les compositions dépassent tout celles que la formation morave a pu engendrer par le passé, exception faite de celles de Radegast. Plus que jamais auparavant, nous nous retrouvons face à des titres homogènes, jouissifs et bien acides, parfois dans la droite lignée de JUDAS PRIEST (Rebelie Rebelů, Kain A Ábel, Hodina Dvanáctá), parfois du STRATOVARIUS nouvelle génération (V Řetězech Spoutaní) et parfois de RHAPSODY OF FIRE (Na Křídlech Andělů). Néanmoins, CITRON a su évoluer avec son temps et nous propose également des chansons modernes relativement influencées par MARILYN MANSON (C'mon) ou RAMMSTEIN (KarmaGetOn). Bien sûr, comme à l’accoutumée avec le CITRON mené par Ladislav, nous nous voyons aussi offrir de belles ballades (Píseň Ztracených, Schoulená), qui s’insèrent judicieusement entre les riffs diaboliques, les rythmiques pachydermiques et les grognements à la Rob HALFORD qui explosent les tympans. Cependant, les ballades ne sont pas sans risque non plus puisque l’émotion qui s’en dégage vous arrache les tripes et fait fondre votre cœur. La scène heavy metal européenne ne nous avait plus habituée à des slows aussi profondément poignants depuis des lustres. Enfin de parachever le tout par une touche de féminité, Tanja se donne totalement dans son exécution de Má Zpověď, un morceau rock assez opératique dans l’âme par la façon de chanter de la vocaliste qui n’hésite pas à flirter avec le lyrique et par la structure même du refrain, ponctuellement solennelle. Avant que celui-ci ne laisse place au titre de clôture (Supi Se Slétají), dont la métrique se rapproche de celle utilisée dans le blues, sans tomber, fort heureusement, dans cet exercice stylistique, qui ne conviendrait aucunement à Ladislav.
Cet album, bien qu’abordant des thématiques dramatiques (les épreuves de la Vie qui mènent souvent à la dépression, voire à des tendances suicidaires ; les chaînes qui nous empêchent d’exprimer pleinement notre potentiel et notre identité ; l’équilibre mondial fragile et les risques nucléaires qui pointent régulièrement le bout de leur ogive ; la cupidité humaine) se révèle assez radieux, ce qui tranche nettement avec les paroles peu réjouissantes qui donnent parfois le cafard mais qui, finalement, tendent à être porteuses d’espoir. La musique ne fait que soutenir cette perspective au travers de belles envolées guitaristiques et de notes lumineuses qui réchauffent les âmes. Djordje et Pavel s’affrontent souvent en duel, se répondant mutuellement à la façon de la paire de maestros SMITH – MURRAY. Jiří et Radim, quant à eux, accompagnent leur duo de six-cordistes dans une abondance de cavalcades galopantes, incitant les gratteux à plus de célérité et de mélodies flamboyantes. Ladislav, lui, est toujours égal à lui-même, s’amusant à transcender chaque mot avec sa tessiture très étendue, surprenant occasionnellement son auditoire en se permettant quelques légèretés opportunes.
Comme le dit cette sagesse confucéenne, « confronté à la roche, le ruisseau l’emporte toujours, non par la force, mais par la persévérance ». Et c’est exactement ce à quoi Radim et Ladislav ont dû faire face en usant d’une ténacité sans faille pour arriver à un résultat aussi exceptionnel, digne des meilleures productions européennes actuelles. CITRON n’a plus à rougir face aux monstres sacrés que sont ACCEPT, GRAVE DIGGER, SAXON ou STRATOVARIUS, le groupe tchèque les égale désormais. Et ce n’est plus qu’une question de temps avant que le quintet slave fasse parler de lui hors des frontières de sa terre natale et qu’il ne se déplace à l’étranger pour des concerts ponctuels (des apparitions en festivals) ou des tournées plus ou moins longues. Depuis ses débuts, CITRON n’a pas arrêté de peaufiner son propre son ainsi que sa personnalité unique. Aujourd’hui, cet acharnement de longue haleine vient de payer, non sans beaucoup de sacrifices personnels, d’énergie et de temps. Le départ volontaire de ses anciens membres a libéré la formation d’un poids immense, lui permettant enfin de prendre un essor bien mérité et de gagner en popularité, même si celle-ci était déjà bien là depuis 1986. Cependant, en cette fin d’année 2016, CITRON a littéralement changé de dimension, passant du statut d’icône déchue à celui de superstar redécouverte. Le secret de ce redémarrage fulgurant de carrière n’est pas sorcier. Il s’oriente en trois axes principaux qui sont la fraternité entre les musiciens, le rajeunissement de la team qui a permis aux deux membres historiques (Radim et Ladislav) de recharger leurs batteries respectives ainsi que leur fougue d’antan