TUSMØRKE - Dawn of oberon
Style : Prog Heavy / Prog Metal / Prog Rock
Support :
CD
- Année : 2024
Provenance du disque : Acheté
6titre(s) - 43minute(s)
Site(s) Internet :
TUSMØRKE FACEBOOK TUSMØRKE BANDCAMP
Label(s) :
Karisma Records
|
(18/20)
Date de publication : 28/09/2024
|
|
Prog folk de plus en plus lumineux
|
Même si j’ai cessé de chroniquer les albums les plus récents de ce groupe de Prog Folk norvégien (par manque de temps, pas par désamour !), force est d’admettre que les trois premiers opus du combo reçurent sur ce site un accueil pour le moins laudateur ; en témoignent les chroniques respectives de Underjordisk Tusmørke (2012, cliquez ici), Riset Bak Speilet (2014, cliquez ici) et Ført Bak Lyset (2016, cliquez ici). S’ensuivirent les tout aussi remarquables Hinsides (2017), Fjernsyn i Farver (2018), Nordisk Krim (2021) et Hestehoven (2023), ainsi que trois albums destinés au jeune public (si si !) : Bydyra (2017), Leker for barn, ritualer for voksne (2019) et Intetnett (2022).
Ayant tout l’été pour déguster le nouveau crû (pour adultes) Dawn Of Oberon, je me plais à en partager la découverte. En effet, cet album – outre qu’il est le premier à ne pas afficher un titre en norvégien – semble concrétiser une évolution qui, tout en demeurant fidèle Prog Folk d’obédience 70’s, offre une approche plus lumineuse qu’initialement. A ses débuts, le groupe présentait volontiers son propos sous des atours sombres, mystérieux, un peu comme si JETHRO TULL et GENTLE GIANT étaient aller se convertir sur côté de COMUS et BLACK WIDOW. Est-ce le fait d’avoir enregistré trois disques pour la jeunesse, en tout cas, on sent une tendance plus apaisée, plus limpide et plus lumineuse à l’œuvre sur ce disque, de fait le plus accessible depuis ses débuts.
Ne vous méprenez pas, TUSMØRKE ne s’adonne au Prog champêtre et aimable à la BARCLAY JAMES HARVEST ! On retrouve encore et toujours ces innombrables changements de thèmes, de tempos et de rythmes, y compris sur les morceaux les plus concis, le tout rehaussé d’arrangement bizarroïdes (synthétiques ou naturels). A fortiori sur les deux titres affichant les durées les plus conséquentes, Midsommernattsdrøm (presque huit minutes) et le titre éponyme (17’53, pourquoi se gêner ?), l’auditeur se trouve bercé, parfois chahuté, par des entrelacs de claviers vintage variés (piano, orgue, synthés) et de flûte (avec même quelques inserts de guitare, comme sur le conclusif Troll Male), dûment sous-tendus par une basse obsédante et vagabonde et une batterie, certes capable d’une simplicité élémentaire, mais ouvertement et positivement taraudée par les libertés du Jazz.
Comme à l’accoutumée le double chant masculin n’offre pas de prestations spectaculaires ou acrobatiques. Articulées, livrées dans un registre médium, les lignes de chant se trouvent fréquemment rehaussées par des harmonies et des chœurs captivants, qui concourent amplement à cette sensation plus aérée et positive que par le passé.
Au total, TUSMØRKE maintient son identité, à la fois fourmillante de références et, finalement, très personnelle. Seulement, le combo a le bon goût et l’instinct de préservation qui permettent de ne pas se répéter à outrance. Voilà pourquoi il est toujours fascinant de découvrir un nouvel album de ce groupe hors normes.
Vidéos de Midsommernattsdrøm cliquez ici, de Born To Be Mild (avec son clin d’œil flagrant au Born To Be Wild de STEPPENWOLF) cliquez ici et de Dawn Of Oberon cliquez ici.
|
|
|
|