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Dossiers
Reportage :  "HELLTERVIEWS"
Spécial Interviews HELLFEST X
( BACKYARD BABIESCAVALERA CONSPIRACYONSLAUGHTFIVE FINGER DEATH PUNCHSODOMTHE QUIREBOYSHOLLYWOOD UNDEAD )
Date de publication : 07/07/2015
Auteur : metalmp
Entretien avec Chris KAEL (Basse, FIVE FINGER DEATH PUNCH, représenté par Olivier GARNIER / Replica Promotion)
Propos recueillis au Hellfest le 19 juin 2015

METAL INTEGRAL : Merci de me recevoir ici au Hellfest
Chris KAEL : Avec plaisir !

METAL INTEGRAL : FIVE FINGER DEATH PUNCH est resté assez peu connu en Europe. Vous avez été « découverts » aux alentours de 2013, mais pendant ce temps, vous avez collectionné un paquet de tubes aux USA. C’était votre volonté de vous concentrer et conquérir le marché US avant de tenter de percer en Europe ?
Chris KAEL : Exactement. L’idée était de nous forger, de construire un public solide aux Etats-Unis, ce qui nous permettait de nous aventurer par la suite en Europe sans que notre public américain ne disparaisse. Aujourd’hui, le public est capital. Il nous fallait consolider notre public afin de le conserver. Maintenant, nous faisons exactement la même chose en Europe, en jouant avec d’autres groupes – nous tournons actuellement avec JUDAS PRIEST – en festival…

METAL INTEGRAL : Vous étiez à l’origine planifiés plus tôt sur l’affiche, aujourd’hui. C’était à votre demande que votre set a été retardé, afin que, comme sur la tournée, vous passiez juste avant JUDAS PRIEST ?
Chris KAEL : Ah, vraiment ? Je ne savais pas, tant mieux ! Ce sont les affaires des gens du festival, nous, on monte et on joue !

METAL INTEGRAL : Il n’est guère surprenant de vous voir sur la route avec JUDAS PRIEST, Rob HALFORD ayant chanté sur Lift Me Up du précédent album. Comment l’avez-vous rencontré ?
Chris KAEL : Nous étions en studio, et nous nous demandions qui pouvait participer, qui nous pouvions inviter. Ce morceau sonne un peu comme du JUDAS PRIEST, et nous avons évoqué son nom. Notre management a contacté le sien, et c’est ainsi qu’à débuté notre relation. Nous sommes devenus bons amis depuis, et je regarde JUDAS PRIEST chaque soir, Rob vient également nous observer de temps à autres depuis le côté de la scène aussi. C’est une sensation très étrange d’être sur scène à jouer avec tes idoles qui te regardent…

METAL INTEGRAL : Quelques questions concernant des festivals : te souviens-tu du premier festival auquel tu as assisté en tant que spectateur ?
Chris KAEL : Je crois que c’était le Mayhem festival, aux USA. Je crois que Marilyn MANSON était à l’affiche, mais je ne me souviens plus des autres.

METAL INTEGRAL : En tant que musicien ?
Chris KAEL : En tant que musicien ? En fait c’était un festival radiophonique. Mon tout premier concert, d’ailleurs, avec FIVE FINGER DEATH PUNCH. C’était au Cananda, comment s’apelait cette station ??? Ah… un festival caandien, Boomstock, voilà ! J’ai failli l’oublier celui-là ! (rires) C’était en mai 2011.

METAL INTEGRAL : Quelle a été la plus vaste foule en festival devant laquelle tu aies joué ?
Chris KAEL : Je dirais Wacken ou le Download. Je ne regarde pas les chiffres mais je ne pouvait voir le bout du public tellement il y avait de monde !

METAL INTEGRAL : Et la plus petite foule?
Chris KAEL : Nous avons fait quelques dates aux USA entre deux festivals, mais il y a des salles où nous n’avons joué que devant 1.000 / 1.500 personnes. Mais avant ça, j’ai joué dans des bars où il n’y avait que ma copine et le barman ! C’était il y a très longtemps !

METAL INTEGRAL : Quelle a été l’expérience la plus bizarre en festival?
Chris KAEL : Tu sais, les festivals en eux-mêmes sont des expériences étranges. Tu ne sais jamais ce qu’il va se passer, qui tu vas rencontrer… Les fans sont super excité. C’est une expérience étrange, que j’adore, mais ça reste étrange.

METAL INTEGRAL : Tu partagerais une anecdote de festival avec nos lecteurs ?
Chris KAEL : Oh, oui, quelque chose qui est arrivé aujourd’hui : une des choses les plus sympas avec ce type de vie c’est que tu ne sais jamais ce qui va t’arriver. En nous rendant aujourd’hui à notre loge, juste à côté, dans la loge à côté de la notre se trouvait Billy IDOL. Je n’en revenais pas ! Je me suis repassé le film de tous ces moments positifs qui me sont arrivés avec ce groupe. C’est dans ce genre de moment que tu prends un peu de recul et que tu te dis que ça en vaut la peine.

METAL INTEGRAL (me tournant vers mon fils : Co, tu avais une question, je crois ?)
Corey GATLING : Oui, au sujet de la video de Coming Down : c’est une video très violente. Est-ce la réalité concernant les jeunes, les étudiants ? Pourquoi est-elle aussi violente ?
Chris KAEL : Si violente ? C’est un sujet très dur, très violent puisqu’elle traite du suicide des jeunes. Il faut choquer l’opinion pour avoir un peu d’attention. On ne peut pas parler de ce type de sujet à la légère. J’ai été victime de dépression, il y a longtemps. Mais je comprends ces gens qui vivent ces moments durs dans leur vie et se disent que ça n’en vaut pas la peine. Mais au bout du compte, les choses s’arrangent et vont mieux. J’ai vécu des moments très difficiles au lycée, et si j’avais fait certains choix, je ne me serais jamais retrouvé installé à côté de Billy IDOL. On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve.

METAL INTEGRAL : Chris, merci beaucoup. Nous te verrons sur scène dans quelques heures !
Chris KAEL : Oh, certainement, et avec plaisir. Merci à vous deux ! Il est temps d’aller prendre une bière !

