BREATH - Brahman
Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :
MP3
- Année : 2025
Provenance du disque : Reçu du label
6titre(s) - 42minute(s)
Site(s) Internet :
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Label(s) :
Argonauta
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  (18/20)
Date de publication : 13/10/2025
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Doom méditatif, une intersection est-ouest
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Le Doom Metal ne cesse d’être une aire de jeu et d’expérimentation passionnante. Nous connaissons par exemple le Sax’o Doom d’URSULAR, le Scarlet Doom de MESSA, le Steppen Doom de Marc URSELLI, etc. BREATH ouvre une nouvelle voie en combinant les gros riffs sabbathiens et lignes de basses écrasantes avec une inspiration orientale (indienne et indonésienne) dans ce qu’ils appellent le Meditation Doom. Tiens, cela rappelle la piste suivie par Rodolphe BELLUGUE à travers MUD SPENCER qui, depuis l’île de Java, nous avait gratifié du très bon album Kliwon il y a deux ans et demi (Lire ici.).
Dès le première écoute de Brahman il est absolument clair que le groupe repose sur la puissance du duo basse-batterie. Durant tout l’album, le son de basse est énorme et prend très majoritairement le lead, appuyé par une batterie très lourde qui déroule des patterns économes en impulsions mais d’une efficacité terrifiante. L’aspect mélodique porté par le chant est – comme pour la batterie – très sobre. Le timbre a la puissance qu’il faut, et une tessiture entre ténor et basse, mais sa partition se joue sur quelques notes à la manière de mantras hypnotiques.
Pourtant, BREATH ne se contente pas de ces marches aux tempos globalement lents. En effet, l’espace sonore est enrichi de guitares acides ou hurlantes qui viennent contraster avec le noyau rythmique sombre. De surcroit, çà et là, des nappes de synthé permettent à ce noyau de se repositionner au cœur d’un Univers qui inclut des dimensions éthérées.
Je viens de décrire la recette générale des compositions. Tout le génie de BREATH repose sur sa capacité à créer et à sans cesse se renouveler à l’intérieur de ce cadre esthétique contraint. Il en résulte un album à la fois homogène en raison de l’identité musicale très personnelle du groupe, et pourtant, des titres très différents les uns des autres.
Monastery Of The Seven Sages, est une marche hypnotique qui réserve vers la troisième minute un passage empreint d’une emphase solennelle suivi d’une jam très orientale qui retombera finalement sur le thème initial.
La seconde plage, Awen, tout aussi lourde que la première, a été publié en single mi-juillet. La guitare beaucoup plus présente ici, toujours en mode solo, ajoute un chapelet d’enluminures baroques à la rythmique irrépressible. De plus en plus entêtant, le rythme est appuyé vers la fin par un renfort de djembé. Et pour le final, la guitare vient elle aussi renforcer la rythmique avec un son très distordu alors qu’une autre guitare hurle un solo à grand renfort de pédale wah-wah.
Edité fin août,Sanliurfa est le deuxième single de l’album. Sur ce morceau, le batteur augmente le tempo sur une figure tribale aux toms basse. Le titre parle de communion par la prière d’une manière shamanique et connectée à la nature. La dimension spirituelle de BREATH ne fait aucun doute.
Le synthé, jumelé à une guitare hurlante, prend de l’importance sur Sages. Ce titre développe un aspect très psychédélique, ou space rock de manière franche.
De son côté, Cedars Of Lebanon, apporte une grande douceur à la méditation ambiante. Les percussions se font légères, la basse devient plus ronde. Cet instrumental de 3’44 est le morceau de plus court de l’album.
Il est suivi par Hy-Brasil, le titre le plus long du haut de ses 11’49. Pour la clôture de l’album la guitare basse au son titanesque reprend la tête de l’équipée. Des couplets relativement courts s’insèrent au milieu de jams torrides durant lesquelles la guitare cherche tout moyen pour s’émanciper de la rythmique de plomb… y parviendra-t-elle ?
L’étiquette de Meditation Doom avancée par le groupe est bien vue car hypnose, transe et fascination sont au cœur des sensations que j’éprouve à l’écoute de Brahman, chaque écoute étant plus captivante que la précédente.
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BREATH est composé de :
- Steven O’KELLY, basse et chant ;
- Ian CATON, batterie, percussions ;
- Lauren HATCH, claviers.
Avec les aimables contributions de :
- Rob WRONG, guitare ;
- TJ MINNICH, djembe.
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Discographie :
- 2021 (remixé et remasterisé ne 2023) : Primeval Transmissions - (LP) ;
- 2025 : Brahman - (LP).
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Les deux singles extraits de Brahman :
- Awen : Cliquez ici !
- Sanliurfa : Cliquez ici !
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