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Heavy metal à l'ancienne mais pas passéiste
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Formé en 2016 à Thessalonique, ce quintette grec livre avec ce premier album une véritable leçon de Heavy Metal à l'ancienne. Ne vous méprenez pas, SERPENT LORD ne fait pas partie de cette déferlante qui s'évertue à singer le Heavy Metal européen du tout début des années 80, jusque dans les moindres détails, pour ne pas dire les moindres défauts. SERPENT LORD s'inspire du passé, ne le copie pas. Mais quelles sont donc ces sources d'inspiration ?
Dans la qualité des riffs secs et tranchants, dans les plans jumeaux de guitares, on ne peut que reconnaître le savoir-faire de JUDAS PRIEST : écoutez Blood Offering pour vous en persuader. Par contre, le sens dramatique et les changements rythmiques qui caractérisent ces dix compositions ne manquent pas d'évoquer le souvenir de MERCYFUL FATE et de ICED EARTH. Certaines rythmiques lourdes adossées à des riffs majestueux évoquent momentanément le Doom Metal épique de CANDLEMASS, comme sur le magnifique Evvuio Oitovo Iman, lent, doté de chœurs et de mélodies orientales.
La qualité mélodique des solos de guitare de Giorgos TERZITANOS et la prestation plus qu'appréciable du chanteur Marios ARIKAS, qui module avec aisance et puissance entre un registre médium expressif et des crispations aiguës, aident considérablement à élever l'interprétation au-delà de la réitération, si talentueuse soit-elle, des prestations des aînés. Dans le même ordre d'idée, la qualité des compositions, à la fois accrocheuses sur les plans rythmique et mélodique et relativement complexes, tire l'ensemble du répertoire vers le haut. Il faut relever en outre un sens pertinent des arrangements : guitare acoustique et même flûte sur Sodom And Gomorrah, à nouveau guitare acoustique sur l'enlevé God Of Shadows, harmonies vocales et chœurs... Enfin, si l'architecture sonore de cet album respecte les préceptes propres au Heavy Metal des années 80, un mixage intéressant apporte puissance et épaisseur, notamment collant des lignes de basse épaisses et véloces juste derrière les riffs. D'une manière générale, le spectre sonore sonne de manière naturelle mais ample, tranchante et puissante.
Autant vous dire que Towards The Damned représente une excellente réinterprétation actuelle d'un corpus traditionnel.
[A noter que le groupe semble s'être rebaptisé SERPENT LORD (GR) afin d'éviter toute confusion avec des homonymes]
Vidéos de The Lesser Key cliquez ici et de Seed Of DivineFormé en 2016 à Thessalonique, ce quintette grec livre avec ce premier album une véritable leçon de Heavy Metal à l'ancienne. Ne vous méprenez pas, SERPENT LORD ne fait pas partie de cette déferlante qui s'évertue à singer le Heavy Metal européen du tout début des années 80, jusque dans les moindres détails, pour ne pas dire les moindres défauts. SERPENT LORD s'inspire du passé, ne le copie pas. Mais quelles sont donc ces sources d'inspiration ?
Dans la qualité des riffs secs et tranchants, dans les plans jumeaux de guitares, on ne peut que reconnaître le savoir-faire de JUDAS PRIEST : écoutez Blood Offering pour vous en persuader. Par contre, le sens dramatique et les changements rythmiques qui caractérisent ces dix compositions ne manquent pas d'évoquer le souvenir de MERCYFUL FATE et de ICED EARTH. Certaines rythmiques lourdes adossées à des riffs majestueux évoquent momentanément le Doom Metal épique de CANDLEMASS, comme sur le magnifique Evvuio Oitovo Iman, lent, doté de chœurs et de mélodies orientales.
La qualité mélodique des solos de guitare de Giorgos TERZITANOS et la prestation plus qu'appréciable du chanteur Marios ARIKAS, qui module avec aisance et puissance entre un registre médium expressif et des crispations aiguës, aident considérablement à élever l'interprétation au-delà de la réitération, si talentueuse soit-elle, des prestations des aînés. Dans le même ordre d'idée, la qualité des compositions, à la fois accrocheuses sur les plans rythmique et mélodique et relativement complexes, tire l'ensemble du répertoire vers le haut. Il faut relever en outre un sens pertinent des arrangements : guitare acoustique et même flûte sur Sodom And Gomorrah, à nouveau guitare acoustique sur l'enlevé God Of Shadows, harmonies vocales et chœurs... Enfin, si l'architecture sonore de cet album respecte les préceptes propres au Heavy Metal des années 80, un mixage intéressant apporte puissance et épaisseur, notamment collant des lignes de basse épaisses et véloces juste derrière les riffs. D'une manière générale, le spectre sonore sonne de manière naturelle mais ample, tranchante et puissante.
Autant vous dire que Towards The Damned représente une excellente réinterprétation actuelle d'un corpus traditionnel.
[A noter que le groupe semble s'être rebaptisé SERPENT LORD (GR) afin d'éviter toute confusion avec des homonymes]
Vidéos de The Lesser Key cliquez ici et de Seed Of Divine cliquez ici
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