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Chronique
ICON OF SIN - Icon of sin

Style : Heavy Metal
Support :  CD - Année : 2021
Provenance du disque : Acheté
13titre(s) - 66minute(s)

Site(s) Internet : 
ICON OF SIN FACEBOOK

Label(s) :
Frontiers Records
 (15/20)

Auteur : 神の知恵
Date de publication : 09/05/2021
Un fulguropoing dans la face...
Oyez, oyez, braves gens !! Le sieur Bruce DICKINSON vient de sortir un nouvel album solo intitulé Icon Of Sin. Exit les annonces précédentes sur un éventuel concept sur l’univers Marvel que le vocaliste avait faites lors de la sortie de The Book Of Souls de IRON MAIDEN. En effet, chacune des compos de Icon Of Sin est indépendante des autres, mais toutes sont liées par leurs structures maideniennes, priestiennes ou autres. De plus, la légende anglaise de la nouvelle vague du heavy metal britannique s’est entourée de musiciens talentueux exclusivement brésiliens. On notera l’absence du virtuose Roy Z qui, désormais, laisse place au duo Sol PEREZ et Mateus CANTALEÃNO, lui aussi extrêmement efficace. Rajoutons à cette paire de branleurs de manche la section rythmique Caio VIDAL (basse) et CJ DUBIELLA (batterie) et l’ensemble musical est d’une redoutable puissance. Comme d’habitude avec le Air Raid Siren.

Naaaan, je déconne, bien sûr. Il ne s’agit aucunement d’une septième offrande du frontman de la VIERGE DE FER, mais de la première rondelle d’une solide formation sud-américaine menée d’une main de maître par le sosie vocal du multitâches Bruce DICKINSON, j’ai nommé Raphael MENDES, l’un des youtubeurs les plus mainstream dans la sphère metal à l’heure actuelle.

En effet, aussi surprenant que cela puisse paraître, Raphael est celui qui interprète le mieux Bruce parmi les nombreux « clones » qui se « baladent » sur le net ou qui sont considérés comme tels par des consœurs et confrères journalistes parfois sourdingues. Même si, il est vrai, que quelques chanteurs possèdent des intonations similaires, à l’instar de Tobias SAMMET (EDGUY, AVANTASIA) ou de Toni PARVIAINEN (MACHINE MEN, PSYCHEWORK), voire d’Artur ALMEIDA (ATTICK DEMONS, ex-IRON MASK), c’est surtout Raphael MENDES qui personnifie le grand Bruce aussi bien que ce dernier, puisqu’il adopte également toutes les mimiques de l’original (voir sa façon de bouger dans le clip de Shadow Dancer, mimétique avec celle de Bruce dans la vidéo de The Wicker Man), ce qui en fait non pas un imitateur, son timbre de voix étant naturel, mais carrément un jumeau. Du moins, il est ce qui s’en rapproche. Ou alors un Bruce ayant rajeuni d’une trentaine d’années grâce à une fontaine de jouvence parfaitement dissimulée dans les tréfonds de la forêt amazonienne.

Alors, me demanderez-vous, quoi de neuf sous la canopée ? Et bien, une incroyable jungle grouillant de vie. Sachant que la troupe a été mise en place par Frontiers Records, le spécialiste des supergroupes et autres projets extravagants, à qui il semblait intéressant d’acoquiner le hurleur barbu avec quelques autres pointures du coin, il est très agréable de constater que, pour une fois, la sauce a réussi, d’autant que chaque titre est un tube à lui tout seul. Ceci grâce au talent d’écriture des compères Sergio MAZUL et Marcello GELBCKE qui sont arrivés à nous sortir des chansons plutôt costaudes et pourtant hyper mélodiques. À la manière de IRON MAIDEN, mais aussi de JUDAS PRIEST et de QUEENSRYCHE. Ce qui est gage de qualité et qui nous promet de belles pépites.

