LORQUIN’S ADMIRAL - Lorquin's admiral
Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :
MP3
- Année : 2025
Provenance du disque : Reçu du label
9titre(s) - 34minute(s)
Site(s) Internet :
LORQUIN'S ADMIRAL BANDCAMP
Label(s) :
Argonauta
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    (17/20)
Date de publication : 19/07/2025
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Quand t'es dans le désert
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Diantre, qu’il fait bon vivre à l’écoute de ce premier album de LORQUIN’S ADMIRAL. Dans un format court – à peine plus d’une demi-heure -, ce groupe délivre de petites pépites d’un Desert Rock qui s’assume pleinement. Il ne sera ici aucunement question de longs développements rivalisant de lourdeur et d’épaisseur. D’ailleurs, le format des compositions s’avère systématiquement concis, les durées allant de trois à plus de quatre minutes. En somme, à défaut d’être particulièrement aventureux, le Desert Rock de LORQUIN’S ADMIRAL emprunte des chemins balisés, aussi bien sur les plans rythmique que mélodique. S’il fallait établir une filiation, elle nous conduirait invariablement à QUEENS OF THE STONE AGE, ainsi qu’aux mythiques Desert Sessions.
L’expérience des musiciens à l’œuvre ici permet de transcender le classicisme objectif. Leurs CV portent des mentions pas piqués des hannetons : AFGHAN WIGS, HERMANO, YAWNING SONS, SONS OF ALPHA CENTAURI, ORQUESTA DEL DESIERTO et LUNA SOL. Excusez du peu !
Loin des murs du son construits par une majorité de groupes Stoner, la section rythmique fait preuve d’inventivité, alors même que le tempo oscille entre lent et médium. De prime abord strictement binaire, la batterie offre quantités de variations discrètes, mais qui permettent de contourner l’obstacle de la monotonie. Idem pour la basse qui, ce n’est pas si courant que cela, ne se contente pas d’accompagner les riffs de guitare, proposant au contraire des lignes indépendantes, dûment mises en valeur par le mixage. Sur le plan instrumental, c’est bien les guitares qui offrent le spectacle le plus attractif. Loin des motifs sursaturés typiques du Stoner, on a droit à une véritable démonstration de Blues Rock psychédélique. Avec une mention spéciale pour les solos, jamais encombrants, toujours fertiles, teintés d’une énergie lysergique fort plaisante.
Quant au chant, masculin ou féminin, il exhale une torpeur paradoxale. Il semble accablé par des températures propres au désert californien, à la limite de la narcose. Pour autant, le souci de moduler finit par créer des mélopées attirantes, hypnotiques.
Pour être complet, il faut saluer la qualité de la prise de son, vibrante au possible, et la pertinence essentielle du mixage qui parvient à la plus grande clarté dans l’exposition de chaque ingrédient. On en veut pour preuve que les écoutes répétées révèlent des détails qui avaient échappées précédemment. Pas essentiel ni révolutionnaire, mais particulièrement agréable.
Vidéos de Inexplicable Things cliquez ici et de Aren’t We cliquez ici
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