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Entretien avec Spike (chant, THE QUIREBOYS, représenté Dominique BERARD / 106dB)
Propos recueillis au Hellfest le 19 juin 2015

METAL INTEGRAL : Spike, d’après ce que je sais
Spike : Tu veux qu’on commence à parler de ce sauna backstage ? On se déshabille d’abord ? (NdMP : au-delà du bruit environnant, l’espace presse étant situé à proximité des mainstages, il fait une chaleur étouffante)

METAL INTEGRAL : Non, non, on gardera ça pour nous, après (rire général). Tes anciens musiciens, ceux qui t’accompagnaient avant ce nouveau line-up… Il semble que tu te sois battu avec Joe ELLIOTT, et que tu aies gagné, puisqu’ils l’accompagnaient tous avant de te rejoindre
Spike : Oh, non (rires) Joe et moi sommes amis depuis longtemps. Je ne sais pas si tu es au courant, mais j’avais ce projet solo, tout était prêt, les shows étaient bookés, je devais être accompagné de Andy FRASER, de Luke MORLEY de THUNDER, Mark STANWAY de MAGNUM. Nous avons fait le Sweeden rock, puis Andy est décédé, Nick MILLER nous a rejoints et c’est lui qui est là aujourd’hui. Je sais, tout le mon de le dit, on a eu 29 batteurs dans THE QUIREBOYS

METAL INTEGRAL : Vous n’êtes pas le seul groupe a avoir eu de nombreux batteurs.
Spike : Ouais, mais le problème c’est que les batteurs, ils ont un problème mental, tu vois ! (rires)

METAL INTEGRAL : Après Bitter Sweet & Twisted (1993), THE QUIREBOYS a disparu pendant quelques temps avant de proposer un album de temps en temps. Depuis Beautiful Curse en 2013, il y a une nouvelle offrande par an. Que s’est-il passé ?
Spike : Nous avons fait This Is Rock’n’Roll (2001), il y a eu plus tard Halfpenny Dancer (2009), mais dans les deux dernières années, nous avons récupéré les droits sur nos anciennes chansons. Et je ne sais pas si tu as remarqué, mais si tu veux acheter nos anciens albums, ça peux monter jusqu’à 150£ ! Nous avons donc récupéré les droits sur ces albums, les avons réédités et en guise de remerciements, quand nous avons fait Saint Cecilia And The Gypsy Soul (2015), nous sommes rentrés en studio avec l’idée d’enregistrer quelques reprises. Nous avons passé 9 jours en studio et j’ai proposé aux gars de composer de nouveaux titres. Nous n’avions pas de batteur et nous avons donc procédé un peu différemment.

METAL INTEGRAL : Tu me parlais il y a un instant de Luke MORLEY. THUNDER et THE QUIREBOYS sont apparus à la même époque, ont tous deux eu un énorme succès au Royaume-Uni et en Europe avec leurs deux premiers albums et tout à changé. L’apparition du Grunge semble vous avoir laminés, qu’en penses-tu ?
Spike : THUNDER a continué. Les gens semblent avoir oublié que je mène THE QUIREBOYS depuis que j’ai 17 ans. 17 ans ! Et lorsque j’ai obtenu mon deal avec EMI, après 6 ans de dur labeur, nous avons tout mis en place, le management, et tout. Il y avait deux ans entre chaque album. Nous n’avions nulle part où vivre, nous n’avions simplement rien. Ce n’est pas le Grunge… Je crois, personnellement, que j’avais d’autres choses en tête, il fallait que je trouve un endroit où vivre. Nous étions toujours sur la route. On se demandait si nous voulions continuer ainsi ou mourir, et c’est ce qui fait que je suis ici aujourd’hui ! Je me rappelle qu’au matin de mes 20 ans, un ami m’a réveillé et m’a dit « ah ! tu ne seras pas une légende » ! (rires)

METAL INTEGRAL : Que penses-tu de ton show, aujourd’hui ?
Spike : Quand je suis monté sur scène, ça m’a rappelé le festival de Reading où j’ai joué en 88 ou 89. Il y avait 2 scènes côte à côte alors, et je trouve que c’est une excellente idée afin d’éviter aux gens d’avoir à marcher des kilomètres pour se rendre à l’autre scène. Je suis allé à Donington il y a un an, j’y ai emmené mon fils et je ne me rendais pas compte qu’il y avait tant à marcher! Il ne faut pas que les gens aient à marcher trop, ils ne peuvent pas tout voir. Je trouve que c’est vraiment bien ce qui a été fait ici. En dehors des loges. Ils devraient remplacer les plafonds par du verre, et ça deviendrait des serres pour faire pousser des plantes (rires) ! Ce n’est pas super sexy de voir des hommes de 50 ans se balader à moitié à poil !

METAL INTEGRAL : En tant que fan, quel a été ton premier festival ?
Spike : Le tout premier ? J’avais 12 ans, je suis allé voir THE WHO, il y avait aussi THE STRANGLERS, ACDC… Je viens de découvrir que nous allons jouer à Stockholm la veille de leur passage. Mais nous allons jouer dans les rues ! Le lendemain, c’est ACDC qui jouera, mais pas dans les rues ! A nous de chauffer le public !

METAL INTEGRAL : En tant que musicien, quel a été ton premier festival ?
Spike : Je crois que c’était Reading, avec les QUEERBOYS. Je me souviens que nous étions le premier groupe à avoir droit à un rappel. L’année suivante on nous a demandé de revenir, et nous étions troisièmes sur l’affiche, ce qui était très cool. Je crois que les gens oublient qu’à cette époque, le public balançait des bouteilles et plein de trucs, ce qui est cool, sauf la nuit ! Ces festivals ont forgé THE QUIREBOYS. Nous avons changé de nom, somme passé de QUEERBOYS à THE QUIREBOYS et depuis ce jour, nous n’avons plus reçu de bouteilles ! Cool, non ?

METAL INTEGRAL : Quelle est la plus vaste audience pour laquelle tu aies joué en festival ?
Spike : Je dois dire que c’était avec WHITESNAKE et AEROSMITH, aux Monsters Of Rock. En 95, et il n’y avait que 5 groupes à l’affiche ce jour là : THUNDER, POISON, WHITESNAKE, AEROSMITH et nous. Une belle affiche. Mais en salle, nous avons joué à la saint Sylvestre avec BON JOVI au Tokyo Dome. Il y avait aussi SKID ROW, CINDERELLA, donc on peut considérer que c’était un festival. A l’époque, un festival pouvait n’avoir que 4 ou 5 groupes, souvent, et il n’y avait qu’une scène.