Produite par Sergio MAZUL et Marcello GELBCKE, cette galette énergique et énergétique est d’une redoutable efficience. Débutant par l’éponyme Icon Of Sin qui donne directement le ton, elle n’hésite pas à emprunter autant à MAIDEN, que JUDAS PRIEST ou, comme je l’ai précisé plus haut, à QUEENSRYCHE ou SAXON de façon plus discrète, ce qui en fait une œuvre hétérogène et aérée. Bien que suivant une même ligne directrice dans la structure des morceaux, c’est-à-dire de nombreuses attaques guitaristiques à la Glenn TIPTON-KK DOWNING, des riffs incisifs et des duels en harmonique à la Dave MURRAY-Adrian SMITH, des cavalcades à la Steve HARRIS-Nicko MCBRAIN, des lignes de chant versatiles, le quintet se retrouve souvent à virevolter d’influence en influence, ce qui permet à la troupe de ne pas se reposer sur ses lauriers et aux fans d’apprécier ce disque aucunement rébarbatif à défaut d’être imaginatif.

En effet, le groupe, comme c’est souvent le cas chez Frontiers Records, ne prend quasiment aucun risque, préférant laisser cet exercice de style à d’autres. D’où ce manque de créativité sur Road Rage, le helloweenien Virtual Empire, Pandemic Euphoria, The Last Samurai ou The Howling. L’inspiration étant plus à chercher du côté du second single Shadow Dancer, régulièrement sporadique et boitillant, et ses airs de Tailgunner de MAIDEN dans ses premières secondes et le jeu de charleston, des hard rock Unholy Battleground, Arcade Generation ou Night Breed le troisième single assez proche de ce que peut faire JADED HEART par exemple, de l’épique Clouds Over Gotham et ses 8 minutes de pur bonheur, de la brève intro japanisante Hagakure qui amène paisiblement le convenu The Last Samurai ou du plus dur Survival Instinct qui clôture majestueusement ce premier effort commun et qui aurait parfaitement sa place dans le répertoire solo du Docteur Bruce Mister DICKINSON.

Cela dit, Icon Of Sin est un album étonnamment équilibré pour un début, ceci grâce au talent des deux protagonistes à l’origine du projet, Sergio MAZUL (MAELSTRÖM, RAVENLOFT, SEMBLANT, ex-FRONTIERS ALL STARS) et Marcello GELBCKE (LANDFALL). Chacun a eu une approche assez distincte de ce que devait être le metal de ICON OF SIN, d’où ce travail bien marqué sur les mélodies qui peuvent, inconsciemment ou pas, rappeler ce qui se fait de mieux dans le monde de l’A.O.R. sur les refrains ou les ponts (Night Breed, Shadow Dancer), tout en conservant ce côté brut de décoffrage caractéristique des idoles de ces jeunes musiciens qui interprètent magistralement chaque piste avec une verve rafraîchissante et un doigté de fée, mais aucune surprise à cela puisque la majorité des protagonistes possède a minima 6 à 7 années de pratique derrière elle. Il est juste dommage que la production ne soit pas plus chiadée, mais reste toutefois correcte pour un premier essai vraiment très réussi au demeurant.

A croire que la qualité d’interprétation et d’écriture a toujours était en eux et qu’il ne leur manquait plus qu’une occasion pour mettre en commun tous leurs talents respectifs, tant sur le plan de la paire MAZUL-GELBCKE que du quinté gagnant MENDES-PEREZ-CANTELEÃNO-VIDAL-DUBIELLA. D’autant que certaines chansons pourraient également se faire une place de choix sur les rondelles de MAIDEN, une en particulier, j’ai nommé Brave New World. Les morceaux les plus agressifs sont les petits rejetons de The Wicker Man, Ghost Of The Navigator ou Fallen Angel. Notamment Icon Of Sin et Survival Instinct, voire Clouds Over Gotham, dont les atmosphères s’en rapprochent assez fortement. Cependant, c’est surtout sur le travail du tandem Bruce DICKINSON-Roy Z que louchent les brésiliens (Accident Of Birth, Chemical Wedding et Tyranny Of Souls), vu les variations de genres et cette minime mais de par trop timide tendance à l’expérimentation sans réellement (se) l’avouer. C’est avec une évidente clarté que l’on peut sans mal s’imaginer en train de poser une oreille attentive sur un « nouvel » album des natifs de Worksop et Los Angeles. Qui n’en est, malheureusement, pas un. Cela dit, il est fort plaisant de constater le niveau professionnel de ces troubadours, pourtant pas forcément (re)connus de par chez nous, en Europe, ceci malgré les nombreuses vidéos de Raphael et de ses démonstrations hallucinantes. Gageons que cette erreur sera vite réparée et que nos gais lurons puissent tourner dans nos contrées une fois le grand méchant covid parti à la chasse au petit chaperon rouge dans la forêt vierge qui, d’une manière dramatique, à cause de l’exportation de soja OGM pour l’alimentation du bétail occidental, se déplume à une effrayante vitesse.

