Métal Intégral - Chronique / BLESSED BLACK

Vivement un premier album : confirmation d'un talent

En 2020, nous avions très largement salué la qualité du (court) premier album – ou premier (long) EP, selon les versions – de BLESSED BLACK, quartette originaire de Cincinatti, Ohio (cliquez ici). Aussi, même s’il n’est pas dans nos habitudes de rendre compte des formats courts, nous ne résistons pas à l’extrême plaisir de réitérer avec cette parution, riche de trois titres, visiblement appelée à connaître une suite.

Plus que jamais, sans ostentation passéiste aucune, le groupe demeure fidèle à une tradition Heavy Metal qui s’est définitivement formée à la charnière des années 70 et 80, notamment grâce à seconde et divine incarnation de BLACK SABBATH, avec Ronnie James DIO au chant. En effet, bien que ne méprisant aucunement les riffs secs et tranchants, si caractéristiques de l’autre formation génitrice du Heavy Metal, à savoir JUDAS PRIEST, BLESSED BLACK privilégie des tempos lents et des rythmiques épaisses (ce qui n’exclue aucunement une grande clarté dans l’exposition). La combinaison millimétrée entre des riffs impératifs et une section rythmique appuyant systématiquement les temps forts apporte immanquablement les effets recherchés, à savoir la lourdeur, la puissance et, pour ne rien gâcher, une impression de force dominatrice.

Déjà occupé au poste de guitariste, au côté de Jake STONE (ayant participé au groupe de Heavy Stoner SMOKE HEALER), Joshua MURPHY (également membre de WAR CURSE, groupe de Heavy Thrash) déploie un registre clair, extrêmement articulé et expressif, sans pour autant se montrer jamais démonstratif. Techniquement peu démonstratives (ni hululements aigus, ni grondements menaçants), les prestations vocales remplissent néanmoins pleinement leur rôle de vecteur de grandeur et d’émotions. N’oublions de préciser en quoi les arrangements d’orgue (dûs à un certain Mark BROWN) contribuent notablement, d’une part à enraciner le Heavy Metal dans un héritage 70’s, d’autre part à épaissir et à diversifier le dispositif rythmique, si efficacement à l’œuvre.

En attendant le second volume (et peut-être plus) de Season, prière de vous plonger ardemment dans ce Heavy Metal de tradition (mais non passéiste !). En attendant la ou les saisons suivantes…

Vidéo d’Obsidian : cliquez ici

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