METAL INTEGRAL : La plus petite foule en festival ?
Spike : Le plus petit festival était un festival à Colebridge, où ma maman m’a demandé de jouer (rires) ! Mes parents y avaient un hôtel et ils m’ont demandé de venir jouer dans leur village il y a quelques années de ça.

METAL INTEGRAL : Quelle a été ta plus belle expérience en festival ?
Spike : Vraisemblablement, Donington a été un moment majeur. J’adore jouer à Reading. Ils nous donnaient l’énergie pour continuer, et ont permis de faire de THE QUIREBOYS ce que nous sommes devenus. Je suis un peu navré pour les jeunes formations car elles n’ont pas autant de lieux pour jouer que nous.

METAL INTEGRAL : Partagerais –tu une anecdote de festival ?
Spike : Pas moi, directement, mais quelque chose qui est arrivé à ma sœur… C’était en 1976, je devais avoir 16 ans. Quand les ROLLING STONES ont joué à Knebworth, ma sœur avait annoncé à nos parents qu’elle allait passer la nuit chez une copine. Quelqu’un a allumé la télé où l’on parlait du festival de Knebworth, et ma sœur est passée juste devant la caméra. Mon père s’est mis à hurler « Quoi ! elle n’est pas chez une amie ! » Mais c’est ça, l’esprit des festivals !

METAL INTEGRAL : Merci beaucoup Spike, j’espère que tu passeras une bonne journée ici et que l’on se reverra lors d’un prochain concert.
Spike : Merci à toi, mon ami, maintenant, je m’en retourne en loge pour me déshabiller !


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Entretien avec Tom ANGELRIPPER (SODOM, représenté par Roger WEISSIER / Replica promotion)
Propos recueillis au Hellfest X le 19 juin 2015

METAL INTEGRAL : Tom, SODOM, en 2015, c’est quoi ?
Tom ANGELRIPPER : Toujours en vie !

METAL INTEGRAL : Comment décrirais-tu SODOM aujoud’hui ? Depuis vos débuts en 1982 , il y a eut de nombreux changements dans le monde de la musique.
Tom ANGELRIPPER : Oui… à l’époque, le Heavy Metal était une révolution, aujourd’hui, c’est plus du business. SODOM, aujourd’hui, tente de conserver cet esprit particulier au Heavy Metal. Même si le genre devient de plus en plus important par rapport aux années 80. Mais, tu sais, nous représentons toujours cette même image que celle que nous avions dans les 80’s. SODOM ne change pas.

METAL INTEGRAL : Lorsque vous avez commencé, il y avait KREATO, SODOM et quelques autres groupes allemands qui, à l’époque, étaient considérés comem les plus extrêmes. Quant tu écoutes ce qui se fait aujourd’hui, que penses-tu de ce que l’on définit aujourd’hui comme la scène extrême, le black ou le death metal, par exemple ?
Tom ANGELRIPPER : Tu sais, ce que l’on considère comme extrême… Il y a de nombreux groupes qui te disent : « non, on ne peux pas faire ça, le thrash, c’est les 80’s ! » Des groupes comme, DESTRUCTION, EXODUS, SODOM, KREATOR… nous avons créé ce type de musique. Tout a vraiment commencé, selon moi, avec VENOM. Tu ne peux pas répéter ce qui a été fait. En tant que jeune groupe, si tes héros sont SODOM et KREATOR, tu vas essayer de jouer le même genre de musique. Tu peux jouer ce type de musique, mais tu ne peux pas en avoir l’esprit. Quand nous avons commencé, c’était typique des 80’s et ce que nous souhaitions faire, c’était de transformer tel ou tel son sur l’album studio suivant. Nous n’avions pas Pro-Tools ni même d’ordinateurs. Nous ne sommes que des amateurs de Metal, pas des Rocks stars… On s’en fout de devenir plus gros. Regarde SLIPKNOT, par exemple : l’argent qu’ils mettent dans le show, les masques, tout… Ce n’est pas ce que je veux. Le résultat est génial, mais c’est affreusement cher, il faut des moyens. J’ai la chance de gagner a vie avec la musique, mais je préfère m’offrir du petit équipement que de tout claquer dans des effets scéniques. Rester au contact des fans, c’est ce que je préfère. Les gens ont oublié l’esprit du métal : ça vient du cœur, ce n’est pas une question d’argent. Vendre plus de merch… Je suis si reconnaissant, je remercie Dieu de pouvoir faire de la musique, et d’en vivre. C’est ma chance.

METAL INTEGRAL : Epitome Of Torture est sorti en 2013. C’est, à ce jour, votre dernier album. Y a –t-il un nouveau CD de prévu bientôt ?
Tom ANGELRIPPER : Oui. Nous avons composé pas mal de nouveaux titres et nous sommes en pré-production actuellement. Nous répétons beaucoup, enregistrons… La différence, c’est que nous n’avons pas de pression. J’ai parlé à notre label et je ne veux pas, nous ne voulons pas, avoir une date de sortie imposée. Quand nous aurons terminé la pré-production et serons prêts à enregistrer, nous foncerons ! Sans pression. Nous pouvons travailler tranquillement, nous avons plus de temps pour faire au mieux et avoir un disque « parfait ». Il devrait sortir vers le mois de mars ou avril prochain.

METAL INTEGRAL : Tu as porté un T-Shirt Venom toute la journée, sur scène et ici. Venom jouera également aujourd’hui mais sous la Temple. Pas trop déçu de ne pas fouler la même scène que Cronos ?
Tom ANGELRIPPER : Je suis avant tout fier de jouer au même festival qu’eux ! J’ai vu VENOM lors d’un autre festival, il y a deux semaines. Ce groupe est… Tu sais, je crois que sans ce groupe, je ne serais pas ici, ils ont tout changé ! Quand j’ai acheté cet album, Black Metal, et j’ai été un des premiers à me le procurer en Allemagne, tous à changer. Ça m’a inspiré pour la suite. C’est un album culte…

METAL INTEGRAL : Tom ANGELRIPPER continue-t-il de déchirer des anges ?
Tom ANGELRIPPER : Oui ! Tu sais, quand nous avons formé SODOM, il nous fallait des noms particuliers. Je ne sais plus pourquoi nous avons opté pour tel ou tel nom, ça a été du genre : "Non ! Toi tu es le batteur, alors tu seras Bloody Monster ! Moi, je serais Angelripper !" Il y avait Agressor, le guitariste, et Witchhunter, le second guitariste. Je ne sais pas pourquoi, mais aujourd’hui, on ne traduit plus nos noms. Mais je n’ai jamais déchiré d’anges ! (rires) Quand j’étais gamin, ma mère venait dans ma chambre, tout était sale, bordélique, et elle disait que ça ressemblait à Sodome et Gomorrhe. SODOM ! et voilà ! Aujourd’hui, c’est difficile de trouver un nom original. Tu vas sur Google, et tu trouves une centaine de groupes avec le même nom que celui que tu pensais choisir.

