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Chronique
MAGNUM - Kingdom of madness

Style : Prog Heavy / Prog Metal / Prog Rock
Support :  CD - Année : 1978
Provenance du disque : Acheté
9titre(s) - 39minute(s)

Site(s) Internet : 
MAGNUM WEBSITE
MAGNUM FACEBOOK

 (18/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 15/01/2024
Débuts d'ores et déjà puissamment charmeurs
Décédé le 7 janvier 2024, le guitariste et compositeur Tony CLARKIN fut, durant des décennies, l’âme du groupe MAGNUM. Afin de lui rendre un très modeste hommage, nous nous proposons de chroniquer ou de republier des chroniques des albums de MAGNUM qu’il nous plaira de mettre en valeur (studio, live ou compilation). Merci à Tony CLARKIN, mélodiste hors pair et travailleur acharné…

En 1978, quand paraît le premier album du quintette britannique MAGNUM, on peut bien avouer que personne n’attend le groupe et son style mêlant Rock progressif et Hard mélodique. Pourtant, fondé en 1972 par le guitariste et compositeur Tony CLARKIN et le chanteur Bob CATLEY, le groupe fit ses premières armes dans les pubs britanniques, à base de reprises, ou comme musiciens au service d’autrui. Ce n’est que progressivement que Tony CLARKIN gagna en confiance et se mit à établir un répertoire selon un style particulier, objectivement inspiré du Rock progressif nerveux et épique de KANSAS, du Prog teinté de romantisme de PROCOL HARUM et du Hard Rock tranchant mais toujours mélodique de UFO.

Signant en 1976 un contrat avec le label britannique Jet records, en voie d’explosion avec le premier album d’ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA. Pour des raisons obscures, l’album ne fut publié qu’en 1978, ce qui a son importance quant au contexte musical britannique. Certes, un 1976, l’underground londonien subit les premiers coups de boutoir du Punk. Certes encore, la naissance et le développement maximal du Rock progressif concernent surtout la première moitié de la décennie 1070, avec les œuvres foisonnantes et imaginatives, quoique fort diverses, dues à EMERSON, LAKE AND PALMER (ELP), YES, PINK FLOYD, GENESIS, JETHRO TULL, KING CRIMSON, CAMEL, VAN DER GRAAF GENERATOR, SOFT MACHINE et consorts semblent peu ou prou avoir livré le meilleur de leur inspiration. Une place était à prendre sur le marché britannique, alors que des formations américaines apportaient avec succès (artistique, voire commercial) leur contribution au Rock progressif : KANSAS, STYX, STARCASTLE, PAVLOV’S DOG, AMBROSIA, le trio canadien RUSH se faisait fort de concilier l’énergie du Hard Rock avec les exigences rythmiques et l’inventivité conceptuelle du Prog.

Au moment de sa parution, soit après la déferlante Punk, Kingdom Of Madness n’était pas vraiment dans l’air du temps et ne possédait pas les qualités propres à toucher un vaste public, encore adepte du Rock progressif. Ringard pour les adeptes de la révolution Punk, pas assez concis et commerciaux (comme allaient le devenir dans les années 80, brillamment qui plus est, GENESIS, YES, BARCLAY JAMES HARVEST, SUPERTRAMP, Kingdom Of Madness fit un flop relatif. Est-ce à dire qu’il ne représente aucun intérêt ? Bien au contraire ! Il incarne l’essence-même de MAGNUM, groupe demeuré relativement inclassable tout au long de sa longue et méritoire carrière : Rock progressif, Hard Rock mélodique, AOR… Rien n’est faut mais rien ne résume totalement l’identité profonde de MAGNUM à ses débuts.

Commençons par exclure le seul vilain petit canard, honteusement introduit parmi huit autres compositions fort méritantes. Placé en seconde position, Baby Rock Me s’avère être l’un des titres les plus dramatiquement triviaux de l’ensemble du répertoire du groupe : basiquement Rock et Boogie, il renvoie MAGNUM à ses débuts de tacherons dans les pubs. A oublier… Par contre, pour le reste, en dépit d’une production globalement anémique (signée Jake COMMANDER, ingénieur du son de ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA), les huit autres titres de cet album inaugural s’avèrent être un régal, multipliant les riffs punchy, les séquences rythmiques galopantes, les breaks acoustiques, les refrains accrocheurs, les harmonies vocales (on peut penser aux grandes heures de QUEEN dans les années 70). Histoire d’insister sur le versant vocal, il n’est pas inutile de souligner la révélation d’une voix, celle de Bob CATLEY. Déjà parfaitement en place, son timbre médium sait se montrer impérieux, voire rageur, tout en misant avant tout sur des variations subtiles, sur des sonorités profondes (influence de la Soul music), avec toujours un rendu passionné, animé, profondément émouvant et attachant.

Bien que ponctuellement très bien accueilli par certains chroniqueurs britanniques, Kingdom Of Madness ne permit pas à MAGNUM de s’imposer dans le berceau britannique du Rock progressif, tout au plus de prendre date. Si vous ne deviez découvrir cet album absolument charmant, tentez de vous procurer l’édition remasterisée et double CD, parue chez Castle Music (groupe Sanctuary) ; elle affiche en effet la pochette américaine, nettement plus directe et attractive que l’européenne (cette intrigant œil animal, reflétant un monde urbain médiéval symbolique) que j’ai cependant choisi de faire figurer pour illustrer cette chronique. Surtout, elle propose un second CD, composé de pas moins de onze compositions rares ou alternatives.

Un début très prometteur, qui appelait nombre de réussites ultérieures… toutes signées par Tony CLARKIN.

Vidéos de In The Beginning cliquez ici et de Kingdom Of Madness cliquez ici
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Alain Le lundi 15 janvier 2024
Avec, en prime le visuel de la pochette US et de la réédition de 2005 : https://www.discogs.com/fr/master/77824-Magnum-Kingdom-Of-Madness?image=816270.SW1hZ2U6Mzc5NTg5Njk%3D A la fois épique et efficace, non ?
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