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Chronique
MDXX - Mdxx

Style : Heavy Metal
Support :  MP3 - Année : 2023
Provenance du disque : Reçu du label
8titre(s) - 37minute(s)

Site(s) Internet : 
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Label(s) :
No Remorse
 (16/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 19/04/2023
Heavy 80's personnalisé
MDXX, soit l’année, en chiffres romains, communément admise pour dater la bascule du Moyen-Âge européen à la Renaissance. Dans les faits, cette date, ainsi écrite, sert avant tout à couvrir du sceau de l’anonymat un projet suédois, mené par une personne, dénommée V (appuyée par trois comparses, C,T et A).

Le nom insolite de ce groupe suédois ressemble fort à une volonté de son initiateur de développer une proposition artistique, tout en demeurant dans un anonymat qui empêche de facto de contextualiser le propos de MDXX par rapport aux expériences précédentes de ses membres. Acceptons donc cet anonymat et concentrons-nous sur la valeur strictement artistique de ce premier album.

Premier constat, le répertoire développé par MDXX sur cet album inaugural s’inspire ostensiblement du Heavy Metal des années 80, post New Wave Of British Heavy Metal. Le fait est que MDXX capitalise essentiellement sur une conception du Heavy Metal qui se définit de facto entre la toute fin des années 70 et la première moitié de la décennie suivante. Logiquement, les compositions s’épanouissent dans des formats intermédiaires, entre plus de quatre et plus de cinq minutes (si l’on excepte le fort justement intitulé Interlude, frôlant les trois minutes). Dans le cadre relativement ramassé ainsi défini, MDXX trouve le moyen de déployer un Heavy Metal relativement direct dans son interprétation : comprenez que vous avez affaire à des riffs simples et tranchants, à des tempos globalement médiums - ceci dit sans mépriser le moins du monde quelques accélérations ponctuelles -, à des lignes de chant articulées et axées vers la mélodie.

A une époque, où les groupes qui s’apparentent volontairement et servilement à la NWOBHM – quitte à singer les carences techniques de l’époque référentielle – MDXX propose une approche largement plus personnelle, quoique puissamment ancrée dans un corpus typé 80’s. En concordance avec les préceptes de la NWOBHM, MDXX privilégie une architecture sonore dépouillée, allant droit à l’essentiel, ce qui se traduit par un recours à des riffs secs et brefs, parfois harmonisés, à des lignes de chant en registre clair, avec une charge émotive non négligeable.

La référence au Heavy Metal de la décennie 80 s’impose comme une évidence. Cela dit, quand il s’agit de préciser la catégorisation de MDXX, on perçoit d’emblée une complexité paradoxale. De fait, on peut affirmer que ce sens du riff sec et bref, cet appui rythmique simple et binaire - néanmoins soumis à des variations séquentielles – pointent ostensiblement vers le corpus stylistique de la NWOBHM, soit la volonté de réinterpréter de manière ramassée et stricte le potentiel électrique excentrique et dominateur des années 70.

Cela dit, on ne saurait rétrécir la démarche MDXX à une stricte régurgitation de formules passées. Avant tout, MDXX mise sur une « lisibilité » de son répertoire. Il s’agit de reproduire les pratiques directes et nerveuses, partiellement liées aux usages formellement désossés et paupéristes du début des 80’s. Pour autant, le projet a eu l’intelligence de miser sur une mise en son qui privilégie, non pas la sécheresse généralisée, mais bien un contexte sonore privilégiant les spectres médiums, voire graves. C’est ainsi que l’on bénéficie pleinement d’un traitement revigorant – ou alternatif pour les plus intégristes – qui privilégie l’exposition rebondie et nerveuse de la section rythmique d’une part, des lignes de chant en registre clair d’autre part.

D’où la sensation de bénéficier d’une restitution de l’apport direct et impactant, caractéristique du Heavy Metal tel que réactivé au tout début de la décennie 80, plus ou moins positivement révivifié par cycles successifs depuis. Cela dit, MDXX ne propose aucunement une reconstitution historique, mais bien une réappropriation actuelle. Laquelle se caractérise notamment par une mise en son certes limpide, mais partiale quant à ses priorités. Si la production favorise systématiquement la clarté, la simplicité et la mélodie, le mixage privilégie nettement les fréquences médium, voire graves. D’où une prééminence de la section rythmique, des solos de guitares (fiévreux mais mélodiquement structurés), des arrangements de claviers et du chant (clair, articulé et porté sur l’impact mélodique), agrémenté des harmonies et des chœurs adéquats. De fait, les séquences les plus nerveuses et rapides, parfois frôlées par un esprit Thrash, s’avèrent in fine relativement inoffensives, si ce n’est dans l’animation rythmique générale.

Cette formule singulière et addictive garantit un rendu général mélodique persuasif, dynamique, quoique relativement peu mordant. Etrangement, ce premier opus de MDXX m’évoque une collision fructueuse entre ANGEL et LIZZY BORDEN. Pour ma part, j’y vois un motif d’intérêt, plutôt qu’un refus de trancher entre Hard mélodique et Heavy Metal tranchant. Le meilleur des deux mondes (entre 1978 et 1983) en somme… A découvrir.

Vidéo de Oblivion cliquez ici, de Decimation cliquez ici et de Gasbreather cliquez ici.
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