METAL INTEGRAL : Si tu devais ne retenir qu’un album de la discographie de SODOM afin de présenter la meilleure image du groupe à quelqu’un qui ne vous connais pas, lequel serait-ce ?
Tom ANGELRIPPER : Get What You Deserve. Il date de 1994, et il est complètement différent du reste parce que nous l’avons enregistré en live dans le studio. Le son est très brut, pur, et c’est le meilleur album de metal de tous les temps ! Ce n’est notre plus grand succès, qui est Agent Orange, mais Get What You Deserve est plus agressif, plus direct.

METAL INTEGRAL : Quel a été le premier festival auquel tu aies assisté en tant que fan ?
Tom ANGELRIPPER : Il y avait le Aardshock, en Hollande, en 81 ou 82, qui a été le premier grand festival. Il y avait VENOM à l’affiche…

METAL INTEGRAL : Et en tant que musicien, quel a été ton premier festival ?
Tom ANGELRIPPER : C’était dans un petit club, en Allemagne. Mais le plus gros festival où j’ai joué était en Bulgarie en 1991…

METAL INTEGRAL : C’était ma question suivante
Tom ANGELRIPPER : Je m’en souviendrais toujours ! Nous sommes arrivés en van, et sous sommes retrouvés devant cette foule ! C’était purement incroyable !

METAL INTEGRAL : Quel a été le plus petit festival ?
Tom ANGELRIPPER : On a joué à un festival en plein air avec à peine 300 personnes… Nous jouons partout, sur des grandes scènes avec des gens qui attendent la tête d’affiche, ou des petits festivals avec quelques centaines de spectateurs qui viennent nous voir.

METAL INTEGRAL : Aujourd’hui SODOM est à l’affiche en remplacement d’ANTHRAX. Qu’est-ce qui a fait, selon toi, que vous ayez été choisis plutôt qu’un autre groupe ?
Tom ANGELRIPPER : Je ne sais pas, SODOM est un groupe spécial mais ni plus ni moins que d’autres. Il y a beaucoup de monde aujourd’hui et pas que des fans de SODOM, tu sais. Ce qui a fait la différence ? Je sais que nous avons eu plus de temps que d’autres, 50’, mais ça a été un peu court, que peut-on faire en 50’…

METAL INTEGRAL : Quelle a été ta meilleure expérience en festival ?
Tom ANGELRIPPER : J’ai joué à tant de festivals…. Le mieux, je crois, c’est qu’on est amené à rencontrer tant de personnes, on se fait beaucoup d’amis. Ce n’est pas tant le show que le fait d’y être, de faire ces rencontres, l’ambiance…

METAL INTEGRAL : Alors quelle a été ta pire expérience ?
Tom ANGELRIPPER : Je suis tombé de scène, avec mon projet ONKLE TOM. Je me suis vu glisser, et je suis tombé. Je saignais du nez, des oreilles, tout mon visage saignait ! Ils ont voulu m’amener à l’hôpital, et quand je suis revenu, je suis remonté sur scène. Ill nous restait cinq ou six chansons à jouer, et nous les avons faites à ce moment !

METAL INTEGRAL : Merci Tom, et j’espère que nous te reverrons bientôt en France avec SODOM.
Tom ANGELRIPPER : Nous serons de retour au Motocultor. Allez, je file voir la fin d’ALICE COOPER !
(ce qu’il ne pourra pas faire, à son grand désespoir, une autre interview ayant été calée juste après celle-ci. )


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Entretien avec ONSLAUGHT (représenté par Roger WEISSIER / Replica promotion)
Propos recueillis au Hellfest le 20 juin 2015

METAL INTEGRAL : ONSLAUGHT a été formé en 1983,à Bristol en Angleterre. Selon vous, que représente ONSLAUGHT en 2015 ? (tous trois réfléchissent longuement…) Bonjour, les gars ! (rire général) .
Nige ROCKETT (guitare): Ca, c’est une question pas évidente ! Je pense que nous sommes dans la meilleure forme que nous ayons connue de toute notre carrière. Notre carrière s’est étirée, et s’est interrompue quelques années. Mais aujourd’hui, nous avons le meilleur line-up et il me semble que le groupe est plus d’actualité que jamais.
Leigh CHAMBERS (guitare): Je suis assez jeune dans le groupe, je n’étais même pas né quand le groupe a commencé ! Mais oui, je dirais qu’en matière de Thrash, c’est sans doute une des formations les plus agressives actuellement. ONSLAUGHT semble vraiment plus puisant !
Mike (batterie) : Rien à ajouter ! (rires général)

METAL INTEGRAL : ONSLAUGHT s’est séparé après seulement trois albums. Quelle en était la raison en 1990 ?
Nige ROCKETT : C’est une combianison de facteurs, en réalité. Nous avions été signés par Polygram en 1987 pour l’album In Search Of Sanity. Le label a placé beaucoup d’argent dans notre groupe mais ce n’était pas un label proprement Metal, bien plus mainstream. Ils ont signé FAITH NO MORE et on tenté de se glisser dans l’environnement Rock. Nous étions, à cette époque, l’un des plus gros groupe, sinon le plus important, de Thrash en Angleterre. Ils voulaient signer un groupe et c’est ce qu’ils ont fait. Ensuite, nous avons commencé à enregistré et ils se sont mis à manipuler les choses. Ils semblaient penser qu’ils savaient ce qui devait être fait mieux que nous. Les choses ont commencé à aller mal à partir de là. Sy KEELER a été remplacé par Steve GRIMETT au chant, ce qui n’a pas fonctionné, les fans ne l’ayant pas accepté. Steve s’est servi de ça pour sa propre carrière, et a quitté le groupe au bout d’un an. Tout ça s’est combiné et transformé en un sentiment de mal être, nous n’étions pas heureux, ça ne fonctionnait pas et tout s’est simplement effondré tout seul. La scène grunge est arrivé, et ça nous achevés…

METAL INTEGRAL : C’est donc le business qui a eu raison de vous en s’immisçant dans les affaires d’ONSLAUGHT ?
Nige ROCKETT : Oui, en gros. Quand nous avons été signés par Music For Nations, nous jouions partout, nous étions des gamins qui nous éclations, vraiment. Lorsque tout est devenu très "académique" et échappé à notre contrôle, la situation est devenue très étrange.

