Lapin pressé
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De quoi THE GREAT DISCORD est-il le nom ? Quatre musiciens (dont Aksel HOLMGREN, un batteur qui fut une Nameless Ghoul de GHOST) et une chanteuse masquée, Fia KEMPE. A leur actif, un premier album, Duende, paru en 2015 chez Metal Blade, ainsi qu'un EP, Echoes, publié la même année. Avec The Rabbit Hole, THE GREAT DISCORD cultive plus que jamais son particularisme, refuse de se laisser ranger dans un style précis et s'en va de surcroît vagabonder dans l'univers de Lewis CAROLL et de son Alice.
Du côté instrumental, le goût pour les changements de rythmes, de tempos et la multiplication des séquences contrastées appellent à l'esprit le qualificatif de progressif. La puissance de la production, avec un mixage mettant très en avant la batterie de HOLMGREN (et pour cause, le bonhomme a produit et mixé son propre opus !), et de certaines rythmiques tirent les choses nettement du côté du Metal moderne, intense, carré et impérieux.
L'omniprésence d'arrangements de claviers, des guitares lumineuses et des lignes de chant parfaitement construites, entre puissance et mélodicité apportent une évidence presque Pop. A ce titre, un morceau comme Omen a tout pour devenir un tube entêtant. Par rapport au premier album, on note une tendance assez évidente à le recherche d'une plus grande efficacité, que ce soit sur le plan rythmique que du côté des mélodies. D'ailleurs, les formats plutôt courts des compositions renforcent encore cette sensation de concentration dans la brièveté de complexité et d'évidence.
Globalement, THE GREAT DISCORD atteint ses objectifs, la qualité du timbre chaud et des lignes vocales modulées (de la douceur à la colère) de Fia KEMPE jouant énormément dans la réussite. Le rendu vocal combine une théâtralité dosée avec goût et une force par moments éruptive. Pour autant, on se prend à songer que, si THE GREAT DISCORD élaguait quelque peu ses rythmiques et pondérait à la marge son souci d'intensité, il y gagnerait encore en lisibilité, sans rien diminuer à son impact.
Cela dit, ne faisons pas la fine bouche, nous tenons là un album haut en couleurs, porté par une formation à la personnalité affirmée, riche de développements futurs qu'on a d'ores et déjà hâte de découvrir.
Vidéo de Darkest Day cliquez ici, Omen cliquez ici et The Red Rabbit cliquez ici
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