Métal Intégral - Chronique / GRAVE SPEAKER

Doom en solo

Mieux vaut être seul que mal accompagné. C’est peut-être ce que s’est dit John STEELE au moment de fonder son projet solo. Le fait est qu’il ne doit pas être aisé de trouver des amateurs de Doom Metal traditionnel, lardé de pics psychédéliques et adepte des productions drues et crues, si typique du Garage Rock. Car le père STEELE a décidé de bannir toute sophistication, toute complexité et, d’une manière plus générale, tout ce qui pourrait rendre aimable son projet.

On évolue dans une austérité intégrale, avec des riffs charbonneux, des lignes de basse épaisses, une batterie pour le moins laconique. Les interventions de la guitare solo se trouvent perdues tout au fond du mixage ; elles consistent essentiellement en suites de notes bluesy.
Plus encore, les vocaux se trouvent systématiquement filtrés, avec un rendu laconique, voire hostile. Les quelques variations (peut-on parler de lignes de chant ?) ne luttent pas à armes égales avec les rythmiques, lesquelles écrasent tout sur leur lent passage.

Si la démarche do it yourself doit être saluée, elle doit également à sa juste valeur. Si GRAVE SPEAKER peut globalement être affilié à la scène de Hellhound records, le projet sonne de manière trop massivement hostile pour capter durablement des auditeurs. Pourtant, il y a là un potentiel susceptible de plaire aux adeptes du Sludge Metal. A suivre…

NB : même si le thème est archi-rabattu, la pochette est efficacement tournée !

Vidéo de Bones & Steel : cliquez ici

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