METAL INTEGRAL : Qu’à tu fais entre 1990 et 2007, date à laquelle ONSLAUGHT s’est reformé ?
Nige ROCKETT : J’ai fait plusieurs choses , un projet en particulier avec POWER JUNKIES. C’est avec ce groupe que j’ai rencontré notre bassiste, Jeff WILLIAMS. Ça a duré quelques années, mais tout s’est effondré alors que nous étions sur le point de devenir assez gros. Comme une implosion, sans comprendre ce qu’il se passait ! Pour moi, ça a été une énorme déception. Je me suis dit que c’en était fini, et je n’ai plus touché une guitare pendant des années. J’ai vendu le reste, et n’y ai pas pensé pendant 10 ou 11 ans. En 2005, nous avons découvert que les albums d’ONSLAUGHT étaient recommercialisés, sans que nous n’en sachions rien, et ils se sont très bien vendus. Notre ancien batteur a contacté les anciens membres pour leur proposer de reformer ONSLAUGHT, ce qui semblait judicieux à ce moment. Mais au final certaines choses restaient à régler, et ça ne pouvait fonctionner.

METAL INTEGRAL : Et vous deux, d’où venez-vous ?
Leigh CHAMBERS : J’ai rejoint un groupe il y a quelques mois. J’ai grandi en Italie, et j’ai commencé par être fan du groupe. J’ai rencontré Sy et Nige est venu et m’a proposé de tenir la seconde guitare. Nous avons répété, et voilà que je joue au Hellfest ! Ce qui est carrément étrange ! (rire général)

METAL INTEGRAL : Pourquoi est-ce étrange ?
Leigh CHAMBERS : Ben, quand tu joues dans des petits clubs, tu as tes repères, tu es relax. Faire un tel bond, tu sais que tu va avoir du mal à franchir le pas mais c’est une telle chance. Et jouer avec tous ces grands groupes, c’est vraiment fun

METAL INTEGRAL : Qu’en est-il pour toi ?
Mike : C’était quoi, la question ???

METAL INTEGRAL : Quel est ton parcours, d’où viens-tu ?
Mike : Je suis dans le circuit depuis pas mal de temps, j’ai joué avec DESECRATION pendant une quinzaine d’années, avec EXTREME NOISE TERROR lorsqu’ils ont commencé à exploser. Et quelqu’un a dû entendre que je n’étais pas super heureux et j’ai été embarqué dans ce groupe !
Nige ROCKETT : Son arrivé a permis beaucoup de choses à ONSLAUGHT. Il y a énormément de choses que nous ne pouvions envisager, et rien qu’avec le talent de Mike, ONSLAUGHT franchit des pas allant dans le bon sens. Notre ancien batteur avait en quelque sorte atteint les limites qu’il ne pouvait dépasser. Mike nous apporte une nouvelle dynamique.
Mike : La batterie aujourd’hui est terriblement technique, rien à voir avec ce qui se faisait avant
Nige ROCKETT : Nous devons être en phase avec les nouveaux groupes, la compétition est réelle.

METAL INTEGRAL : Parlons un peu de festivals : quel a été le premier festival auquel vous ayez assisté en tant que spectateurs ?
Nige ROCKETT : Donington a été, je crois, mon premier festival. L’année où il y avait METALLICA et ANTHRAX
Leigh CHAMBERS : C’estait le Gods Of Metal, en 2005 dans le nord de l’Italie. Il y avait IRON MAIDEN, MOTLEY CRUE, SLAYER… une affiche énorme ! J’avais 14 ans et j’étais dingue !
Mike : Je ne sais vraiment plus… Je crois que j’ai joué dans beaucoup plus de festivals que je n’en ai vus ! En tant que fan, ça pourrait être le Bloodstock il y a trois ans ! Mais je ne sais vraiment plus !

METAL INTEGRAL : Et en tant que musiciens ?
Nige ROCKETT : Avec ONSLAUGHT au Dynamo Open Air en 1986. J’étais complètement dingue ! Il y avait nous, ANGEL WITCH…. Et un groupe qui s’appelait JOSHUA. C’était le début des festivals en plein air, il devait y avoir 9 ou 10.000 personnes. C’était la seconde édition du Dynamo. Je me souviens que nous avons commencé à jouer et la foule est devenue dingue, les barrières volaient, la sécurité était dépassée… On n’avait pas encore l’habitude de ce genre d’évènement à l’époque. Je crois que le Dynamo est remit en place cette année, alors nous allons suivre les choses et sans doute y jouer l’année prochaine, et fêter les 30 ans de notre album The Force.
Leigh CHAMBERS : Hellfest 2015 ! Je crois… En tout cas, le premier d’importance. Le premier serait au Portugal il y a quelques mois où nous étions tête d’affiche. Une bonne première expérience. 1.500 personnes, avant 10.000 aujourd’hui !
Mike : A nouveau, je crois que c’était avec 1998 un festival de 3 jours. Je ne me rappelle pas vraiment…

METAL INTEGRAL : Le plus gros festival ?Et je ne veux pas entendre Hellfest, vous n’avez pas encore joué !
Nige ROCKETT : Ah, bon… alors Wacken, il y a trois ans.
Mike : Pareil pour moi.
Leigh CHAMBERS : Sans doute le dernier que nous ayons fait en Italie.

METAL INTEGRAL : Quel est votre meilleur souvenir de souvenir ?
Nige ROCKETT : J’espère que ce sera ce week end… Le souvenir que j’ai de Wacken est un mal de tête sans pereil quand je me suis réveillé le matin ! Je suis monté dans le bus et j’ai demandé qui m’avait fait ça ! Mais je ne suis pas le genre à collectionner et vouloir me souvenir de tout. Il y a des gens qui veulent tout conserver, moi pas. Je ne sais même pas si je possède tous les disques sur lesquels j’ai joué.
Mike : Je me rappelle de Bloodstock en 2013. Il y avait ces étudiants qui faisait des recherches. Ils proposait des tests contre je ne sais plus quelle maladie, et je me suis dit « ok, pourquoi pas ! ». Sauf que j’ai chopé cette saloperie…

METAL INTEGRAL : Quelle a été votre pire expérience ?
Nige ROCKETT : Pareil, Wacken…
Leigh CHAMBERS : Moi aussi, Wacken. Je suis tombé de scène, et ça, c’était pas cool du tout !

