Métal Intégral - Chronique / REMINA

Gentiment gothico-doom

Un projet en appelle un autre : ce qui fut longtemps une règle communément admise dans le Jazz l’est devenu dans l’imperium ultra-segmenté et fondamentalement diversifié du Metal. Les deux membres du projet REMINA sont la chanteuse Heike LANGHANS (chanteuse au sein de DRACONIAN pendant une décennie, pour les albums Sovran et Under A Godless Veil) et Mike LAMB (SOJOURNER). De par leurs projets respectifs, les deux complices s’avèrent de fait en pleine maîtrise des expressions vocales et instrumentales mises en œuvre sur les sept compositions de Strata. Le duo REMINA évolue en effet dans un registre de Rock atmosphérique et gothique, avec des touches Metal ponctuelles.

Au fil de compositions atteignant des durées intermédiaires (échelonnées entre quatre et sept minutes), la chanteuse et le multi-instrumentiste mettent en place un univers délicat, voire vaporeux. L’instrumentation repose pour l’essentiel sur des nappes synthétiques délicates, occasionnellement animées par des pulsations rythmiques, la plupart du temps électroniques, mais on entend également le bon vieil attelage classique section rythmique basse-batterie avec des riffs fort modérés. Surtout, le versant vocal consiste pour l’essentiel en des lignes très tempérées, oscillant entre douceur éthérée et mélancolie fortement pondérée.

Je respecte pleinement l’intention et le résultat, très maîtrisé, mais je déplore des compositions trop peu marquantes et une interprétation trop lisse. Si REMINA permet à ses deux protagonistes d’exprimer une part de leur inspiration, tant mieux ; reste que l’auditeur peut légitimement se demander ce qui peut l’inspirer dans cette eau de rose à peine trouble…

Vidéo de The Endless City : cliquez ici

COMMENTAIRES DES LECTEURS Vos commentaires, vos remarques, vos impressions sur la chronique et sur l'album Pour pouvoir écrire un commentaire, il faut être inscrit en tant que membre et s'être identifié (Gratuit) Devenir membre de METAL INTEGRAL
Personne n'a encore commenté cette chronique.