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Chronique
DÉHÀ & MARLA VAN HORN - Earth and her decay

Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :  MP3 - Année : 2022
Provenance du disque : Reçu du label
6titre(s) - 42minute(s)

Site(s) Internet : 
Déhà BANDCAMP

Label(s) :
Burning World records
 (17/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 23/02/2022
La belle et la bête créent mille et une nuances de noir
Marla VAN HORN est une chanteuse et musicienne polonaise qui évolue avec talent dans les franges du Dark Ambient (découvrez ici son œuvre au noir : cliquez ici), avec une large palette de sons et d’émotions, sur laquelle plane toujours une subtile menace fantomatique). Quant à Déhà, il s’agit d’un multi-instrumentiste belge dont on peine à recenser de manière exhaustive et fiable les productions en propre et les participations. Parmi ses projets les plus prolifiques et/ou reconnus, citons pêle-mêle les publications sous son nom propre (pas moins de 25 - bientôt 26 ! – albums depuis 2018, sans compter les formats courts), CULT OF ERINYES (il participe au dernier album en date, Æstivation, paru en 2019), IMBER LUMINIS (cinq albums et des formats courts depuis 2011), MALADIE (cinq albums et trois volumes des EPs Symptoms depuis 2012), SLOW (six albums depuis 2009), WE ALL DIE (LAUGHING) (un album en 2014), WOLVENNEST (deux albums, des formats courts et des collaborations depuis 2016). L’énumération étant loin d’être exhaustive, on ne peut qu’en déduire que le dénommé Déhà relève d’épithètes aussi variés que : activiste, prolifique, obsessionnel, productiviste, stakhanoviste, génie mozartien, lapin reproducteur (cherchez l’intrus)…

Avant la conception de cet album, les deux artistes avaient d’ores et déjà collaboré ensemble. Profitez rétrospectivement de ceci, datant de 2021 (cliquez ici ). Avec Earth And Her Decay, le tandem ne se contente pas d’une confrontation sur le mode la belle et la bête. Tant en termes d’écriture, d’arrangements que d’interprétation, il s’agit plutôt d’une convergence, à partir d’inspirations passablement variées. Rien que sur le plan instrumental, on décerne des apports en provenance d’univers aussi divers que le Shoegaze, le Doom Death Metal, le Gothic Metal, le Post Rock, le Dark Ambient, et j’en oublie sûrement. Sur son compte Bancamp, la mention assez inattendue Post Funeral Doom Metal figure… et l’on ne saurait lui dénier une certaine légitimité. Est-ce à dire que le résultat s’avère disparate ? Pas le moins du monde, car tout converge pour bâtir, sur la base de tempos lents, d’une batterie laconique et de rythmiques lourdes, des ambiances ambivalentes, entre pesanteur écrasante, évanescence opiacée, rugosité extrême et brouillages post-psychédéliques.

La confrontation des registres vocaux renforcent cette intention louable et ambitieuse de contrastes fructueux. D’un côté, nous tenons les performances limpides, amples, expressives, dans un registre medium, de Marla VAN HORN. De l’autre, les expressions claires et chargées en émotions de Déhà, en registre clair torturé, mais aussi, quand cela s’avère nécessaire, en version colérique et grondante.

Au final, l’auditeur oscille entre tendances excessives et expressivité à fleur de peau, le tout relativement équilibré entre la femme et l’homme (ce dernier ayant cependant tendance à faire pencher le projet du côté extrême). De là, nous disposons d’une matière organique, à la fois glaçante et palpitante, les deux ne s’excluant pas, loin s’en faut. En somme, ce projet se paie le luxe d’envoyer des cartons d’invitation aux fans respectifs de SIOUXSIE AND THE BANSHEES, LEONOV, TIAMAT, MY BLOODY VALENTINE, TYPE O NEGATIVE.

Ce souci d’équilibre entre base mélodique et fondations pesantes et épaisses trouve son pendant presque mathématique en matière de durée des compositions, avec à l’arrivée une équitable répartition entre morceaux relativement concis - trois compositions entre 3’30 et moins de cinq minutes – et trois autres entre plus de huit et moins de onze minutes.

Dans tous les cas de figure, cet album peut convenir aux vétérans de la New & Dark Wave des années 80, aux adeptes du néo-psychédélisme des 90’s, aux fans nouvellement convertis à Doom Death et au Dark Metal durant les années 90. Une seule question demeure : acceptez-vous cet album comme un pavé essentiel, constitutif de la voie concrète et spirituellement chargée, d’un Rock combinant dans un seul et même élan le rôle passablement ingrat d’épaisseur et d’électricité émanant de la sphère Metal, d’un substrat émotionnel profond, porté par le chant diaphane et puissant à la fois de Marla d’une part, par les interventions masculines, entre registre clair et profond d’une part, pesantes articulations gutturales et caverneuses d’autre part ?

Earth And Her Decay ne semble aucunement prétendre imposer une vision renouvelée des multiples genres ou sous-genres musicaux dont il s’inspire plus ou moins ouvertement. Tout au plus – et c’est déjà beaucoup ! - peut-on constater une fructueuse convergence des inspirations multiples et vibrantes, de deux fortes personnalités artistiques, à qui on ne saurait trop conseiller de collaborer derechef à l’avenir, au vu du résultat présent, fort probant, vous l’aurez compris.

Vidéo de Purification Ritual : cliquez ici
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