METAL INTEGRAL : Tu étais bourré ?
Leigh CHAMBERS : Non, non, je ne bois jamais avant de jouer ! Il y avait cette foule énorme, j’étais sur scène et j’ai décidé de reculer et, vlan, je trébuche et me ramasse sur le dos ! Je n’ai pas trouvé de vidéo avec ce moment, heureusement ! Ma guitare m’a échappé des mains, je l’ai vue voler et revenir droit sur mon visage… Heureusement, elle ne m’a pas touché !

METAL INTEGRAL : D’après vous, à quel festival devrait assister une fois dans sa vie un fan de Metal ?
Nige ROCKETT : Je crois que le Hellfest en fait partie. L’emplacement, l’ambiance, c’est purement incroyable.
Leigh CHAMBERS : Il y a le Lorelei en Allemagne, dans une vallée montagneuse, la vue est superbe, spectaculaire.
Mike : C’est pas le Metal Days, en Slovénie ?
Nige ROCKETT : Ah, si ! Celui que je recommande à tout le monde, mais c’est un autre budget, le 70.000 tons of metal, une croisière. Je ne pensais vraiment pas que j’apprécierai d’y jouer, à cause du confinement et de la proximité, mais au final, le bateau est si grand, qu’on est à l’aise. Pas de mal de mer, rien, ça a été une expérience hors du commun !
Mike : C’est vrai, mais mon préféré reste le Metal Days. Une vue imprenable, sept jours cool…

METAL INTEGRAL :Pour terminer, comment vous êtes-vous retrouver sur cette affiche, aujourd’hui ?
Nige ROCKETT : C’est notre agent. Ça fait 3 ou 4 ans qu’il est en contact avec le Hellfest, mais ça ne s’est pas fait pour je ne sais quelle raison. Il y a quelque mois, il a été recontacté, le contrat était top, et nous voici ! Pour le moment, je crois que c’est la meilleure affiche que j’ai pu voir ces dernières années, que ce soit ici ou au Wacken…

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Entretien avec Nicke BORG (chant, guitare, BACKYARD BABIES représenté par Elodie JOUAULT et Charles PROVOST / Him-Média)
Propos recueillis au Hellfest X le 20 juin 2015

METAL INTEGRAL : Nicke, avant tout merci de me recevoir alors que BACKYARD BABIES vient juste de sortir de scène. Quelles sont tes premières impressions concernant ce concert ?
Nicke BORG : Je pense que c’était super. C’est vraiment bien de jouer devant autant de monde. Nous avons déjà joué ici auparavant, et je trouve que ce festival grossit d’année en année. Il y a tant de groupes. Si je faisais partie du public, je serais épuisé au bout de quelques heures ! Il y beaucoup de groupes à voir et je suis très heureux que les gens aient pris du temps pour venir nous voir. Ça fait quelques années que nous ne sommes pas venus ici, il fait très chaud sur scène, il y a eu pas mal de problèmes techniques, comme d’habitudes (rires), mais l’un dans l’autre, ça a été très bien.

METAL INTEGRAL : Concernant vos affaires, si mes infos sont bonnes, votre dernier album est paru en 2008.
Nicke BORG : Oui, le dernier album studio avec de nouveaux titres. Il y a eu, depuis, une compilation en 2009.

METAL INTEGRAL : Vous avez quelque chose de neuf à proposer, j’imagine ?
Nicke BORG : Ouaip ! Il y a un nouveau single qui s’intitule Thirteen Or Nothing, tiré du nouvel album à paraitre le 28 août, sur Sony Music. Nous allons faire un tour au Japon, avant de revenir en Europe pour jouer dans des clubs. Je ne sais pas exactement combien de dates sont prévues en France, mais au moins une ou deux.

METAL INTEGRAL : Que peux-tu nous dire au sujet de ce nouvel album ?

Nicke BORG : C’est le premier album avec de nouvelles chjansons depuis presque 7 ans. Nous avons fait un long break, il était nécessaire de s’éloigner les uns des autres, de s’éloigner du music business et ça a vraiment été très sain. Les nouvelles chansons sont… Je crois que c’est ce que nous avons fait de mieux. Il y a une sorte d’énergie nouvelle quand nous sommes entrés en studio. C’était le but recherché en faisant ce break. Ça a été très rafraichissant et inspirant de s’éloigner les uns des autres, de travailler avec d’autres musiciens à faire d’autres choses, se concentrer sur d’autres projets.

METAL INTEGRAL : Puisque nous sommes au Hellfest, parlons un peu de festivals. En tant que fan, te rappelles-tu du premier festival auquel tu aies assisté ?
Nicke BORG : Un festival en Suède, en 1991 je crois. Il y avait nous – mais j’étais aussi là-bas en tant que fan – et aussi les TRANSMISSION, THE BLACK COWES, je crois.

METAL INTEGRAL : C’était aussi ton premier festival en tant que musicien ?
Nicke BORG : Le premier gros festival, oui. Mais je ne me souviens pas du premier où nous ayons joué.

METAL INTEGRAL : Quel a été la plus vaste audience devant laquelle tu aies joué en festival ?
Nicke BORG : Je ne sais pas… Quelque part au Royaume-Uni, sans doute le festival de Reading ou Leeds. On a fait le Download, le Sweden Rock Fesival il y a deux semaines. Il y avait 20 ou 30.000 personnes. L’un de ceux-là.

METAL INTEGRAL : Quelle a été ta meilleure expérience en festival ?Nicke BORG : Oh… Je crois que le plus cool qui puisse arriver, mais pas sur cette tournée-ci parce que nous devons reprendre la route pour d’autres shows dès demain, maisnormallement, nous avons la possibilité de voir d’autres groupes. Le mieux, c’est quand tu vas voir des groupes que tu ne connais pas vraiment et que tu fais « woah ! » J’étais un grand fan de PARAMORE, et je les ai vus « accidentellement » il y a deux ans. J’ai été bluffé par leur performance. Je reste un grand fan. C’est toujours une belle expérience. Pas sûr que tu puisses voir ces groupes en clubs, alors autant rpofiter des festivals. Une autre chose qui est très sympa, c’est que tu retrouves plein de vieux potes, c’est comme une réunion de camarades de classes qui voyagent à travers l’Europe. Il y a plein de copains américains qui sont ici aujourd’hui, L7, Danko JONES, les gars de SLASH, plein de gens que tu rencontres au fil des ans et avec qui tu voudrais passer plus de temps. Mais tout le monde travaille.