et le fait que CITRON s’est enfin donné les moyens de ses ambitions pour parvenir à ses fins. Ce triple investissement a eu un retour plus qu’inespéré pour nos cinq compères qui, de plus, ont mis sur pieds une tournée commune avec trois autres légendes de la musique amplifiée tchèque qui fût intitulée Souboj Rebelů (en français, le Combat des Rebelles) qui sont Aleš brichta (ABBAND, ex-ARAKAIN), Miloš « Dodo » DOLEŽAL (ex-VITACIT) et Jaroslav Albert KRONEK (ex-KERN). Cette série de concerts s’est jouée à guichets fermés. Cela prouve tout l’amour que le public porte à tous ces rebelles du rock bohémien et morave. Surtout à CITRON, qui s’est doté d’une scénographie simple et moderne (deux écrans « géants » occupaient les côtés de l’estrade). Juste ce qu’il faut pour captiver les foules qui se sont surtout déplacées pour vivre cet événement exceptionnel, l’équivalent est-européen du The Big Four du thrash ricain, comparativement parlant. Ce qui n’est vraiment pas rien même si CITRON et les artistes que je viens de citer n’évoluent pas dans la même catégorie que MEGADETH ou METALLICA, par exemple. CITRON ne remplit pas les stades et les grandes salles comme Bercy ou le Zénith, mais il attire suffisamment de public pour faire carton plein dans des endroits comme Le Rocher De Palmer, pour ne citer que ce fameux lieu d’expression artistique bordelais. Ceci en supplément d’un album d’un professionnalisme jamais atteint par le groupe jusqu’alors et vous avez la preuve que CITRON vient de renaître de ses cendres tel un phénix un peu déplumé qui aurait retrouvé de sa superbe grâce à un espoir ravivé faisant suite à l’embauche des trois « bleus » branleurs de manche. Ainsi, CITRON ne peut que poursuivre sur sa lancée actuelle et, je croise les doigts, débuter l’écriture de nouvelles pièces musicales du même calibre que sur Rebelie Rebelů couillu avec le même line-up, si possible, ce qui serait génial et, quelque part, miraculeux, si l’on prend en compte l’inconstance structurelle des vingt dernières piges qui a longtemps affaibli l’agrume électrique électrisé électrisant. Fort heureusement, avec des titres comme Rebelie Rebelů, Kain A Ábel, Hodina Dvanáctá, V Řetězech Spoutaní ou Píseň Ztracených, la formation a signé là une bombe de heavy power metal qui restera, à n’en pas douter, dans les mémoires durant plusieurs années. Sans compter la participation du Bruce DICKINSON de Bohème du Nord, alias Ladislav KŘÍŽEK, qui apporte énormément aux morceaux et à l’ambiance générale sur cet opus réussi de bout en bout. Acide, puissante et ronde en bouche, voilà la saveur de cette citronnade contemporaine et caustique qui a désormais un avenir. Radim et ses acolytes ont évité l’excès de meringue et se sont exclusivement concentrés sur l’acerbité dans leur propre recette en s’inspirant toutefois du monde extérieur dont ils ont pu tirer quelques-uns de leurs textes. Bon, okay, j’avoue que le heavy de CITRON n’est pas aussi obscur et tempétueux que celui de GRAVE DIGGER, mais il cogne bien fort et ça fait mal aux dents. Rebelie Rebelů est techniquement très pointu, musicalement perforant, un zeste liquoreux. En somme, le mariage parfait des textures et des arômes pour être un vrai CITRON dans les vergers des maîtres absolus du heavy metal du vieux continent.
Line-up :
• Ladislav KŘÍŽEK (chant) • Djordje "George" ERIČ (guitare) • Pavel HANUS (guitare) • Jiří « George » RAIN (basse) • Radim PAŘÍZEK (batterie)
Guests :
• Tanja (chant) • Roland GRAPOW (guitare) • POP ACADEMY (chœurs) • Petr SKÁLA • Radim PAŘÍZEK JR.
Equipe technique :
• CITRON (production) • Roland GRAPOW (production, mixage, mastering)
Studios :
• Enregistré aux Citron Studios entre 2015 et 2016 (Prague, République Tchèque)
Tracklist :
1) Intro – Radgost 2) Rebelie Rebelů 3) Kain a Ábel 4) Jednou 5) Píseň Ztracených 6) V Řetězech Spoutaní 7) C´mon 8) Na Křídlech Andělů 9) Hodina Dvanáctá 10) Schoulená 11) KarmaGetOn 12) Má Zpověď 13) Supi Se Slétají 14) Schoulená (Bonus – duo entre Ladislav Křížek et Tanja)
Durée totale : 56 minutes.
Crédits :
• Radim PAŘÍZEK (musique et paroles) • Ladislav KŘÍŽEK (musique et paroles) • Djordje ERIČ (musique)
Date de sortie :
• Mardi 15 novembre 2016
Discographie :
• Tropic Of Cancer (1983) • Plni Energie (1986) • Radegast (1987) • Vypusťte Psy ! (1990) • Sex Bomby (1992) • Best Of Citron (1999) • Síla Návratů (2001) • Bigbítový Pánbů (2010) • Rebelie Vol. I EP (2015) • Rebelie Vol. 2 EP (2016) • Rebelie Rebelů (2016)
Rebelie Rebelů : cliquez ici
Na Křídlech Andělů : cliquez ici
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