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Heavy mélodique accrocheur
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Kingdom Torn Asunder trace la cinquième encoche dans la discographie d’IRONFLAME, groupe formé en 2016 dans l’Ohio par le chanteur et multi-instrumentiste Andrew D’CAGNA (ICARUS WITCH, NECHOCHWEN, COLDFELLS, BRIMSTONE COVEN, ancien de DOKFA et de DETHRONED), dont nous avions déjà relayé les troisième et quatrième parutions (Blood Red Victory en 2020 cliquez ici et Where Madness Dwells en 2022 cliquez ici). Clairement identifié en tant que représentant émérite du Heavy Metal traditionnel, voire du Power mélodique à tendance épique, IRONFLAME brandit plus que jamais haut et fièrement la bannière de son credo. Tuons tout suspense inutile, IRONFLAME va une fois de plus, et ô combien brillamment, ranimer la flamme d’un Heavy Metal percutant, accrocheur et fédérateur.
D’ailleurs, le groupe est tellement sûr de son fait qu’il entame Blood and Honor, le morceau inaugural, de la manière la plus subtile possible : guitare limpide en son clair, basse sous-jacente, batterie minimaliste, voix médium et registre clair (partiellement doublée), IRONFLAME s’avance à feu doux. Puis, des riffs tendus et raides ne viennent densifier l’atmosphère. Cela dit, le tempo demeure lent et l’architecture du morceau consiste essentiellement à alterner les plages apaisées et les montées en puissance. Du bel ouvrage…
… lequel augure d’un album qui revendique son classicisme Heavy Metal (millésimé première partie des années 80 (avec bénédiction d’IRON MAIDEN, JUDAS PRIEST et ACCEPT), ponctuellement augmenté par des apports Speed et Power Metal mélodique (HELLOWEEN et RUNNING WILD se retrouveraient aisément sur le nerveux Standing Tall). En somme, pas de rupture par rapport aux deux albums précédents : mêmes qualités dans l’écriture et la composition, ainsi que dans l’interprétation intense mais millimétrée, tant sur le plan vocal que sur le versant instrumental. Les compositions se font variées dans leurs tempos, dans leurs ambiances, avec toutefois une nette tendance à aller à l’essentiel, que ce soit au niveau des rythmiques (que de riffs accrocheurs ! nous y reviendrons) ou des lignes de chant (aucun moment sans modulation, garanti 100% expressif).
La norme qualitative me paraît tout à fait d’équerre, avec toutefois un paramètre de variation. Il me semble que, pour cet album, IRONFLAME n’ait pas bénéficié de conditions de production plus luxueuses qu’à l’accoutumée. Il n’empêche que le son global paraît plus vivace, plus percutant, avec un rendu davantage accrocheur. Qu’on me permette de risquer l’hypothèse d’un mixage privilégiant nettement les riffs de guitare, sans pour autant sacrifier des lignes de chant modulées et dûment doublées ou harmonisées s’il le faut.
A l’arrivée, nous tenons l’album d’IRONFLAME le plus accrocheur, évocateur de RAINBOW, RIOT (et RIOT V), MALICE et FIFTH ANGEL, en renfort de ses influences Heavy 80’s initiales. A l’arrivée, que du plaisir et une tendance maniaque à réécouter cet album encore et encore. Une merveille d’album de Heavy mélodique !
Vidéos de Standing Tall cliquez ici et Riding The Dragons cliquez ici
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