METAL INTEGRAL : Quelle a été ta pire expérience de festival ?
Nicke BORG : Tout dépend vraiment du temps. Mais d’un autre côté… Par exemple, nous jouions en Allemagne, il pleuvait comme jamais et, je crois, nous avons donné un de nos tous meilleurs concerts. Aujourd’hui, le temps est superbe, mais nous avons eu ces problèmes techniques…

METAL INTEGRAL : A quel festival crois-tu qu’un fan de metal devrait assister au moins une fois dans sa vie ?
Nicke BORG : Un fan de metal ? Mmh… Le Hellfest, parce que tu trouves de tout, ici, des groupes de pur heavy metal jusqu’ ce f****** ZZ TOP ! Vraiment tout !

METAL INTEGRAL : Y a t-il une anecdote marrante que tu partagerais avec nos lecteurs ?
Nicke BORG : Oh… tu sais, quand tu as des personnes à moitié à poil dans le public. C’est toujours agréable à regarder… Je en sais pas, il nous arrive toujours des trucs bizarres mais rien ne me revient, là, tout de suite.

METAL INTEGRAL : Merci Nicke et on te verra à Paris !
Nicke BORG : Merci à toi.


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Entretien avec Max CAVALERA (Chant, guitare, CAVALERA CONSPIRACY, représenté par Elodie JOUAULT et Charles PROVOST / Him-Média)
Propos recueillis au Hellfest le 21 juin 2015

METAL INTEGRAL : Max, merci de nous recevoir. Nous n’avons que peu de temps, alors commençons : Pandemonium de CAVALERA CONSPIRACY est sorti en 2013. Quel impact a-t-il eu au niveau mondial ?
Max CAVALERA : Ce disque était prévu pour rester underground, pas pour tout exploser. Par cette volonté, il reste assez spécial, destiné à un nombre restreint de personne. Nous ne voulions pas enregistrer un « gros » album, comme ce fut le cas pour Roots, c’était même le contraire. Faire un album qui nous permette de retourner aux sources, un peu comme Beneath The Remains. Le résultat est que l’album est très agressif. Je crois que ces personnes ont vraiment apprécié.

METAL INTEGRAL : Tu ressentais ce besoin de retrouver tes racines ?
Max CAVALERA : Oui, Igor et moi en avions envie.

METAL INTEGRAL : CAVALERA CONSPIRACY, SOULFLY… Tu es investi dans plein de choses. Comment parviens-tu à organiser ton emploi du temps avec tous ces groupes ?
Max CAVALERA : En fait, ça me permet de rester actif et créatif. Ils sont différents, et tous ensemble s’alimentent par leurs différences.

METAL INTEGRAL : Y a-t-il des sujets que tu refuses d’aborder dans tes chansons ?
Max CAVALERA : Oui… Des choses comme le racisme, ce qui pourrait exciter les gens, les pousser à sortir et commettre des actes racistes, des violences envers les femmes… A moins que ce ne soit pour les dénoncer, mais pas dans un autre contexte.

METAL INTEGRAL : Concernant les festivals, parmi tous les festivals où tu as pu jouer, quel est ton préféré ?
Max CAVALERA : Voilà une bonne question ! Celui-ci est très bon, il devient vraiment important. Nous avons donné un super concert l’an dernier avec SOULFLY, ce qui sortira bientôt en DVD, une édition spéciale de Archangel. C’était si bon que nous devions en faire un DVD. Soit le Hellfest, soit le Grasspop, j’hésite…

METAL INTEGRAL : Celui où tu as eu le plus de problèmes, ou ta pire expérience en festival ?
Max CAVALERA (il réfléchit) : Il y avait un festival à Belo Horizonte, ma ville natale, aux débuts de SEPULTURA. Il n’y avait qu’une seule prise de courant, et une bonne vingtaine de trucs branché dessus. Quand nous avons commencé à jouer, tout à explosé, donc le concert était terminé (rires) .

METAL INTEGRAL : Quel est ton meilleur souvenir de festival ?
Max CAVALERA : Encore une bonne question… Nous avons joué au Big Day Out, en Australie, et notre loge était décoré d’un backdrop gigantesque, de la taille d’un mur, sur lequel figurait un dragon, peint par artiste local. Après notre concert, nous avons demandé si nous pouvions le conserver et ils nous l’ont laissé. Il est accroché chez moi, en Arizona, dans mon salon.

METAL INTEGRAL : Une toute dernière question : un nouvel album est-il prévu bientôt ?
Max CAVALERA : Oui, il s’agit d’Archangel, qui sera le 10ème album de SOULFLY. Il est prévu de sortir le 14 aout prochain.

METAL INTEGRAL : Merci beaucoup Max, je te laisse te préparer et te verrais dans une heure sur scène.
Max CAVALERA : D’accord, merci à toi !


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Entretien avec Charlie SCENE (Guitare,chant, HOLLYWOOD UNDEAD, représenté par Toni DAVEL et Matt BABCOCK
Propos recueillis au Hellfest le 21 juin 2015

METAL INTEGRAL : Comme c’est la première fois que nous nous rencontrons, commençons par une question traditionnelle : peux-tu me raconter brièvement l’histoire de HOLLYWOOD UNDEAD ?
Charlie SCENE : Nous avons tous grandi en jouant dans différents groupes. Du Rock, du Heavy. Nous sommes tous amis et avons décidé de faire quelque chose pour le fun, sans plus. Juste faire la musique que nous souhaitions entendre. Nous avons mélangé le Rock et le Rap, deux de nos influences. Nous fêtons ce mois-ci nos dix ans d’existence.

METAL INTEGRAL : Vous avez enregistré albums
Charlie SCENE : En réalité, 4 albums studio, un DVD live et une compilation de morceaux remixés.

METAL INTEGRAL : Ce que j’ai entendu tout à l’heure m’a vraiment surpris : vous avez cette attitude totalement Hip Hop avant de proposer un heavy direct. Le Hellfest est à presque 100% composé de groupes de Heavy divers. Comment vous êtes-vous sentis face à ce public à qui vous avez commencé par servir du Hip Hop dans des tenues inhabituelles ?
Charlie SCENE : C’est assez dingue, c’est vrai. Tu regardes l’affiche et il n’y a que des groupes de Metal. Nous avons voulu prpoposer autre chose que nos titres Heavy, nous avons voulu metter en avant nos meilleures chansons en pensant que les gens qui apprécient le Metal aimeront aussi ces titres, car c’est différent. Offrir un peu de changement au milieu de la journée, du Hip Hop festif et convivial. Avant de monter sur scène, nous étions un peu nerveux, mais une fois là-haut… le public a été fantasitque !

