Métal Intégral - Chronique / BAPHÖMET

Le plaisir simple d’une rythmique furieuse

Houla ! Planquez les mômes car voici une belle petite bombe de Thrash ! Attention, BAPHÖMET joue dans la cour des thrasheux à l’ancienne et envoie sa sauce légèrement assaisonnée d’un Heavy plutôt rapide et hyper-puissant. Ce qui se rapprocherait le plus de ce combo de Chicago, ce serait un mix entre les brûlots les plus déchaînés de HALLOWS EVE et PANTERA. Je remonte à une époque où les sous-genres n’étaient pas aussi compartimentés et codifiés qu’aujourd’hui. Vous voyez l’idée ?

Vous l’aviez peut-être oublié mais 2024 est l’année du Dragon dans le calendrier chinois. Voilà qui a sans doute suffi à BAPHÖMET pour intituler son premier EP Year Of The Dragon. (Une chance que nous ne soyons pas l’année des méduses !) Le mini-album 5 titres démarre par le morceau éponyme. Un martellement soutenu et grave arrive de très loin et monte en puissance jusqu’à l’avant-scène sonore pour laisser éclater un excellent riff. La rythmique furieuse ne se calme que momentanément, durant un refrain un poil mélodique, mais la main droite de Mario GUZMAN repartira très tôt dans le frénétique.
Le second morceau s’appelle Baphömet. Ah ! Black Sabbath, Motörhead, Manowar, Rammstein… j’adore cette tradition de jouer un titre libellé comme le nom du groupe. Un titre auquel l’auditeur sera particulièrement attentif puisqu’il est censé véhiculer l’essence-même du groupe. Ce Baphömet-ci, s’ouvre sur un pilonnage en règle assuré par le bassiste. Nécessairement, après une telle intro mon oreille ne peut s’empêcher de se tendre vers la basse et qu’ouïe-je ? Pendant tout le morceau Ben BRANN tricote comme un forcené. Je suis bluffé. Sinon, une rythmique acérée, de jolies ruptures et des stop-and-go négociés à la perfection, une guitare solo qui tient son rôle, un chanteur bien agressif, bref ce morceau-étendard me laisse sur une excellente impression.
Betrayer, la plage suivante est presque enchaînée et constitue un vrai prolongement dans un style un peu plus heavy au départ, mais qui touchera au paroxysme de la furie durant le super solo de guitare final - un vrai grand moment ! Curieusement, je retrouve cette même apogée de la rage lors du final de Regicide, la quatrième plage qui, une nouvelle fois, m’a entièrement fois convaincue.
Allez, un dernier titre pour la route sous forme d’hommage à SEPULTURA. Il s’agit de Slave New World (sur Chaos A.D. ) qui est très fidèlement repris par les Américains. Un au revoir sympathique qui nous laisse sur une bonne petite dose de brutalité primaire.

Soyons lucides, Year Of The Dragon ne se démarque pas par son originalité. En revanche le groupe se rattrape par sa sincérité et son enthousiasme communicatifs. BAPHÖMET enchaîne ces cinq titres courts sans aucune perte de puissance. Il maîtrise très clairement son sujet et je gage que ce premier album ravira les fans de Thrash old school. L’écouter c’est l’adopter.

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BAPHÖMET est composé de :
- Daniel LARA, batterie ;
- Ben BRANN, basse et chant ;
- Yair VERA, guitariste soliste ;
- Mario GUZMAN, guitariste rythmique.

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Extrait de Year Of The Dragon :
- Baphömet : Cliquez ici !

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