Finalement, les seuls petits défauts de cet opus qui gâchent un tantinet l’ambiance sont, comme indiqués plus haut, ce manque d’audace dans l’exploration artistique ainsi qu’une production qui ne met pas totalement en valeur les compos, qui auraient mérité plus de dynamique. Néanmoins, il ne s’agit que d’un premier jet, une sorte de test pour voir si une fanbase serait susceptible d’être intéressée par le groupe et sa personnalité musicale déjà très prononcée. Il sera captivant de voir comment le combo se sera débrouillé sur une seconde rondelle dès qu’il aura eu l’idée et le temps d’en réaliser une. Dans cette attente, il ne nous reste plus qu’à savourer ce cadet, non pas de Gascogne, les membres de la formation n’étant pas affublés d’un pic, d’un cap, que dis-je un cap, d’une péninsule en lieu et place du pif, mais de DICKINSON ou de MAIDEN, du priest ou du RYCHE, de HELLOWEEN ou de GAMMA RAY, parce-que toutes ces influences sont là, même si la VIERGE DE FER et le projet solo de son hurleur sont avantagés de par les architectures typiques et, bien sûr, l’organe vocal de Raphael qui donne cette coloration au heavy metal de ICON OF SIN. Cet enregistrement studio éponyme est une agréable surprise qui permet, après le War Within Me de Blaze BAYLEY, de supporter un peu plus aisément l’attente insupportable causée par les arlésiennes que sont, dans l’ordre, les 17ème et 7ème albums de IRON MAIDEN et de Bruce DICKINSON qui nous ont été annoncés tous deux pour 2021. Et que les zicos ne cessent pas de repousser aux calendes grecques pour des raisons sanitaires et/ou commerciales, leur management commun insistant pour terminer le Legacy Of The Beast tour en premier lieu ainsi que la rencontre An Evening With Bruce DICKINSON, comme si c’était ce que les metalheads voulaient alors que les désirs de ces derniers sont carrément orientés du côté des nouveaux LP susmentionnés. Trêve de blablas n’ayant rien à voir, ou presque, les brésiliens ont réussi leur pari de nous délivrer une galette d’un très bon aloi, ce qui n’est pas fréquent lorsqu’une bande de ménestrels est créée de toutes pièces par le label italien, à quelques exceptions près. Hargne, délicatesse, détermination, savoir-faire sont les maîtres mots sur ce Icon Of Sin pas piqué des vers. Un opus irisé qui allie à la fois passé et présent dans une sorte de gloubiboulga métallique, en tous cas beaucoup plus goûteux et costaud que celui de Casimir sur son île aux mômes. La mixture mise en place ici est relativement proche d’un fulguropoing dans la face lancé par un Goldorak sous jus va mine, en un peu moins héroïque, certes, mais en tout aussi sympathique, assurément. En fin de compte, c’est en quelque sorte la génération arcade de l’Espírito Santo qui refait surface après trois décennies, telle une meute de Pacmen enragés ayant errés pendant des lustres dans les couloirs du temps tout en buvant des Gini. Des durs aux cœurs tendres. Un combo de jaguars à suivre de très près.


Line-up :

Raphael MENDES (chant)
Sol PEREZ (guitares)
Mateus CANTALEÃNO (guitares)
Caio VIDAL (basse)
CJ DUBIELLA (batterie)


Equipe technique :

Sergio MAZUL (production)
Marcello GELBCKE (production)


Studios :

Enregistré, mixé et masterisé dans un studio à Curitiba (Brésil)


Crédits :

Sergio MAZUL (musique)
Marcello GELBCKE (musique)


Tracklist :

1) Icon Of Sin
2) Road Rage
3) Shadow Dancer
4) Unholy Battleground
5) Night Breed
6) Virtual Empire
7) Pandemic Euphoria
8) Clouds Over Gotham
9) Arcade Generation
10) Hakagure (Intro) [Instrumental]
11) The Last Samurai
12) The Howling
13) Survival Instinct

Durée totale : 1 heure 05 minutes environs.


Discographie non-exhaustive :

Icon Of Sin (2021)


Date de sortie :

Vendredi 16 avril 2021



Icon Of Sin

Night Breed

Shadow Dancer
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