METAL INTEGRAL : Il y a un nouvel album, March Of The Dead, paru en mars. Que peux-tu m’en dire afin de me convaincre de l’acheter ?
Charlie SCENE : Si tu l’achètes pas, tu seras foudroyé ! Alors il vaut mieux l’acheter… Non, je l’achèterai parce que je crois que c’est notre meilleur album à ce jour. Il y a beaucoup de morceaux heavy, d’autres choses plus fun, l’ensemble s’accorde parfaitement. Notre disque précédent était plus soft.

METAL INTEGRAL : Parles-nous de votre visuel : vous êtes monté sur scènes le visage masqué puis, après cette introduction Hip Hop, les instruments ont remplacé les masques, et vous êtes devenus totalement Rock.
Charlie SCENE : Nous voulons que le spectacle soit vivant, que les choses bougent, passer de choses Heavy à d’autres plus festives. Que les choses restent intéressantes.

METAL INTEGRAL : te souviens-tu de ton premier festival en tant que spectateur ?
Charlie SCENE : Sans doute, il y a longtemps, le Work Tour, Billy IDOL y jouait. C’était il y a environ dix ans. Je ne vais pas souvent en festival, je préfère les concerts.

METAL INTEGRAL : Vous avez participé à des festivals avec HOLLYWOOD UNDEAD quand même ?
Charlie SCENE : Oh, oui ! A part un concert que nous donnons seuls, cette tournée n’est composée que de festivals. On adore parce que nous rencontrons et voyons tant d’autres groupes.

METAL INTEGRAL : En tant que musicien, quel fut ton premier festival ?
Charlie SCENE : Ce fut notre tout premier concert, à Baltimore. Il y avait à l’affiche Bob DYLAN qui a joué plus tard sur la même scène que nous. J’étais si impatient de le voir ! Pour un premier show, c’était énorme.

METAL INTEGRAL : Quelle a été la plus grosses affluence pour laquelle tu aies joué en festival ?
Charlie SCENE : Mmh… ça pourrait être ici, il y a combien de personnes aujourd’hui ?

METAL INTEGRAL : Un total de 45.000 personnes. Mais vous avez dû jouer, je pense, devant pas loin de 20.000 personnes.
Charlie SCENE : Alors c’est entre ce Hellfest et Download. Non, en fait c’est le Summer Sonic au Japon où il y avait 60 à 80.000 personnes… Dingue !

METAL INTEGRAL : Le plus petit ?
Charlie SCENE : Sans doute à Berlin ou à Paris devant moins de 100 personnes. Nous sommes revenus à plusieurs reprises, et nous avons joué à Paris devant 2.500 personnes. Ah ! Je ne me rappelle plus du nom de la salle… Un lieu plein d’histoire plein de groupes y ont joué (sa femme intervient et prononce le nom "Bataclan")

METAL INTEGRAL : Le Bataclan, avec le toit en forme de pagode chinoise, en plein cœur de Paris ?
Charlie SCENE : Oui, c’est ça !

METAL INTEGRAL : Il ne peut accueillir que moins de 2000 personnes.
Charlie SCENE : 2.000, oui, c’est cà ! Nous sommes passés de 200 à 2.000, plutôt bien, non?

METAL INTEGRAL : Quelle a été ta meilleure expérience en festival ?
Charlie SCENE : Oh, merde… Sans doute, tout simplement, le public. A chaque fois que nous venons jouer ici, en Europe, le public me semble plus dingue, prendre plus de plaisir, s’amuser plus qu’aux Etats-Unis où les gens veulent avoir l’air plus "cool". Ici, les gens s’éclatent, c’est pour ça qu’on adore revenir.

METAL INTEGRAL : Quelle a été ta pire expérience en festival ?
Charlie SCENE : On a fait des festivals où notre équipement tombe en panne, et on ne peut rien faire sauf de rester là, sur scène, comme des imbéciles… C’est arrivé à plusieurs reprises. Il y a des gars du groupe qui sont montés bourrés et sont tombés de scène… Pas mal de mauvais souvenirs.

METAL INTEGRAL : Toi qui a joué dans plusieurs festivals, y en t-il un auquel tu penses qu’un amateur de musique devrait assister au moins une fois dans sa vie ?
Charlie SCENE : Franchement ? Le Hellfest , pour tous ceux qui aiment le Metal. C’est vrai, il faut que les gens viennent : mettez un T-Shirt METALLICA, faites-vous pousser les cheveux, venez ici et rockez !

METAL INTEGRAL : Je ne peux plus faire pousser mes cheveux !
Charlie SCENE : Alors mets une perruque (rire général !)

METAL INTEGRAL : Tu partagerais une anecdote de festival ?
Charlie SCENE : Oh… Il y a cette fois où nous devions nous produire devant pas loin de 60.000 personnes, et un des gars du groupe déboule sur scène sur le premier morceau, monte sur une des petites estrades de scène, s’emmêle les pinceaux et tombe de scène ! Il réussit à retomber sur ses pieds, à remonter et faire semblant que c’était fait exprès. Mais je savais que non et j’étais simplement mort de rire ! Je ne sais pas pour les autres, mais moi, je me marrais bien.

METAL INTEGRAL : Il s’était fait mal ?
Charlie SCENE : Oui, un peu, il était blessé au genou, il boitait… Il y a une vidéo sur Youtube, plutôt bonne, d’ailleurs. Je la regarde parfois quand je déprime…

METAL INTEGRAL : Comment le groupe a –t-il été sélectionné pour participer au Hellfest cette année ?
Charlie SCENE : Je ne sais pas vraiment… Peut-être à la demande de certains, fans. Souvent, aussi, les organisateurs de festivals savent qu’il y aura du spectacle s’ils nous font venir.



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Merci à Roger WEISSIER et Olivier GARNIER (Réplica Promotion), Dominique BERARD (106 dB), Elodie JOUAULT et Charles PROVOST (Him-Media), Doni TAVEL & Mike BABCOCK (pour HOLLYWOOD UNDEAD)

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