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Chronique
THE GRAY GOO - Circus nightmare

Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :  MP3 - Année : 2023
Provenance du disque : Acheté
9titre(s) - 45minute(s)

Site(s) Internet : 
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THE GRAY GOO BANDCAMP
THE GRAY GOO YOUTUBE

Label(s) :
Auto Production
 (19/20)

Auteur : Pumpkin-T
Date de publication : 24/06/2023
Attention : la gelée grise nous menace tous !
THE GRAY GOO est né en pleine pandémie de covid dans le Montana et a sorti un premier album en juin 2022, intitulé 1943. Voici à présent Circus Nightmare.

En tant que chroniqueur, je reçois énormément d’albums et, à moins d’inventer des journées de 48 heures, je ne peux faire autrement que de survoler la majorité d’entre eux pour faire un premier tri, puis je réécoute attentivement la partie sélectionnée et me plonge dans les quelques-uns que j’ai décidé de chroniquer. J’avoue que lors de ma phase de survol, Circus Nightmare m’a fait peur. En piochant des passages ici et là, j’ai eu une impression d’infernal patchwork. Je l’ai toutefois conservé pour une seconde écoute car ma curiosité avait été piquée et j’avais d’emblée ressenti la dimension amusante des morceaux. Ma seconde écoute a été une révélation. Il ne m’a pas fallu plus de trois titres pour décider que cet OVNI sonore méritait un article.

Se plonger dans Circus Nightmare est un pur délice. Ce qui m’était de prime abord apparu comme un patchwork a pris la forme d’une démarche construite et cohérente d’une extrême originalité : un jonglage perpétuel entre différents genres musicaux qui mêle l’humour à la quête d’une esthétique de l’absurde. Je me suis cru sur les terres de CITY WEEZLE (Lire ici.), ou TRANZAT (Lire ici.) certes avec d’autres influences originelles, mais avec cette même volonté de sortir du cadre, de créer en transgressant les frontières. Dans le cas de THE GRAY GOO, je perçois bien sûr toutes les racines du heavy rock mais aussi du funk, du folk, du punk et un positionnement alt-rock clair et net.

Prenez le premier titre – Alligator Bundee – ce rythme chaloupé avec la basse en avant et ce flow de Matt au chant ne vous rappelle pas PRIMUS ? Au bout de deux minutes, le morceau bascule dans un doom psychédélique avec un final molto vivace que je confondrais aisément avec le folk punk des VIOLENT FEMMES. Tout ceci, pour raconter l’histoire d’un homme-alligator qui a mangé des déchets radioactifs, cause de délirants super-pouvoirs.

Même sauce que je pourrais qualifier de heavy folk pour Nightstocker. Ecoutez simplement comment le nom du héro est chanté en suraigu durant la chanson et sans même rien traduire vous avez compris qu’il s’agit d’une nouvelle histoire à dormir debout. Il n’en reste pas moins que les musiciens vous scotchent du début à la fin, plus virtuoses les uns que les autres et capables ensemble de prendre des virages rythmiques les plus improbables.

Troisième plage, Cumbia De Montana, un instrumental de 7 minutes qui démarre sur une rythmique de genre cumbia bossa nova latino tango et shootée au fuzz. Bref, une musique ondulante qui se transmutera à mi-parcours en un psychédélisme acide avant de retomber sur ses pattes comme un chat qui finirait par une démonstration de claquettes funky. A propos de funky, vous voyez cette intro de Tippi Toes de THE METERS repris par PRIMUS sur Miscellianous Debris, quand le gratteux donne l’impression de jouer du mauvais côté du chevalet ? Eh bien, cela ressemble au point de départ de cet autre instru déjanté intitulé BEP.

Arrive ensuite Pipe Hitter, une pièce de stoner lourde comme un nuage d’herbe - du TROUBLE dans le moteur mais en plus primitif et avec une voix de sumotori (que l’on doit à Zach) qui défonce tout. Terrible ! Wizards Of The Mountain continue de creuser dans le filon stoner tout en ajoutant des ingrédients punk (notamment la voix plus hargneuse de Max). Arrive ensuite Cerulean, un nouvel instrumental court absolument délicieux. Le fond ressemble à une expérimentation de Robert FRIPP. C’est doux, planant, très poétique. C’est une magistrale introduction à Cosmic Sea, le titre le plus mélodique de l’album qui dévoile une nouvelle facette de THE GRAY GOO que je n’hésiterais pas à comparer à SPARKLEHORSE. J’adore !

Allez zou ! une conclusion entraînante et punky pour finir avec la banane. Et encore une ligne de basse à se péter les phalanges sur ce Out Of Sight (Out Of Mind). La jam centrale, je ne vous en parle même pas, le guitariste est déchaîné. Quant à la fin du titre, je dirais qu’elle traîne du côté d’Alabama Song de THE DOORS avant de basculer dans un rock expérimental à écraser les fémurs de sauropodes.

THE GRAY GOO, ou gelée grise, est une théorie apocalyptique basée sur des réplicants nanotechnologiques écophages capables de dévorer/remplacer leur environnement, leur monde, l'univers entier - ce qui explique la dimension virale de leur musique. Plus qu’une simple recommandation de ma part, je crois que cet album à l’envergure pour devenir une référence dans les prochaines décennies. Investissez !

***


THE GRAY GOO est composé de :
- Max GARGASZ, guitare, chant, synthé ;
- Matt CARPER, basse, chant, claviers ;
- Zach RONISH, batterie, chant, percussions.

Et en invités :
- Wayne RANDALL, Moog synthé sur Alligator Bundee et Nightstocker ;
- Thomas VALENCIA, percussions, accordéon, mélodica et flûte sur Cumbia De Montana ;

***


Extrait de Circus Nightmare :
- Alligator Bundee : Cliquez ici !
- Cumbia De Montana : Cliquez ici !
- Pipe Hitter : Cliquez ici !

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